Bonjour à tous,
Une petite question sur la notion d'évolution spirituelle. Je m'interesse depuis pas mal de temps à l'Advaita, et à ses "représentants" et je me posais une questions quant à la nature des enseignements car cela me parle vraiment. Pour ceux qui ne connaissent pas, en gros c'est de retrouver le Soi qui est présent derriere toutes les manifestations de l'ego, l'espace dans lequel toutes les identifications, concepts et pensées s'elevent et retombent (gros résumé) et c'est quelque chose dont j'ai pris conscience et qui a nettoyé pas mal de choses.
Du coup je me demande ce qu'il reste lorsque l'on devient cet espace, finalement reste-t-il quelque chose à faire ou à atteindre ? Quand je regarde les vidéos de Mooji par exemple où il parle de laisser tomber toute identification à l'ego je me demande si cela n'est pas une fuite du monde tout simplement ? Même si quelque chose se dégage de sa personne j'ai tendance à penser que ca n'est qu'une fourberie du mental ? Car si on ecoute ca finalement il ne reste plus rien à faire qu'à s'asseoir et regarder ce qui s'eleve et retombe, mais à faire ca autant se laisser mourir au final car ou se trouve l'action dans tout ca? Je sais pas si vous comprenez bien le sens de ma question.
Tony
Advaita
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je comprend bien
je me pose les même questions
ce matin je suis tombé sur une conférence sur you tube
de Christophe Allain
il parle justement de ça
mais il citait Amma en exemple
je vais voir si je retrouve les liens-
Pour une fois j'avais une réponse logique pour moi ...
des fois que cela te parles...
je me pose les même questions
ce matin je suis tombé sur une conférence sur you tube
de Christophe Allain
il parle justement de ça
mais il citait Amma en exemple
je vais voir si je retrouve les liens-
Pour une fois j'avais une réponse logique pour moi ...
des fois que cela te parles...

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- Coévoluant
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Je crois que c'est celle ci
ci ce n'est pas le cas tu peux visionner les autres.
http://www.youtube.com/watch?v=1FJqbNj7c_M
ci ce n'est pas le cas tu peux visionner les autres.

http://www.youtube.com/watch?v=1FJqbNj7c_M
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pas de certitude mais peut êtreTony a écrit : Je sais pas si vous comprenez bien le sens de ma question. Tony
pour certains ça a pu être ça...Tony a écrit : par exemple où il parle de laisser tomber toute identification à l'ego je me demande si cela n'est pas une fuite du monde tout simplement ? Tony
il y a surtout rien que l'on puisse y "faire de très concret"... je veux dire comme on peut l'entendreTony a écrit :Du coup je me demande ce qu'il reste lorsque l'on devient cet espace, finalement reste-t-il quelque chose à faire ou à atteindre ? Tony
l'action comme tu l'entends: nulle part... mais elle n'a plus aucun sens alors (comme une mouche qui se débat dans un purée trop fluide dans laquelle elle ne pourra que s'embourber inexorablement) ... Mourir est une possibilité si ce n'est déjà le cas à ce momentTony a écrit : Car si on ecoute ca finalement il ne reste plus rien à faire qu'à s'asseoir et regarder ce qui s'eleve et retombe, mais à faire ca autant se laisser mourir au final car ou se trouve l'action dans tout ca? Tony

Selon moi que reste-il à faire?: non pas se laisser mourir ""bêtement"", mais prendre conscience... et alors qui sais ce qui peut se passer?
Je ne connais pas le groupe que tu évoques.. mais même si c'est une fourberie du mental chez celui-ci, il reste que ces "mondes parallèles" (je les appelle comme ça) ne sont pas moins réels que plein d'autres choses.Tony a écrit :Même si quelque chose se dégage de sa personne j'ai tendance à penser que ca n'est qu'une fourberie du mental ? Tony
Pour ma part, je pense surtout que tout est relatif POUR NOUS et si agir en ce sens permet de "nous distancier" momentanément de notre réalité et notre ""égo""... ça peut être un chemin "d'évolution...".. mais Quid de l'intérêt ou/et efficacité par rapport à d'autres chemins?... pas d'avis.. chacun son truc (mais sur que l'inconnu peut montrer des aspects intriguants et attractifs... (en tout cas tant que c'est vu de loin pour certains... après, de pres ou dedans je ne sais pas...)
... au pays des vents
with the " Finest Air "...
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Même le grand et majestueux chêne, lui aussi, a tout d'abord été un gland 

