par vibrazionecosmica » dim. 1 août 2010 13:14
J'ouvre hier soir un livre que je n'ai pas encore lu.
Voilà les passages sur lesquels je tombe :
"Penser vient souvent d'un refus de sentir, d'une peur d'être simplement avec ce qui est là"
(...)
"Cela veut dire qu'il ne faut pas trop se poser des questions ?
Cela veut dire de
sentir. Quand les questions viennent, on se les pose : de toute façon, a-t-on le choix ? Je ne dis pas de ne pas se poser de questions, au contraire. Mais voilà des années que nous nous posons des questions et qu'avons-nous vraiment compris ? Ce ne sont pas les questions qui sont problématiques ; ce sont les réponses qui nous embrouillent !(...) Demandez-vous pourquoi vous n'êtes pas à l'aise avec la question, pourquoi vous cherchez à vous abriter derrière la réponse d'un guru, d'un livre ou d'une quelconque philosophie. C'est par peur que nous nous ruons sur une réponse : par peur du vide que la question nous fait pressentir.(...)
Si vous demeurez avec la question, au lieu d'aller grelotter de peur derrière une réponse ou auprès d'un enseignant qui prétend avoir
la réponse, si vous sentez au lieu de penser et de fabuler, alors il se pourrait que les écailles vous tombent des yeux. (...)
Si nous avions vraiment compris, d'une compréhension totale et immédiate, dans une intelligence qui n'implique pas le temps, nous ne serions pas encore en train de chercher quelque chose que nous pensons ne pas avoir."
" La souffrance est intimement liée au temps. Les deux viennent ensemble : il ne peut pas y avoir de souffrance s'il n'y a pas de durée, avec l'idée d'un passé et d'un futur. Comment êtes-vous maintenant, si vous ne construisez pas l'idée d'un futur ? Voyez comment vous vous sentez bien, tout de suite. La souffrance est liée au temps. Le temps, lui, est lié à quoi ? À nos images. Ces images sont des fabrications, de complètes fabrications. Pour fonctionner dans la vie de tous les jours, elles sont non seulement utiles, mais indispensables. Si on n'a pas une image visuelle, auditive ou tactile du monde, comment le corps peut-il se déplacer ? Mais nous sommes pris dans ce réseau complexe d'images."
"On ne parle pas d'une obsession, mais bien d'une observation tranquille et lucide. Imaginez que vous observez deux joueurs d'échec se livrer une belle lutte sur l'échiquier. Vous êtes là, profondément tranquille, et vous observez avec passion. Vous observez ! C'est cela qu'il convient de faire avec sa vie : c'est passionnant. Comment est-ce que je réagis quand on me dit que je suis brillant ou idiot, ou quand on me coupe la route de façon cavalière en voiture ? Qu'est ce qui se passe en moi quand les choses ne vont pas à mon goût ? C'est de voir à chaque moment, comment je suis en train d'essayer de sauvegarder mon image, mon personnage. C'est un cirque ! Tout le monde joue dans ce cirque, mais très peu le voient. Quand on le voit, c'est très peu souvent et pas très longtemps, et on se dépêche d'y retourner. C'est étonnant, fascinant.
En même temps, c'est très beau. C'est du grand art. Mais tant qu'on ne le voit pas ainsi, on souffre. Dès que le cirque nous apparait dans toute son évidence de cirque, la beauté de tout apparait aussi. (...)
Qu'y a-t-il donc à faire ? Il n'y a pas vraiment de techniques ou de trucs à apprendre, sauf porter un regard juste, clair et honnête sur soi-même. Il ne s'agit donc pas d'une technique; insister sur une technique, c'est la peur. Ce qu'il convient de faire, c'est vivre, apprendre l'art de vivre. C'est l'art de sentir les choses telles qu'elles sont, sans constamment faire appel au commentaire et au jugement. C'est l'art de laisser la vie être telle qu'elle est, sans constamment réagir et intervenir dans les éléments de "sa vie "."
"La pratique, puisque nous utilisons ce mot, est celle de la fluidité, celle du regard honnête de l'attention. Il s'agit de faire attention, d'être là, d'être présent. C'est de se ramener le plus possible dans le présent et demeurer persévérant."
"Tout est occasion. Ce qu'on est en train de faire maintenant, c'est cela le chemin et rien d'autre. Ce qui est là dans notre vie n'est pas là par hasard : c'est cela même qu'il convient de faire, mais clairement. "
"C'est inouï la joie que nous gâchons à chaque instant par nos constructions mentales. L'instant présent est débordant de joie, et nous travaillons très fort à le gâcher, dans le but d'arriver, peut-être un jour, à une joie très quelconque et extrêmement fugace. Donc, toujours revenir à ce qui est là, maintenant. Il faut persister en cela. Comment y arrive-t-on ? Seulement si il y a de l'enthousiasme, de la passion, pour la liberté. Dans toutes les sphères d'activité - en art, en science, dans les domaines techniques-, ce sont des gens passionnés qui ont fait des découvertes et ont permis des transformations durables dans l'humanité."
"Que reste-t-il une fois nos images vues comme des images ? Rien. Rien en termes de cristallisation, de peur, de poids à transporter d'un instant à l'autre. Il ne reste rien de tout cela. Il apparait alors une joie énorme."
Jean Bouchart d'Orval, Au coeur de l'instant
Des variations sur les mêmes thèmes... plus claires, d'une formulation plus pure, plus directe (il me semble)
Synchronicités ...
Je nous souhaite à tous une bonne jouissance du moment présent en ce beau dimanche

J'ouvre hier soir un livre que je n'ai pas encore lu.
