bonjour invité,
merci d'avoir partagé ton expérience d'abord
je me permets de te faire des commentaires . . .
à première vue on peut voir comme la compensation d'une rivalité mal vécue dans ce que tu as vécu, car certaines rivalités sportives sont tout à fait honorable
-oui, ton message est riche en enseignement, et me rappelle quelques réminiscences, il s’agit probablement d’un égo mal assumé et d’un problème d’ignorance fondamentale de ce que tu es et de ce que tu veux. Je ne dis pas que ça a changé pour moi depuis cette prise de conscience. . .
-un bonheur égoïste reste éphémère, mais renvoie toujours en bout de course à une question d’éthique (peut-on jouir de tout, quelle est ma limite), à moins d’avoir atteint le stade « bouddha ». Tu peux laisser faire, oui, profiter puis culpabiliser (c’est un cycle parfait, comme bouffer 4 paquets de chocolats puis se le reprocher), et parallèlement continuer de travailler sur toi plus en conscience…
Invité a écrit :Juste un échange, sous forme de témoignage, sans but précis… Parce qu’on me voit souvent comme (on me renvoi souvent l’image que je suis/serait) quelqu’un de « pure »...
Et pourtant, j’ai des pensées « mauvaises » « méchantes » comme tout le monde, et peut-être que je le vis d’autant plus mal (beaucoup de culpabilité) qu’on a de moi l’image de quelqu’un qui est/serait toujours honnête, gentille et sans arrières pensées, etc.. (Mais j’imagine que si on a cette image de moi, c’est que c’est que c’est ce que je choisis de renvoyer…) Du coup je me sens d’autant plus mal d’avoir ces pensées, que j’ai l’impression de tromper les gens, d’être encore plus malhonnête que la majorité des personnes…
-A toi de changer ton image, de te montrer un peu plus tel que tu es, si ça te gêne.
Invité a écrit :Il y a quelques jours en particulier, j’ai appris une nouvelle (bonne pour moi) mais qui de fait blessait (profondément) quelqu’un d’autre, quelqu’un avec qui j’ai été en « concurrence » pendant un moment…
-Si tu étais dans une logique de combat avec cette personne, ne t’étonne pas de recevoir comme bonne la nouvelle de sa défaite.
Invité a écrit :Je n’avais pas besoin de ça pour savoir que j’avais « gagné » (je savais personnellement depuis des mois que j’avais « gagné », mais l’autre personne n’était pas au courant, l’information lui avait été cachée pour « l’épargner »),
-détenir une information et ne pas la divulguer était un moyen pour toi d’augmenter ton sentiment de puissance vis-à-vis de ton rival.
Invité a écrit :et pourtant, j’ai ressenti un sentiment énorme de joie (malsaine, je le sais bien), à l’idée de savoir que l’autre savait que c’était MOI qui avait gagné… comme si la vérité rétablie/ l’annonce était finalement Ma vraie victoire… Comme si j’avais attendu qu’elle le sache pour vraiment pouvoir ressentir la satisfaction « d’avoir gagné »… Comme si c’était plus important même que la victoire…
-ton sentiment de satisfaction découle de ton sentiment d’avoir été supérieur.
Invité a écrit :Et je me sens terriblement nulle en écrivant ça, car c’est purement une réaction de l’égo et je sais que ma réaction est malsaine et puérile...
-tu as ensuite réalisé que ce sentiment-là de pouvoir sur l’autre est un sentiment illusoire car il est éphémère, ce qui t’as ramenée au sentiment opposé d’être diminuée.
Invité a écrit :Je culpabilise car c’est tout l’inverse d’une vie centrée sur l’amour, de la recherche de l’amour universel et du partage dans le cœur pour une coévolution de tous...
-tu t’accuse peut-être de ne pas avoir atteint ton idéal de perfection, et tu t’accuses de ne pas avoir réussi à le faire rationnellement. Et tu te confrontes à ce genre de situation pour l’apprendre.
Invité a écrit :Alors au départ je me suis jugée, très sévèrement « Comment oses-tu te sentir heureuse, voir avoir un sentiment de jouissance profond à cette annonce alors qu’elle crée de la souffrance chez une autre personne »… Et puis ce sentiment de satisfaction, de jouissance continuant, je me suis dit (me rappelant certains conseils de JP ), « et si je m’autorisais à avoir une part d’ombre, à regarder cette part, à l’observer, à l’intégrer comme faisant partie de moi » « Oui, ce n’est pas bien… Mais pour quoi ? pour la morale ? » Car de fait, un sentiment reste un sentiment, est ce qu’on peut juger un ressenti ou un sentiment, de toute façon il est là, on le ressent, alors autant l’accepter, non ?..
-tu peux accepter ce sentiment si tu arrives à avoir suffisamment de recul pour te voir dans ce genre de situation tel que tu es. Déjà tu peux intégrer que tu étais dans un environnement de luttes de pouvoir – (ça me fait penser au monde de l’entreprise qui adore diviser pour mieux régner), et que ton comportement découlait de ton environnement : voir ça sans jugement aucun te permet d’avoir de la compassion pour ton attitude, qui n'est qu'une posture.
je ne te parles même pas de ce que nous les femmes on doit faire sauter au niveau double culpabilité, car on est dans un environnement agressif, « masculin », ce qui ne correspond pas de surcroît à l’image de féminité idéale pure qu’on croit devoir servir aux uns et aux autres (voir cernus pour l'histoire de l'identité féminine vierge vs putain).
bonne journée
b