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"Advaïta" ça veut dire "non-deux", appelé couramment "non dualité"
Les éléments que tu mentionnes pour décrire le mouvement de l'advaïta ne sont pas propres à ce mouvement, on les retrouve de partout actuellement
Qui a le projet de se désidentifier de l'égo ? L'égo lui-même... c'est mal barré
Les enseignements de l'advaïta ou autres éveillés ne nous disent pas que faire, ils parlent à la conscience profonde pour doucement la réveiller et faire voir ce que l'on est déjà. Rien à faire ou ne pas faire pour être
Mais l'écueil de prendre une désidentification comme pratique et "programme à faire" est bien présent, souvent occasionné par une écoute mentale d'enseignements qui ne s'adressent justement pas au mental, ou si peu.
Ça donne des gens anesthésiés, dans une pseudo paix absolue, qui croient être désidentifiés de leur égo alors qu'en fait ils se sont construits un énorme égo spirituel encore plus rigide qu'avant.
Ici, on parle beaucoup de retour au corps... Quand on écoute un Mooji ou un autre du même acabit, des fois juste être là en présence, à l'écoute de ce qui se passe dans le corps, dans l'énergie, à la limite sans même écouter au niveau mental les mots, là il se peut que se réveille vraiment le niveau où toutes ces questions ne se posent plus
Les éléments que tu mentionnes pour décrire le mouvement de l'advaïta ne sont pas propres à ce mouvement, on les retrouve de partout actuellement
Plein de choses se font et sont atteintes sans un quelconque sentiment de choses à faire ou à atteindre, il n'y a plus de tension vers un but quelconque. Ça ne marche plus comme ça, le système opératoire n'est plus le même. Mais ça n'empêche pas de vivre la vie pleinement, bien au contraire, avec absolument tout ce que cela comporte.Tony a écrit :Du coup je me demande ce qu'il reste lorsque l'on devient cet espace, finalement reste-t-il quelque chose à faire ou à atteindre ?
On peut s'enliser dans un sacré piège mental en ayant ça comme projet, oui...Tony a écrit :Quand je regarde les vidéos de Mooji par exemple où il parle de laisser tomber toute identification à l'ego je me demande si cela n'est pas une fuite du monde tout simplement ? Même si quelque chose se dégage de sa personne j'ai tendance à penser que ca n'est qu'une fourberie du mental ?
Qui a le projet de se désidentifier de l'égo ? L'égo lui-même... c'est mal barré