Voilà les passages sur lesquels je tombe :
"Penser vient souvent d'un refus de sentir, d'une peur d'être simplement avec ce qui est là"
(...)
[i]"Cela veut dire qu'il ne faut pas trop se poser des questions ?[/i]
Cela veut dire de [i]sentir[/i]. Quand les questions viennent, on se les pose : de toute façon, a-t-on le choix ? Je ne dis pas de ne pas se poser de questions, au contraire. Mais voilà des années que nous nous posons des questions et qu'avons-nous vraiment compris ? Ce ne sont pas les questions qui sont problématiques ; ce sont les réponses qui nous embrouillent !(...) Demandez-vous pourquoi vous n'êtes pas à l'aise avec la question, pourquoi vous cherchez à vous abriter derrière la réponse d'un guru, d'un livre ou d'une quelconque philosophie. C'est par peur que nous nous ruons sur une réponse : par peur du vide que la question nous fait pressentir.(...)
Si vous demeurez avec la question, au lieu d'aller grelotter de peur derrière une réponse ou auprès d'un enseignant qui prétend avoir [i]la[/i] réponse, si vous sentez au lieu de penser et de fabuler, alors il se pourrait que les écailles vous tombent des yeux. (...)
Si nous avions vraiment compris, d'une compréhension totale et immédiate, dans une intelligence qui n'implique pas le temps, nous ne serions pas encore en train de chercher quelque chose que nous pensons ne pas avoir."
" La souffrance est intimement liée au temps. Les deux viennent ensemble : il ne peut pas y avoir de souffrance s'il n'y a pas de durée, avec l'idée d'un passé et d'un futur. Comment êtes-vous maintenant, si vous ne construisez pas l'idée d'un futur ? Voyez comment vous vous sentez bien, tout de suite. La souffrance est liée au temps. Le temps, lui, est lié à quoi ? À nos images. Ces images sont des fabrications, de complètes fabrications. Pour fonctionner dans la vie de tous les jours, elles sont non seulement utiles, mais indispensables. Si on n'a pas une image visuelle, auditive ou tactile du monde, comment le corps peut-il se déplacer ? Mais nous sommes pris dans ce réseau complexe d'images."
"On ne parle pas d'une obsession, mais bien d'une observation tranquille et lucide. Imaginez que vous observez deux joueurs d'échec se livrer une belle lutte sur l'échiquier. Vous êtes là, profondément tranquille, et vous observez avec passion. Vous observez ! C'est cela qu'il convient de faire avec sa vie : c'est passionnant. Comment est-ce que je réagis quand on me dit que je suis brillant ou idiot, ou quand on me coupe la route de façon cavalière en voiture ? Qu'est ce qui se passe en moi quand les choses ne vont pas à mon goût ? C'est de voir à chaque moment, comment je suis en train d'essayer de sauvegarder mon image, mon personnage. C'est un cirque ! Tout le monde joue dans ce cirque, mais très peu le voient. Quand on le voit, c'est très peu souvent et pas très longtemps, et on se dépêche d'y retourner. C'est étonnant, fascinant.
En même temps, c'est très beau. C'est du grand art. Mais tant qu'on ne le voit pas ainsi, on souffre. Dès que le cirque nous apparait dans toute son évidence de cirque, la beauté de tout apparait aussi. (...)
Qu'y a-t-il donc à faire ? Il n'y a pas vraiment de techniques ou de trucs à apprendre, sauf porter un regard juste, clair et honnête sur soi-même. Il ne s'agit donc pas d'une technique; insister sur une technique, c'est la peur. Ce qu'il convient de faire, c'est vivre, apprendre l'art de vivre. C'est l'art de sentir les choses telles qu'elles sont, sans constamment faire appel au commentaire et au jugement. C'est l'art de laisser la vie être telle qu'elle est, sans constamment réagir et intervenir dans les éléments de "sa vie "."
"La pratique, puisque nous utilisons ce mot, est celle de la fluidité, celle du regard honnête de l'attention. Il s'agit de faire attention, d'être là, d'être présent. C'est de se ramener le plus possible dans le présent et demeurer persévérant."
"Tout est occasion. Ce qu'on est en train de faire maintenant, c'est cela le chemin et rien d'autre. Ce qui est là dans notre vie n'est pas là par hasard : c'est cela même qu'il convient de faire, mais clairement. "
"C'est inouï la joie que nous gâchons à chaque instant par nos constructions mentales. L'instant présent est débordant de joie, et nous travaillons très fort à le gâcher, dans le but d'arriver, peut-être un jour, à une joie très quelconque et extrêmement fugace. Donc, toujours revenir à ce qui est là, maintenant. Il faut persister en cela. Comment y arrive-t-on ? Seulement si il y a de l'enthousiasme, de la passion, pour la liberté. Dans toutes les sphères d'activité - en art, en science, dans les domaines techniques-, ce sont des gens passionnés qui ont fait des découvertes et ont permis des transformations durables dans l'humanité."
"Que reste-t-il une fois nos images vues comme des images ? Rien. Rien en termes de cristallisation, de peur, de poids à transporter d'un instant à l'autre. Il ne reste rien de tout cela. Il apparait alors une joie énorme."
Jean Bouchart d'Orval, Au coeur de l'instant
Des variations sur les mêmes thèmes... plus claires, d'une formulation plus pure, plus directe (il me semble)
Synchronicités ...
Je nous souhaite à tous une bonne jouissance du moment présent en ce beau dimanche :)