En effet, il est vrai que parfois, je n'agis pas encore car je ne suis pas certain de ma décision, que je sens que ce n'est pas le moment et que je préfère consacrer mon énergie à autre chose ou la troisième solution, car il y a une grosse peur et un gros blocage qui m'attend, aux aguets . BOUH LE MECHANT

C'est vrai que j'avais avant tendance à agir pour les autres sans réellement écouter mes propres besoins et surtout en raison du regard extérieur sur l'inaction et le fait de prendre son temps. Et je ne veux pas revenir dans mon ancien travers de foncer tête baissée sans être doux avec moi-même, ce qui m'a valu une tension corporelle généralisée lié au stress que je m'infligeais, tension pas encore totalement évacuée après un an et demi. J'ai donc décidé de lever le pied, mais un peu trop je pense. Car je n'ai même plus le pied sur l'accélérateur, et avec les frottements, tout ça, on n'est pas loin de l'arrêt total. Et cela demande encore plus d'effort de remettre un peu de mouvement dans le bidule..
Et donc, j'ai l'impression que j'ai tendance actuellement à utiliser le fait de vouloir être doux avec moi-même et de respecter mon rythme comme une excuse à ma passivité, pas pour tout, c'est vrai, mais pour les projets qui me tiennent à coeur, ou aussi quelques "détails" du quotidien.
J'ai du mal à trouver un équilibre entre prendre le temps qui est juste pour moi et agir au moment adapté dès que l'action est mûre, comme une jolie framboise.
J'ai conscience que ,pour la plupart de mes actions passées, ma motivation venait d'une certaine manière de l'extérieur ( agir en fonction du regard ou d'une demande des amis, du patron, des parents, de la société ...) et vu que j'ai désormais décidé de vivre selon mes envies et mes besoins propres, je n'ai plus ce moteur.Et c'est encore plus vrai pour mon activité professionnelle, car j'ai décidé de me lancer dans une activité libérale et je construis cette activité uniquement pour moi, mes amis me soutiennent, m' encouragent, certes, mais cela ne crée pas pour autant la motivation et l'énergie nécessaire pour affronter les grandes peurs qui apparaissent sur le chemin.
Derrière cela se cache l'envie d'être parfait, la peur de se tromper, un jugement négatif sur le fait de penser à mes besoins et désirs avant ceux des autres, la peur de devenir totalement responsable de ma vie et d'aller vers le bonheur. N'en jetez plus, la coupe est pleine.

Tout cela pour dire que cette pseudo-passivité m'est assez inconfortable, dure depuis quasiment 9 mois par vagues et que j'ai du mal à savoir sur quel pied danser vis-à-vis du passage à l'action.Cette inactivité est une bonne méthode pour m'empêcher de faire de mon mieux pour me permettre d'avancer vers la réalisation de mes désirs et que d'une certaine manière, cela m'est confortable car cela repousse les changements dont j'ai plus ou moins consciemment peur. Car oui, derrière cela se cache également une peur à la limite de la panique chez moi, la peur du changement et de l'inconnu qui est liée à la peur de la mort.
Cette posture qui a une époque m'était confortable est désormais assez douloureuse et produit des hauts et des bas émotionnels qui sont encore un prétexte pour m'empêcher d'agir, car pour être doux avec moi-même , je dois me reposer avant d'agir et prendre le temps pour encaisser la dernière révélation/prise de conscience ou le dernier évènement/échange. Eh oui, mon hamster favori ( "mon mental") est très doué pour tourner tout seul dans sa roue et me faire tourner en bourrique en me donnant l'impression de me noyer dans un verre d'eau.Et mon côté lucide en rajoute une couche en me faisant prendre conscience de l'absurdité de la situation. Et j'utilise aussi la méthode: "si je n'arrive pas à me mettre à l'action, c'est que je n'ai pas encore lâché tel ou tel blocage". Certes je les lâche , ces $@*!?* de blocages,, mais c'est en passant à l'action que ceux-ci vont réellement disparaître, par l'expérience et pas uniquement par la prise de conscience.
.En effet, OU je reste dans cet inconfort de la semi-passiviité qui ne fera que s'amplifier et qui ne règle rien au problème
OU je prends le risque d'agir et de subir un inconfort lié à la nouveauté de la situation, peut-être avec les simili-crises de panique et contrecoups dont j'ai l' habitude, mais cet inconfort diminuera avec le temps, car j'aurai pris l' habitude de me confronter aux changements et à mes peurs.
D'autant plus qu'avec le temps, je ne ressens plus le plaisir que dans l'action ou en présence des autres,mes méthodes de compensation/distraction habituelles ne m'apportant que de l'ennui et un peu de culpabilité.
Et pour ce qui est du questionnement initial: comment savoir s'il est juste d'agir maintenant ou d'attendre car cette action n'est "pas mûre" ?
j'ai l'impression que je peux essayer de me centrer sur mon ressenti durant l'action pour identifier si l'inconfort est lié à la peur ou au fait de forcer.
Et de me faire confiance pour identifier si cette inaction est liée à une peur ou à un doute sur la pertinence de l'acte ( BHL, sors de ce corps).
C'est clair, je devrai dédier un culte à mon Grand Hamster, car celui-ci est très doué et puissant pour me faire partir en vrille. O grand Hamster que ta paille soit bénite, que ta gamelle sois sanctifiée,....

Pour résumer, une seule chose à retenir:
JUST DOI IT
Et vous, qu'en pensez-vous?