que faire en cas de blues

danse, peinture, poésie, réflexion ...
maori
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(facile à dire et pas facile à faire)
Bonjour,
je suis abonnée à une newsletter assez sympathique sur la recherche du bonheur. ce matin, j'ai voulu vous traduire l'article du jour, que je trouve assez sympathique car très collé au concret. si jamais vous avez une opinion dessus...

"Tout le monde a quelques trucs et astuces pour ne pas sombrer dans le blues – il apparaît que plusieurs des stratégies populaires ne sont pas forcément efficaces sur le long terme. Méfiez-vous si vous êtes tenté d’utiliser le stratégies suivantes :
1/ Vous réconforter en vous faisant plaisir. Souvent les choses que nous choisissons comme un petit plaisir pour nous ne sont pas bonnes pour nous et peuvent à long terme être restreignants pour nous ! Le plaisir dure une minute, mais ensuite les sentiments de culpabilité, la perte de contrôle et autres conséquences négatives deviennent plus profondes. Lorsque vous pensez "Je me sentirai mieux après quelques Pintes de bière,…une bonne glace à la crème…une cigarette…une nouvelle paire de jeans," demandez vous : est-ce que cela me fera me sentir mieux ? Ca pourrait vous faire sentir plus mal. Méfiez-vous
(mon interprétation=céder à ses pulsions ne fait pas forcément du bien sans introspection sur le long terme)

2/ Décrocher. Lorsque je me sens tirée vers le bas, je suis tentée de me dire " j'ai besoin d'une pause, je vais pas à la gym". En fait, rester fidèle à une résolution fait plus augmenter le sentiment d'estime de soi-même et la maîtrise de soi. Donc ne pas vous laisser décrocher peut faire plus pour stimuler votre bonheur. À la fin d'une mauvaise journée, vous pourrez vous dire, «, au moins je suis allée à la gym/terminé cette horrible rapport/promené mon chien.»
(mon interprétation=être pugnace peut s'avérer plus gratifiant pour son estime de soi)

3/ Se Réfugier dans son canapé.
Des études montrent que les extrovertis et les introvertis obtiennent un regain d'humeur en se connectant avec d'autres personnes. Bien qu'il peut être tentant de s'isoler vous-même lorsque vous sentez le blues, il vaut mieux faire des plans entre amis ou en famille.
(mon interprétation=retrouver la joie en groupe / avec ses proches est consolateur)

4/ Exprimer vos émotions négatives. Beaucoup de gens qui croient en l'hypothèse "catharsis" pensent qu'exprimer de la colère en hurlant, jeter des choses, trucider les oreillers, claquer des portes, maudire, etc. est sain et soulage leurs sentiments. Ce n’est pas toujours le cas. Des études montrent qu’exprimer agressivement sa colère l'aggrave ; comme Plutarque fait remarquer, «loin de nous jeter avec fureur sur ceux qui nous ont offensés, et d'assouvir sur-le-champ notre vengeance comme un besoin naturel, nous imitions sa clémence et sa lenteur, nous agissions avec ordre et modération, et surtout que nous prenions conseil du temps, dont les avis exposent rarement au repentir.» Une fois que je démarre la plainte, je peux me fustiger dans la fureur. Il existe des situations différentes, bien entendu, lorsque ma colère est le signe d'un problème réel qui nécessite une attention ; je trouve qu'en s’assurant que l’on s'exprime calmement signifie que l’on se sens moins mis en boule. Ajouté en bonus, cette approche suscite également une meilleure réponse des autres.
(mon interprétation=voir celle du point numéro 1/)

