Bonjour Filledelair,
Je ne suis pas tellement d'accord, je trouve ça intéressant d'avoir une "illustration" concrète de ce que tu disais pour mieux me représenter "la chose"
Bien sûr, mais cela ne représente qu’une image, une vue d’un livre de BD tout entier consacré au thème en question, c’est trop restrictif !
C’est un peu comme si je te disais : « Je lis actuellement Astérix et les Normands » et que tu me répondes : « qu’en penses-tu ? ».
Là, je te réponds : « j’en pense ceci ou cela, je trouve que c’est bien ou mal parce que… ».
« Tu peux me donner des exemples concrets ? », me demandes-tu.
Et je te donne deux ou trois vues avec un menhir, un drakkar et un sanglier !
Cela te donnera-t-il une idée précise de ce qu’est l’histoire d’Astérix et des Normands ?
Je ne le crois pas !
En revanche, si tu fais l’effort de la démarche d’aller emprunter, acheter ou louer l’album, tu auras une idée précise de l’histoire par toi-même, avec en plus le plaisir d’apprécier tous les détails, nuances d’expressions, couleurs, calembours, etc.
Et bien, pour le sujet qui nous préoccupe (ainsi que les autres), c’est pareil :
Fais l’effort d’aller lire la BD que tu as déjà en toi quelque part, sans avoir besoin de l’emprunter, l’acheter ou la louer!
Mais, je suis d’accord, un dessin ou une photo vaut mieux que rien du tout !
Je sais pas pourquoi, là tout de suite, ça me renvoie à la peur de s'exprimer, de "trop s'exprimer" dans le sens peur de "trop donner de soi"
Pourquoi avoir peur de trop donner de soi?
Eventuellement, nous pouvons appréhender le fait de vouloir donner ce dont l’autre n’a pas besoin, mais s’il n’en a pas besoin, il ne se passera rien puisque l’autre l’ignorera.
De la même manière, s’il n’y a pas de demande particulière de la part de l’autre, à quoi bon vouloir donner à tout prix ?
Alors quoi ? Quelle attitude adopter ?
Peut-être est-ce celle de la fontaine, de la source ou du bassin réceptacle de cascade : être disponible et serein pour que l’autre puisse venir s’abreuver en fonction de ses propres besoins au moment opportun, ni avant, ni après, juste au bon moment.
La fontaine, la source ou la cascade ne « gavent » pas de leur eau, même si cette dernière est limpide, fraîche, savoureuse, elles sont juste présentes et attentives.
Elles ne craignent pas de s’assécher puisque l’eau qu’elles peuvent offrir est immédiatement remplacée par la même quantité d’une nouvelle eau, peut-être meilleure encore que la précédente.
Elles font toujours de leur mieux en toute circonstance (4ème accord toltèque).
Il parait que « Donner beaucoup fait recevoir beaucoup ».
Que celui qui en éprouve le besoin vienne s’abreuver à ta source, et que celui qui n’en éprouve pas le besoin passe son chemin, quitte à revenir vers toi au moment propice pour lui.
De toute façon, tu recevras plus que tu ne donneras. Un flux d’énergie te traversera, puisque donner, c’est donner de l’énergie, sous quelque forme que ce soit.
Ne crains pas de te vider de ton énergie en donnant de manière désintéressée, surtout sans attendre aucun retour (car, dans le cas contraire, tu perdrais ton énergie !)
Ce n’est pas moi qui l’ai dit : « la nature a horreur du vide ! », et donc tout vide est comblé immédiatement.
Qui peut-être certain que le « vide intergalactique » ainsi que l’espace interatomique sont « vides » ?
et y'a aussi un truc qui me titille du genre concernant la capacité /l'autonomie de chacun à prendre ce qu'il y a à prendre dans le discours / retour d'expérience (etc) de l'autre
Tout d’abord, y-a-t’il quelque chose à prendre de l’autre (consciemment)?
Je serais tenté de dire trivialement une lapalissade :
« l’autre c’est l’autre et son expérience est sa propre expérience, sa vie, sa destinée, etc. , etc. »
Peut-être au cas où tu aurais à vivre la vie de l’autre ?
