J'ai juste envie de préciser ma pensée par rapport au post que j'ai écrit ce dessus, parce que je trouve que c'est très mal formulé.
Pourquoi je dis "but illusoire" ? Parce que j'ai entendu dans ce mot beaucoup d'orgueil, d'égo et de mental... Or s'il est bien quelque chose que le mental ne peut atteindre c'est bien l'unité, puisque le mental est par nature duel, sa fonction étant de percevoir les choses en tant qu'éléments distincts et de les ordonner ensuite de manière à interagir fonctionnellement dans le monde.
Cependant le désir ardent de l'Unité (ou de Dieu/la Source/la Lumière etc) qui lui, procède d'un amour brûlant, c'est probablement ce qui favorise le mieux la possibilité d'y avoir accès : c'est l'amour qui appelle l'amour, c'est la part de l'être qui est de toute éternité dans l'unité qui s'appelle elle même.
Et en fait, si le mental arrive à voir cela, il arrive aussi à ses limites, il se rend compte que ce n'est pas de son ressort, que même, quelque part il y fait obstacle... Il n'y a rien qu'il puisse faire pour atteindre ça , plutôt arrêter de faire... se taire...
Si l'Unité est perçue, c'est que le mental s'est tu (au moins momentanément)
ça me rappelle le : "on ne peut voir Dieu et vivre /on ne peut voir Dieu sans mourir" (Bible)
et: "Dieu est quand ' je ' ne suis pas " de Maître Eckhart
Et puis il y a là une notion de grâce... Vouloir construire une sorte de "plan d'action" pour y arriver : ça, à mon sens c'est totalement vain et illusoire. Si ça se manifeste, c'est par grâce.
Ca ne veut pas dire qu'il ne faille rien faire (on est des chercheurs, si on veut se forcer à arrêter de chercher on va juste se nier soi-même, mentir) mais que l'on devrait chercher cet état où faire prend son élan depuis l'être profond, en fait depuis l'amour.
Ca me rappelle ces mots de Jean Bouchart d'Orval, un auteur que j'aime beaucoup :
"Ce qu'on fait par discipline, en se forçant ne va jamais aller très loin. Seul ce qu'on fait par amour est efficace"
et aussi :
"Seule la grâce est agissante. Il ne s'agit pas d'une grâce par opposition à une pratique : la pratique est l'actualisation de la grâce "
En fait si le besoin d'écrire ce post s'est fait sentir, c'est parce que "avoir pour but absolu l'Unité" ... eh bien je ne peux que m'y reconnaître au fond : je vis depuis toujours dans ce désir brûlant...
Je fais donc que ma propre critique dans l'autre post , hi hi

L'attitude sur laquelle JP plaisante est parfois la mienne. C'est un de mes petits moi qui prend le devant de la scène, pour reprendre la terminologie de Cernus et il y a un autre petit moi que tout ça fait bien rigoler et qui lui remet ses pendules à l'heure . J'imagine que si ces petits moi en arrivent à être pacifiés je n'aurai plus besoin
d'écrire toutes ces inepties
La vie ne cesse de me montrer que au contraire c'est être vraiment pleinement ici dans la manifestation qu'il convient de "viser" pour moi, et que la spiritualité la plus profonde est dans la pleine intégration de ce niveau là.
Le désir de retour à l'Unité est en chacun de nous de toute manière, vécu à des degrés divers.
On peut poser son intention dans ce sens là, puis simplement laisser faire et prendre plaisir au chemin.
Une autre précision : (après ça j'arrête

!!) ce que je veux dire par "courants de non-dualité" et pourquoi ils comportent des dangers
J'évoque là des courants de pensée (écrits, conférences, "satsangs" etc ) autour des mouvements spirituels qu'on appelle "non-dualité contemporaine" et la non-dualité traditionnelle (advaïta, advaïta vedanta, shivaïsme tantrique du cachemire etc etc) Je parle de ' danger ' parce que si on prend certaines choses au pied de la lettre avec une compréhension seulement mentale sans aucun vécu derrière qui résonne avec ce qui est dit, on va juste aller de mal en pis...
Exemples : il n'y a rien à faire . Ou : le choix n'existe pas , il n'y a pas de choix, il n'y a pas de libre arbitre, tout cela n'est qu'illusion. La dualité n'existe pas, le bien et le mal ne sont que des illusions etc etc
Si elles ne résonnent pas avec un vécu qui permet de comprendre de quoi il s'agit là, ces phrases sont juste absurdes .
C'est l'éternel problème des mots. Vu sous un certain angle tout ce qu'on peut dire va être faux de toute manière. Le langage est un outil dans la dualité : comment pourrait-il dire l'indicible .... ?
Les mots gardent cependant un pouvoir évocateur, le pouvoir d'éveiller quelque chose en nous, le pouvoir d'informer la matière, le pouvoir de créer. Tout dépend de l'énergie qui est la source des mots, puis de la capacité de celui qui les entend à se connecter à cette énergie qui les fait naître.
bon, voilà, vous inquiètez pas : ma propension à la tartine de blabla compulsive devrait se calmer, comme je me connais, tout simplement parce que je vais pouvoir ces jours-ci passer plus de temps dans la nature et dans les chefs d'oeuvre musicaux au piano, 2 remèdes immédiats au verbiage inutile. en général, tout devient alors limpide, tout devient évidence, plus besoin de faire du blabla, le blabla s'éteint de lui même