5. Rester dans votre pyjama toute la journée. Une des choses plus utiles à savoir dans la recherche du bonheur est que même si nous pensons que nous agissions en raison de la façon dont nous pensons, en fait, nous sentons souvent en raison de la façon dont nous agissons. Aussi improbable que cette phrase résonne en vous, ceci fonctionne réellement. Parfois, il peut être amusant de déambuler chez vous en pyjama toute la journée, mais si vous vous sentez léthargique, impuissant ou paumé, ne pas parvenir à s’habiller peut vous faire sentir pire. Enfilez vos vêtements afin de vous sentir prêt pour tout ce que le jour peut offrir. (et pendant que vous y êtes, faites votre lit)."
(mon interprétation=corps et esprit font un; agir sur l'esprit c'est agir sur le corps et agir sur le corps c'est agir sur l'esprit)

qu'en pensez-vous?
:mrgreen:
b
vibrazionecosmica
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C'est à la fois vrai et faux ce qui est dit là : ça dépend des cas ...
Des fois c'est juste bien ce qui nous convient, d'autres fois, non
Comme d'hab : vérité relative : on ne peut en faire une règle

Au fond tout n'est qu'expérience. Toutes sont aussi valables et intéressantes que d'autres, vu d'une certain point de vue, blues ou bonne humeur, joie ou tristesse...

Toute cette lettre est orientée sur un positionnement de lutte contre le blues : comment s'en sortir, l'éviter, contrôler de pas tomber -ou retomber- dedans. Ok, c'est très bien, très sain, vu de ce positionnement là. Et les points cités sont alors très justes

Mais si plutôt, on ne luttait pas mais qu'on regardait simplement ce qui se manifeste, blues ou autre... dans l'acceptation et le simple regard sur ce qui est ...? Sachant aussi que toute expérience apporte quelque chose et a sa raison d'être...
Ce positionnement là ne contient plus de lutte ni de contrôle, et laisse la place à une grande ouverture intérieure, une infinie fluidité. Fluidité qui favorise souvent d'ailleurs un rapide changement d'état (blues ou autre)

Aucun de ces positionnements n'est meilleur que l'autre : ils correspondent simplement à des manières de vivre différentes et souvent à des périodes ou étapes dans notre cheminement. On peut vivre les 2 en alternance, d'ailleurs

C'est marrant, j'ai pensé à toi hier Bao en lisant un texte, parce que je me souviens que tu avais parlé je ne sais plus dans quel post de la voie de l'effort et du non effort. Et ton post d'aujourd'hui est assez relié à cette question là pour moi.
voilà le texte :

"Pour mieux comprendre, nous devons distinguer deux chemins complémentaires permettant de découvrir l'éveil et l'illumination. Le premier est celui de la lutte et de l'effort, le second celui de l'absence d'effort. Dans la voie de l'effort, vous vous purifiez, vous luttez pour vous défaire de tout ce qui vous empêche d'être présent; vous vous focalisez sur l'éveil ou l'illumination à un point que toute autre chose disparaît. Pour finir vous êtes obligé de relâcher la dernière saisie, le désir de l'éveil, et dans ce lâcher prise tout devient clair. Sur la voie du non-effort, il n'y a pas de lutte. Vous vous ouvrez à la réalité du présent. Demeurer dans la perception de l'état naturel est la seule chose requise. La compréhension et la compassion en découlent.
En fait ces deux chemins existent à des moments différents dans la démarche de chacun. Tous deux mènent au lâcher prise."
Jack Kornfield



Pour revenir au blues, pour moi l'acceptation de l'alternance entre moments positifs et négatifs recèle l'accès à l'amour, et au sens caché de ces différentes manifestations. Beauté de ces nombreuses formes que prend l'énergie pourtant toujours une...
Mais la question est délicate : si cette acceptation ne vient pas d'un mouvement intérieur naturel , on risque bien de seulement se retrouver juste maso, dans une résignation morbide, et un blues sans fin... dans ce cas, j'hésiterais pas à revenir aux conseils de la news letter :lol:


Pourtant derrière tout état, se trouve toujours l'espace infini dans lequel cet état se manifeste ... essayer de prendre conscience de cet espace... Quand on porte son attention sur cet espace, les formes qui s'y meuvent révèlent leur beauté... et leur relativité
L'espace lui, est amour infini, les polarités entrent alors en fusion...
Comment concilier les contraires ? -Seul le coeur le peut
Comment résoudre cette dichotomie ? - Il ne faut rien résoudre, juste être...
vibrazionecosmica
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Je viens de relire la news letter, et je remarque plus qu'à la première lecture les mots : "recherche du bonheur"...