Dans ce cas, tu serais tout simplement l’autre, non ?
Ah ! Bon! Ce n’est pas le cas ?
« Une expérience, un individu » ou plutôt « un individu, une expérience », devrais-je dire !
Je pousse à l’extrême le raisonnement !
6 milliards d’individus, 6 milliards d’expériences à acquérir si on veut être tranquille ?
On n’est pas sorti de l’auberge !
Sauf que ton expérience à toi est peut-être la 6 milliardième plus une ou la 6 milliards plus unième!
D’ailleurs, je ne serai pas étonné que ce soit justement le cas !
Elle n’est pas belle ton expérience ?
Imagine ! Une expérience unique, juste pour toi, avec ses avantages et ses inconvénients, bien sûr, ses joies et ses peines, bien sûr ! Mais quelle expérience ! Ne trouves-tu pas ?
En revanche, si tu mets le mental à 10m (image) et si tu essayes d’écouter simplement, le regard et l’esprit vide sans te poser de questions, un mot, un regard, une attitude, un parfum, une sensation, parleront à ton corps et ce dernier intégrera la leçon « miroir ».
En résumé, sois présente, ne fais aucune analyse, respire, vis tout simplement sans te poser de questions.
Enfin voilà, c'est pas clair ce que je ressens et je ne sais pas trop à quoi ça me renvoie mais ça me "désaxe" :
Peut-être s’agit-il encore d’un conflit justement entre ton ressenti intuitif et l’interprétation que veut en faire ton mental ?
Tu me fournis ici par toi-même l’illustration de ce que je viens d’écrire au dessus, me semble-t-il.
Encore une fois, vis ta vie, rencontre des gens, laisse venir les choses, accepte les en l’état.
Certains sont sympathiques, apprécie les, profite de ces rencontres, laisse agir le miroir.
D’autres le sont moins, voire pas du tout, pourquoi les as-tu rencontrés ?
Peu importe, laisse encore agir le miroir.
De même que « le cœur a des raisons que la raison ne connait point ! », je pense que « le corps a lui aussi des raisons que la raison ne connait pas ! »
Avant tout, connais-toi toi-même (mais pas à travers le mental)!
Bien sûr, si j’ai écrit tout cela, ce n’est pas seulement pour toi, mais également pour moi (miroir).
Bien évidemment, c’est comme si je me parlais à moi-même.
D’ailleurs, continuant sur ma lancée, je vais me parler un peu plus !
(encore une fois, ce n’est que mon avis, pas la Vérité révélée !)
D’une manière générale, il faut bien faire la distinction entre :
le « c’est ainsi, je prends acte, je constate, je perçois par mon écoute !» et
le « c’est ainsi que cela devrait être, que cela devrait se passer normalement, c’est mon raisonnement, c’est logique ! ».
Autrement dit, c’est la même différence qu’entre l’intuition, ce qui vient spontanément, l’écoute, ET
la supposition, la projection, le raisonnement !
« La supposition »
Cela pourrait évoquer le 3ème accord toltèque : « ne pas faire de suppositions ».
« L’écoute »
Cela pourrait évoquer le 5ème accord toltèque, celui que l’on n’évoque jamais, le petit dernier, l’oublié, l’inconnu:
« douter de tout, être sceptique mais savoir écouter »,
ce que je traduirais volontiers par (mais c’est mon acception !)
« ne rien accepter de ce qui vient de l’extérieur comme son propre ressenti, son vécu, MAIS en revanche, prendre le temps d’écouter intérieurement, de s’écouter intérieurement, d’écouter les autres également intérieurement (car ce qu’ils peuvent dire, même sincèrement, n’est pas nécessairement la vérité), de chercher son inspiration, sa respiration ».
Tout le problème est de positionner la « frontière avec l’extérieur » !
Voilà, j’ai bien récité ma leçon ! (Miguel Ruiz me donnera une belle image en récompense).
Merci Filledelair.
Bisous