
Pour résumer la situation,c'est la question que je me pose en ce moment.En réalité il s'agit de mon père.
A mon sens,ce sujet vient ébranler la structure que ce soit au niveau émotionnel,mental et spirituel en plus du karma familial.A vrai dire,toutes mes constructions s'entrechoquent et semblent se contredire.J'ai l'impression d'être complètement aveugle sur ce qui se passe,et c'est pas évident pour moi de trouver le positionnement "juste".
Je vais essayer de faire simple,même si dans le fond ça ne l'est pas:
En gros,depuis quelques mois,mon père se dégrade au niveau de ses fonctions cognitives.Il est pas en mesure de gérer un budget de manière fonctionnelle ce qui génère des dettes,concernant sa santé le suivi est approximatif ce qui entraine une baisse de son état général et dans sa vie quotidienne,son fonctionnement est assez aléatoire(ce qui entraine une certaine forme de précarité).
Du coup,j'essaie de l'accompagner au quotidien dans ses démarches qu'elles soient financières,d'ordre médical,ou encore de l'aider à améliorer ses conditions d'existence.
Dans ma famille,on a un karma familial d' "intellectuel fauché" parait il(le concernant,c'est pas faute de rentrées d'argent).Je suppose qu'il y a également qqchose à résoudre à ce niveau là dans cette expérience.
Y'a un autre phénomène que je peux observer dans ma famille sur plusieurs générations,c'est que les enfants finissent systématiquement par rompre le lien avec leurs parents parce que la relation devient trop compliquée ou toxique.
Moi,d'un point de vue conscient,ça me gêne pas de pas faire partie de la famille ou de ne pas me trimballer un karma d'intello fauché(au contraire).
-Sur un plan émotionnel:je ressens beaucoup de colère parce que je me sens impuissant vis à vis de la situation(oui,il parait que je devrais lâcher prise)qui malgré mon implication ne change pas voire s'aggrave.
Par ailleurs,j'ai le sentiment qu'en se rendant dépendant,il cherche inconsciemment(?) à rendre son entourage proche dépendant de lui=>je prends le pouvoir sur les autres(surtout sur ses fils) en devenant moi même dépendant d'eux(mécanisme de victime).Une manière comme une autre de créer du lien(toxique).
Il y a le sentiment d'abandon aussi,qui a du naitre dans l'enfance et qui est particulièrement présent dans mon histoire avec lui.
Un truc du genre:je te montre comment faire ce que tu n'as pas su faire en ne t'abandonnant pas,môa.
-Sur un plan mental:dans notre société occidentale,l'idée est que c'est aux enfants de s'occuper de leurs parents.Un juste retour après que ceux ci se soient occupés de nous lorsque nous étions enfants.Il y a le poids du regard sociétal également.
J'adhère plus ou moins à celà dans la mesure où je valide l'entraide(et pas l'assistanat) plutôt que le chacun pour soi et dieu pour tous.
Ca me gêne pas vraiment,que ce soit pour un proche ou pour un inconnu,à condition qu'il accepte d'être aidé.
-Au plan spirituel(là ça se corse):
S'il fait le choix(conscient ou inconscient) de toucher le "fond" et que c'est l'expérience qu'il souhaite vivre(même s'il ne l'exprime pas),qui suis je pour décider à sa place que ce n'est pas le "bon" choix?Le respect du libre arbitre d'autrui,très en vogue en spiritualité.
A niveau de mon héritage judéo chrétien,à cette première option viennent s'opposer les tables de la loi avec le fameux "Honore ton père et ta mère" et le redoutable jugement de Dieu.
Un autre truc qui me tracasse au niveau des constructions spirituelles c'est l'analogie entre le terrestre et le Divin.En l'occurence l'analogie à établir entre sa relation au père terrestre et sa relation au père Divin.
C'est un truc qui m'a particulièrement frappé lorsqu'à la banque,mon père m'a signé une procuration sur son compte en banque et que dans les cases que nous devions signé,il y avait respectivement inscrit "bon pour don de pouvoir" et "bon pour prise de pouvoir".
J'me suis dit qu'en sortant de là j'allais probablement vivre au minimum un éveil de kundalini.

Plus sérieusement,c'est un truc qui me gêne et dont j'ai fait part à mon père qui lui semble tout enclin à me donner le pouvoir(en apparence dumoins,par contre la curatelle il s'y oppose).Moi de mon côté,j'essaie de lui faire comprendre que mon souhait est pas de le prendre sur mon dos ou de le dominer(ou pire encore:de jouer le rôle du père pour lui),mais plutôt de l'épauler en marchant à ses côtés.
Enfin,il y a la fameuse validation du père:lui ne veut pas d'une curatelle sachant qu'aujourd'hui cette solution apparait à mes yeux comme étant la plus fonctionnelle.
Il semble réellement dérangé par cette idée,sachant qu'il a brulé les opportunités que je lui ai proposé de me démontrer que celà pouvait bien se passer sans.
Bref,c'est pas mal le foutoir en moi en ce moment.
Ptêtre que je me prends trop la tête et que je devrais simplement faire ce qui me parait juste(avec le coeur de préférence,encore faut il l'entendre lorsque le mental pédale),quitte à me tromper.
Un coup de main serait pas de refus et je suis ouvert à tout avis sur la question.
Il parait que la nuit porte conseil...
Bonne nuit à tous.
PS:j'ai l'impression que d'avoir couché l'histoire me permet de parvenir à un début de tri.A voir...