Les enseignements de l'advaïta ou autres éveillés ne nous disent pas que faire, ils parlent à la conscience profonde pour doucement la réveiller et faire voir ce que l'on est déjà. Rien à faire ou ne pas faire pour être
Mais l'écueil de prendre une désidentification comme pratique et "programme à faire" est bien présent, souvent occasionné par une écoute mentale d'enseignements qui ne s'adressent justement pas au mental, ou si peu.
Ça donne des gens anesthésiés, dans une pseudo paix absolue, qui croient être désidentifiés de leur égo alors qu'en fait ils se sont construits un énorme égo spirituel encore plus rigide qu'avant.
Ici, on parle beaucoup de retour au corps... Quand on écoute un Mooji ou un autre du même acabit, des fois juste être là en présence, à l'écoute de ce qui se passe dans le corps, dans l'énergie, à la limite sans même écouter au niveau mental les mots, là il se peut que se réveille vraiment le niveau où toutes ces questions ne se posent plus
Comment concilier les contraires ? -Seul le coeur le peut
Comment résoudre cette dichotomie ? - Il ne faut rien résoudre, juste être...
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Je confirme, tout ça c'est quelque chose qui ne peut pas être saisis ou compris par le mental, sinon pour créer des illusions. Il s'agit de le vivre d'abord et ensuite c'est limpide et on peut le partager, sauf qu'on ne peut pas partager l'expérience.. D'où la limite quand justement nous on essaie de comprendre vraiment des expériences si particulière et si différente de la "majorité" des gens.. (quoique aujourd'hui cela devient universel, pas à pas)Tony a écrit : Du coup je me demande ce qu'il reste lorsque l'on devient cet espace, finalement reste-t-il quelque chose à faire ou à atteindre ? Quand je regarde les vidéos de Mooji par exemple où il parle de laisser tomber toute identification à l'ego je me demande si cela n'est pas une fuite du monde tout simplement ? Même si quelque chose se dégage de sa personne j'ai tendance à penser que ca n'est qu'une fourberie du mental ? Car si on ecoute ca finalement il ne reste plus rien à faire qu'à s'asseoir et regarder ce qui s'eleve et retombe, mais à faire ca autant se laisser mourir au final car ou se trouve l'action dans tout ca? Je sais pas si vous comprenez bien le sens de ma question.
Tony
Tout ce que tu décris c'est exactement ce qui se passe si tu essaies de les "imiter" à travers le mental et ton égo. Et c'est souvent effectivement une fuite de sa vie quand c'est posé comme cela, à essayer d'éviter les problèmes en s'anesthésiant comme le dit si bien vibrazionecosmica ! Eux n'ont pas vécu cela comme ça généralement et ce qu'ils transmettent est généralement autre : à condition de pouvoir l'écouter au même niveau.
J'ai vécu en mars 2011 une sorte d'éveil, d'ouverture qui a été assez radicale, bien que temporaire. Cela m'a transformé mais ne m'a pas évité de faire le cheminement comme je l'avais cru de prime abord. Quelque chose de l'ordre d'un "regarde, je te montre comment tu pourrais vivre autrement, maintenant vis ton chemin et savoure ta vie"
En lien avec ta question, je me suis retrouvé donc un jour, sur mon lit, assis, à d'un coup réaliser que .. je n'ai plus de manque.. Je n'ai "plus" de peur.. "c'est comme si mon passé et mon futur avait disparu".. L'impression d'être libéré de grands poids.. Incapable de me projeter dans le futur à partir d'expériences passés pour angoisser de ce qui va se passer : il ne reste plus que le présent, quasiment neuf à chaque instant..
Et étrange.. Il n'y a plus de "buts", il n'y a plus de raison "importante" de faire ceci ou cela, juste à vivre simplement "ce qui se passe". Avec le corps qui semble révéler aussi son intelligence propre, à me retrouver en train de faire la vaisselle (car y en avait besoin) sans avoir fait aucun effort.. Plus de résistances ! Et même cette vaisselle devenait un moment merveilleux..
Ensuite à me retrouver au supermarché.. Pareil ! Tout se pose simplement, sans effort et ce qui paraissait chiant et anodin la veille, devient quasi extatique le lendemain.. Il n'y plus rien à faire, juste à vivre chaque goutte de vie, se baigner dans la présence et le merveilleux d'être vivant..
Qu'est-ce qui a changé ? Le monde ou.. juste mon regard ?
Je sentais sans l'avoir jamais lu avant que mon mental et mon égo étaient à leur place.. Enfin tout était à sa place et tout fonctionnait ainsi parfaitement, sans s'opposer à la vie. Si j'avais une question, la réponse allait de pair.
