La couche rajoutée est celle du "besoin de comprendre"

Pas sûr qu'elle donne la même énergie que celle du sujet posé au départ, car elle est posée à partir de notre conditionnement, notre comportement d'automédication pour tenter d'améliorer la qualité de notre expérience. Il peut-être instructif de voir ce qu'en dit le Processus de la Présence.
La plupart d'entre nous n'ont pas développé la capacité à voir que la qualité de notre expérience est un effet récurrent des charges émotionnelles non intégrées de notre enfance (dont la plupart ont été gravées avant que notre conscience ne pénètre le plan mental et peut donc uniquement être approchée par la perception de nos ressentis). En réaction à l'inconfort qu'elles comportent, nous fabriquons inconsciemment des expériences pour nous en distraire. Notre perception est erronée par le "temps" qui nous donne impression que "les choses nous arrivent à nous" et nous empêche de voir que nous sommes à l'origine de la situation que nous vivons. Vivre dans le "temps" fait en sorte que le moment présent devient l'angle mort de notre conscience qui se retrouve comme prisonnière de ces expériences fabriquées par le "rêve" du temps.
Le discernement ne peut être reçu qu'à partir du moment où nous stoppons l'histoire mentale et ainsi réorientons notre conscience hors du "rêve du temps". 'Être coupable' est liée à la perception erronée que "cela nous arrive". On blâme, c'est-à-dire on désigne un 'coupable' dès lors qu'un "drame s'est produit" et qu'on peut y identifier un acteur du drame qui a, selon nous, transgressé nos "lois". Dans ce même drame, le 'responsable' n'est qu'un 'coupable potentiel', un acteur-porteur de la charge qu'on va pouvoir cataloguer soit dans les vainqueurs, soit dans les victimes/bourreaux.
Pour dépasser ces perceptions erronées il faut prendre conscience des courants émotionnels sous-jacents de notre expérience, ces accords énergétiques qui circulent tout au long de notre expérience et connectent les causes et les effets, réaliser que retrouver cette perception nous permet de nous connecter au moment présent. Expérience éprouvante est connectée énergétiquement à notre passé refoulé et elle attire magnétiquement notre attention pour qu'on intègre la charge sous-jacente. Quand on a la perception erronée que "cela nous arrive", on y réagit (=on produit le drame) pour tenter mentalement d'endormir ou contrôler l'origine de l'inconfort en recourant au blâme et à la vengeance. On y réponds quand on arrive à contenir et à intérioriser l'énergie qui remonte à la surface avec l'intention de l'utiliser pour intégrer l'inconscience (=ressentir inconditionnellement ce qui se déroule à l'intérieur sans projection).
Comment définir la réaction, qui est notre mode de loin le plus répandu ? C'est tout comportement physiquement, mentalement ou émotionnellement contrariant dont nous attribuons la cause – et donc la responsabilité – à d’autres facteurs que nous-mêmes (=comportement à partir duquel nous fabriquons le drame). Un comportement réactif implique directement ou indirectement le blâme. En fin de compte, les conséquences du blâme, que nous l’admettions ou non, sont la culpabilité, le regret et la honte.
Comment définir la responsabilité, la capacité de répondre à nos expériences ? Elle suppose la conscience active que l’inconfort déclenché émotionnellement et que nous ressentons en tant qu’adultes est un appel à l’aide de notre enfant intérieur et que nous choisissons de répondre à notre enfant intérieur grâce à la perception inconditionnelle de nos ressentis.
Si l'on veut nous diriger vers la responsabilité, il nous est nécessaire de nous détourner physiquement, mentalement et émotionnellement de la réactivité (conditionnement) et de sortir du "temps".
Nous connecter consciemment au moment présent permet progressivement des changements de perception :
- on voit ré-action comme un acte (drame physique, mental et émotionnel calculé, habituel, prévisible attribuant la responsabilité de ce qui se produit à quelqu’un ou quelque chose d’autre que nous-mêmes) qui se répète. Et l'action dans une réaction est le drame physique, mental et émotionnel. La charge à l’origine de ce drame répétitif particulier est imprégnée dans le corps émotionnel pendant l’enfance.
- être « contrarié » devient être «mis en situation»
- blâmer c'est gagner de l'attention (recherche de sympathie) et détourner notre attention. Énergétiquement, c'est déclarer "béééé" (mouton), "je suis victime" (sentiment d'impuissance). Les émotions qui résultent sont culpabilité, honte et regret
- la trinité culpabilité-regret-honte est une projection (résultat d'une réaction émotionnelle qu'on n'a pas pu retenir) de la trinité peur-colère-chagrin. C'est donc un gaspillage d'énergie (nous déclarons que nous sommes esclaves de circonstances qui sont au-delà de notre contrôle, et ainsi nous sommes impuissants). Heureusement, il est possible de s’en défaire en échangeant la projection contre l'intégration chaque fois que nous sommes émotionnellement déstabilisés.