En fait, dans une orientation de recherche spirituelle, je crois qu'à un moment donné on tombe forcément sur : le vrai bonheur, on ne va jamais le trouver en recherchant à fond de n'expérimenter que le pôle positif, et en niant, refusant, luttant contre le pôle négatif.
Question de bonheur duel versus joie et paix de l'être au delà de la dualité...

Cette joie et cette paix en toile de fond mènent aussi dans notre vécu d'humain incarné à la jouissance et la célébration de la dualité, avec sa nécessaire alternance entre positif et négatif, expansion et contraction...

Vouloir échapper à notre part d'ombre, la nier, ou la combattre ne fait qu'entretenir la lutte contre la vie, le positionnement de guerrier et de sauveur ... et donc on ne fait qu'alimenter -à notre insu- le pôle négatif...
La solution ne se trouve que dans l'intégration de la part d'ombre : la regarder, accepter son existence, l'aimer, en fin de compte ... Amour de soi (pfffouh ... décidément quel challenge... )


Merci de me donner l'occasion de m'écrire et de clarifier des choses pour moi, Bao. Ce sujet m'intéresse bien !
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FMU
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vibrazionecosmica a écrit :recherche du bonheur
Si je recherche, c'est que je pense que je n'ai pas, que je me sépare de l'objet de ma recherche.
Dès que j'arrête de rechercher alors je peut être.
Cela dit, la quête aussi est sublime...

Bon, va falloir que j'arrête de balancer des tautologies, ça doit être saoulant à force.
Petites balises que je me pose juste pour faire joli.
François Münch
maori
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Fmunch:
Si je recherche, c'est que je pense que je n'ai pas,
Donner son propre pouvoir personnel à cette conception-là est un acte de manquement à soi-même et qui a des conséquences .. a nous de relativiser ou d'aggraver notre sentiment de culpabilité originelle

Vibrazionecosmica:
Je ne pense pas que le but de ce message soit d’édifier une règle à l’attention des intéressés, mais plus une suggestion, une alternative à ce que l’on fait d’habitude… pour quelqu’un qui cède systématiquement à ses désirs, cette suggestion est intéressante, à l’inverse pour la personne qui est très rigide, un certain « relâcher » sera plus judicieux que l’inverse et dans ce cas cette news lettre n’était pas pour lui.

et en effet sans l’expérience de l’un on ne peut profiter de l’autre.
Alors faut-il céder à ses désirs ? qu’est-ce qu’un désir ? qu’est ce qu’une pulsion ? Cette news lettre sous-tend cette question également.

Comme tu dis, on peut vivre les 2 en alternance (c’est même peut-être nécessaire), mais le choix de l’un ou l’autre doit épouser le programme ou si tu veux le menu qu’on nous a servi, et ce menu là c’est : « tu veux encore des patates ? t’en auras demain ». Il y a un moment donné où le « bon bout » doit connecter l’autre bout afin de switcher sur la semaine « patate » pour démarrer autre chose. Escuse-moi de cet exemple fruste mais je n’en avais pas d’autres sous la main.

Ta citation de Jack Kornfield me convient parfaitement et est très intéressante pour moi.Oui, avoir une perception de ce mouvement d’énergie est une très belle chose, d’un point de vue relatif. Sans ce point de vue relatif (une bonne gestion de l’espace/temps) je doute que l’expérience aboutisse à autre chose qu’une lutte à contre-courant.

« Mais la question est délicate : si cette acceptation ne vient pas d'un mouvement intérieur naturel , on risque bien de seulement se retrouver juste maso, dans une résignation morbide, et un blues sans fin... dans ce cas, j'hésiterais pas à revenir aux conseils de la news letter »
En fait on envisage la question de la même manière, Vibrazionecosmica mais on y rajoute des petits bonus.