Je n'éprouvais aucune crainte à l'idée de mourir, sauter par la fenêtre et mourir ne provoquait qu'une indifférence en moi, si c'était ainsi alors c'était tout aussi bien que manger une glace.. Plus rien n'était important sinon de vivre ma vie et j'ai le sentiment que c'était comme si je vivais pour la première fois de ma vie ! D'où le paradoxe avec l'absence de peur de la mort.. Et en même temps je ne la désirais pas et ne la cherchais pas, je n'étais pas devenu suicidaire, mais si elle arrivait, alors ce n'était qu'une autre transformation, pourquoi résister à la vie, à nous-même ? Pourquoi s'attacher ?
Donc en résumé, de manière particulièrement forte pendant un jour et ensuite de manière plus ou moins atténué les mois d'après, j'ai vécu une expérience que je n'avais jamais recherché, que je ne connaissais pas et qui était profondément claire dans le vécu. La question du but, de la mort, de machin ou truc, ça n'avait pas de sens car tout était porteur de sens et d'essence, et il n'y avait effectivement plus rien à faire sinon jouir de sa vie..
En fait c'est tellement simple comme expérience que précisément ça ne peut pas être compris par nos esprits qui cherche à faire compliqué et extraordinaire.. A un moment donné ce qui se passe c'est juste qu'on vit vraiment notre vie sans plus lui résister.. C'est autre chose et c'est pas forcément souhaitable : quand tu y es tu sais que tout est merveilleux, même la résistance et le manque, alors cela ne te fait rien d'y revenir.. C'est quand tu reviens dans ta conscience de manque, de peur et de résistance que tu cherches à courir derrière ce but "je veux être libéré de tout, que ma vie soit ceci ou cela..", alors que quand tu y es, paradoxalement tu t'en fous !
C'est une toute autre expérience, une autre manière de vivre, limpide et simple quand c'est vécu, incompréhensible et compliqué quand on essaie de le voir et l'atteindre de l'extérieur..
Les mois qui ont suivi j'ai tenté à maintes reprises de "revenir" de manière permanente dans cet état, à chaque fois c'était un échec et soit ce genre d'état venait spontanément, soit non.. Ma volonté ne m'a été d'aucun recours et c'est même précisément quand elle s'arrêtait que cela pouvait venir.. Mais on ne peut pas forcer la volonté à s'arrêter, c'est absurde car c'est la volonté qui lutte contre elle-même, juste bon à créer encore plus de résistances et de chaos..
Ce que j'en ressens aujourd'hui : c'était une expérience qui m'a permis, presque en dernier recours, de retrouver une autre perspective dans ma vie et d'accepter de la vivre. Le message que j'ai eu du mal à comprendre car j'ai après cherché à la saisir avec tout mon égo spirituel, c'est que ce n'était qu'une ouverture, une sorte de motivation et d'inspiration, une certitude que tout était déjà présent et qu'il n'y avait que quelques voiles et croyances inadéquates qui m'empêchait d'être en extase mystique à chaque instant (pour l'image)..
D'où le "rien à faire, juste à défaire" de Christophe..
Aujourd'hui je ne recherche plus cet état, je m'occupe tranquillement de défaire les noeuds de ma pelote en m'extasiant de ma créativité insoupçonné pour avoir crée une expérience si contrasté et curieusement parfaite.. Chaque jour je défais un petit noeud et d'autres choses s'ouvrent, on se transforme et l'important, ce que j'en ai compris, c'est pas le but mais le chemin : jouis de ta vie, jouis de ta transformation, jouis même de tes tares, de toutes les aspérités qui peuplent ta vie.. Plus tard ce sera autre chose, puis encore autre chose et cela n'a aucune importance.. Rien n'est important alors vivons notre vie tel qu'elle est aujourd'hui, plutôt que de la fuir..
D'où l'intérêt de notre corps oublié, qui lui nous ramène directement à l'ici et maintenant, concrètement.. Rentrer dans son corps comme dans sa vie et en jouir pleinement plutôt que de chercher un éternel ailleurs..
Plus le bas s'ouvre (3 premiers chakras), plus les buts disparaissent car pourquoi être autre part quand on est au coeur de notre vie, en joie de vivre toutes nos expériences..
De même le mental retrouve naturellement sa place et il est le premier à en être heureux !
Notre corps devient aussi le Socle de notre conscience et toute les méditations ou activités de l'esprit deviennent beaucoup plus claires et simple, et surtout en adéquation à nous-même ici et maintenant !
Plus l'ancre prend chair, plus l'encre s'éclaire ? .. plus la présence peut s'installer simplement..
Pour toucher la non-dualité, il faut accepter de vivre pleinement la dualité.. Paradoxe

Embrasser plutôt que fuir ..
Et ça tombe bien, moi j'aime bien embrasser !

Le début de cette interview (l'extrait du livre lu) de Christophe parle bien du décalage entre ces êtres (type Mooji, Amma, etc) qui parlent de leur vécu et ce que nous ont comprend à notre niveau sans vécu et saisis par le mental.
http://rim953.fr/?p=1686
~ Nicolas J. ~
<< Zébulon à plein temps >>
~ Danser la Vie pour Rien, sinon la Vie ~
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~ Danser la Vie pour Rien, sinon la Vie ~
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Beau témoignage plein de sagesse Manwë, merci
"Ce à quoi on résiste persiste, ce qu'on regarde disparait"
(regarder vraiment, pleinement conscient)
Le mécanisme d'identification, les mécanismes égotiques sont à regarder, conscientiser, et non à combattre
Tant qu'on est en fuite de, ou en lutte contre quelque chose, on crée ce qu'on cherche à fuir ou combattre
La dernière dualité à tomber est en général celle qu'on établit entre dualité et non-dualité, relatif et absolu.
Ce vieil adage hindou, (souvent répété par Ramana Maharshi, advaitan vedantin...) dit absolument TOUT :
"Le monde est illusion
Seul Brahman est réel
Le monde est Brahman"
(selon sa propre mise en forme mentale de prédilection remplacer le mot Brahman par Dieu, Amour, Absolu....etc)
Tant qu'on ne voit pas (vit pas /est pas) les trois composantes de cet adage, on y est pas !
On nage encore dans l'illusion (et c'est parfait comme ça
)
Un texte de Adyashanti qui parle très bien de cet écueil dont on parle ici :
Une personne croisée il y a quelques mois m'a sorti cette formule d'une simplicité et complétude géniales : "tant que c'est "ou - ou" ça ne va pas. C'est "et-et".
Et ceci, et cela. Non soit ceci, soit cela (un juste et un faux, bien/mal, éveil/sommeil...)
Rien n'est à refuser
L'amour embrasse toute l'expérience humaine et tout ce qui est
Ben voilà, j'en reviens au "embrasser plutôt que fuir " de Manwë
Fondamentalement, il n'y a vraiment rien à ajouter à cela : tout est dit
"Le coeur est l'unique vérité
L'esprit n'est qu'une étape"
Ramana Maharshi

Manwë a écrit :quand tu y es tu sais que tout est merveilleux, même la résistance et le manque, alors cela ne te fait rien d'y revenir.. (...)
jouis de ta vie, jouis de ta transformation, jouis même de tes tares, de toutes les aspérités qui peuplent ta vie.. Plus tard ce sera autre chose, puis encore autre chose et cela n'a aucune importance..
Ça, ça résume toutManwë a écrit :Pour toucher la non-dualité, il faut accepter de vivre pleinement la dualité.. Paradoxe
Embrasser plutôt que fuir ..