« Pourtant derrière tout état, se trouve toujours l'espace infini dans lequel cet état se manifeste ... essayer de prendre conscience de cet espace... Quand on porte son attention sur cet espace, les formes qui s'y meuvent révèlent leur beauté... et leur relativité » marrant je venais de le dire plus haut avec mes mots.

ta notion de fluide : ce qui revient à dire, avoir une vraie conscience du temps et de l’espace: c’est connaître leur relativité, et pour cela un solide ancrage à la terre est incontournable pour éprouver le fragile équilibre de la vie et minimiser les luttes. Einstein avait- raison sur le plan de la physique : un corps libre de toute contrainte ne suit pas un mouvement rectiligne et uniforme..

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Florence
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Perso, quand il y a un coup de blues...je me lâche, je me glisse délicieusement dans le ptit coup de déprime... ;)
pyjama, canapé, grignotage et film "bon sentiment" qui fait verser sa larme...comme ça je vais à fond dans ce que je ressens.
Bien sûr ça dépend des circonstances...mais qu'est-ce que ça fait du bien de pouvoir se laisser aller quelques heures ou quelques jours (2 ou 3)
Après ça va bien, je remonte rapidement, alors que quand il faut absolument lutter...et ne pas être à l'écoute de son ressenti je trouve que c'est plus long et plus difficile.

Là on parle du coup de blues, pas de la grosse déprime...mais même dans ce cas, faire semblant, tenter de se motiver, c'est parfois refuser de se regarder en face et d'aller voir au plus profond ce qui a provoqué le malaise... :mrgreen:
maori
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vibrazionecosmica:
vibrazionecosmica a écrit :Merci de me donner l'occasion de m'écrire et de clarifier des choses pour moi, Bao. Ce sujet m'intéresse bien !
merci de me remercier! :mrgreen: j'ai remarqué que tes propos étaient souvent pertinents (enfin pour moi) mais pas forcément en première lecture. ton post sur l'ouverture temporelle m'a bien parlé mais après quelques digestions. car tu as une vision très englobante des choses.

florence:
quand j'ai demandé à un collègue ce qu'il en pensait perso: il m'a répondu "une bonne branlette" et ça va mieux :lol: , je lui ai répondu "merci pour ton conseil" et je me suis tirée :lol:
je n'ai pas d'avis tranché sur la question, je trouve aussi intéressant cette suggestion de rechercher le bonheur autrement que ce que la société newage nous proposait en allant dans une atitude de modération plus que dans un attitude de relâchement totale..

a +tard :mrgreen:
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Florence
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bao a écrit :quand j'ai demandé à un collègue ce qu'il en pensait perso: il m'a répondu "une bonne branlette" et ça va mieux
:D :D c'est basique mais ça peut fonctionner...sauf que, pour moi, c'est peut-être encore une façon de ne pas s'écouter.
je crois qu'il devient essentiel d'accorder le ressenti et l'action.
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:lol:
Florence a écrit :je crois qu'il devient essentiel d'accorder le ressenti et l'action.
... et là on retombe sur nos pieds sur le problème de gérer l'espace, le temps... (le mot gérer semble déjà pas adéquat)
il devient essentiel de..... où? quand? comment? pourquoi? pour quoi? pour qui?


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FMU a écrit :Si je recherche, c'est que je pense que je n'ai pas, que je me sépare de l'objet de ma recherche.
Dès que j'arrête de rechercher alors je peut être.
Cela dit, la quête aussi est sublime...
Tu résumes tellement bien ce que c'est que d'être chercheur spirituel....
Et, oui : en fin de compte tout cela est tellement beau...
FMU a écrit :Bon, va falloir que j'arrête de balancer des tautologies, ça doit être saoulant à force.
Ben moi, ça me fait du bien de les lire ces tautologies (ou de les écrire...) !!
L'intégration profonde ne vient qu'avec la répétition

Merci pour tes mots
Comment concilier les contraires ? -Seul le coeur le peut
Comment résoudre cette dichotomie ? - Il ne faut rien résoudre, juste être...
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