"Ce à quoi on résiste persiste, ce qu'on regarde disparait"
(regarder vraiment, pleinement conscient)
Le mécanisme d'identification, les mécanismes égotiques sont à regarder, conscientiser, et non à combattre
Tant qu'on est en fuite de, ou en lutte contre quelque chose, on crée ce qu'on cherche à fuir ou combattre
La dernière dualité à tomber est en général celle qu'on établit entre dualité et non-dualité, relatif et absolu.
Ce vieil adage hindou, (souvent répété par Ramana Maharshi, advaitan vedantin...) dit absolument TOUT :
"Le monde est illusion
Seul Brahman est réel
Le monde est Brahman"
(selon sa propre mise en forme mentale de prédilection remplacer le mot Brahman par Dieu, Amour, Absolu....etc)
Tant qu'on ne voit pas (vit pas /est pas) les trois composantes de cet adage, on y est pas !
On nage encore dans l'illusion (et c'est parfait comme ça

Un texte de Adyashanti qui parle très bien de cet écueil dont on parle ici :
(c'est moi qui ai mis les caractères gras)De nombreux chercheurs spirituels restent "bloqués" dans l'absolu, la transcendance. Ils s'accrochent à l'extase, la paix ou l'indifférence. Lorsque la motivation auto-centrée pour vivre disparaît, de nombreux chercheurs deviennent indifférents. Ils voient la perfection de toute l'existence et ne trouvent aucune raison pour faire quoi que ce soit, y compris s'occuper d'eux-mêmes ou des autres. J'appelle cela "prendre un faux refuge". C'est un piège très subtil de l'ego, une fixation dans l'absolu et toute forme inconsciente d'attachement qui se fait passer pour la libération. Ce peut être très difficile d'éveiller quelqu'un de cette fixation fallacieuse car ils n'ont littéralement aucune motivation pour lâcher. Coincées dans une forme d'indifférence divine, de telles personnes croient avoir atteint le sommet de la montagne, alors qu'en réalité elles se cachent à mi-pente.
L'illumination ne veut pas dire que l'on doive disparaître dans le royaume de la transcendance. Être fixé dans l'absolu est simplement le pôle opposé de la fixation dans le relatif.
A l'apparition de la véritable réalisation, il y a une profusion d'amour impersonnel et de sagesse qui ne se fixent dans le cadre d'aucune expérience.
S'éveiller à la vision absolue est profond et transformateur, mais s'éveiller de tous les points de vue fixes est la naissance à la véritable non dualité.
Si la vacuité ne peut pas danser, ce n'est pas la véritable Vacuité.
Si le clair de lune n'inonde pas le ciel nocturne, ne se réfléchit pas dans chaque goutte d'eau, sur chaque brin d'herbe, alors vous regardez seulement votre propre rêve vide.
Je dis : Éveillez-vous ! Alors, votre coeur sera inondé d'un Amour que vous ne pourrez pas contenir.
Une personne croisée il y a quelques mois m'a sorti cette formule d'une simplicité et complétude géniales : "tant que c'est "ou - ou" ça ne va pas. C'est "et-et".
Et ceci, et cela. Non soit ceci, soit cela (un juste et un faux, bien/mal, éveil/sommeil...)
Rien n'est à refuser
L'amour embrasse toute l'expérience humaine et tout ce qui est
Ben voilà, j'en reviens au "embrasser plutôt que fuir " de Manwë

Fondamentalement, il n'y a vraiment rien à ajouter à cela : tout est dit
"Le coeur est l'unique vérité
L'esprit n'est qu'une étape"
Ramana Maharshi
Comment concilier les contraires ? -Seul le coeur le peut
Comment résoudre cette dichotomie ? - Il ne faut rien résoudre, juste être...
Comment résoudre cette dichotomie ? - Il ne faut rien résoudre, juste être...
- Tony
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Merci pour vos reponses cela confirme pas mal d'intuitions que j'ai eu mais une partie de moi ne lâche pas cette recherche car c'est difficile de s'assumer avec se imperfections, ses tares surtout quand on ne e sent pas aimable ou pas a la hauteur des autres du coup comme ces ''enseignants'' le disent : Lâchez le chercheur car il n'y a rien a chercher. Au final la présence se trouve aussi derrière le chercheur, mais c'est pas facile car ça sous entend qu'après il n'y a plus d'excuse pour se lancer, le chercheur c'est confortable on se dit que la recherche est plus importante que de se préoccuper du monde ca permet aussi de fuir quoi...merci ego spirituel ^^