par BioChant » mar. 15 sept. 2009 11:01
Bonjour!
Sauver le monde, se sauver soi même: vaste programme. Ou vaste non-programme.
Il y a quelque chose de juste et d'émouvant chez l'adolescent qui "veut sauver le monde": il faut bien trouver un "support" à une énergie d'idéal pas encore mûrie. Le chevalier qui part sauver sa dame ou Jérusalem, voilà un beau principe, ou un bel archétype, pour causer chic. C'est une partie du masculin importante, je crois, à réveiller. Pour se mettre en route. Vers soi, certes, mais cela, le chevalier ne le sait pas au départ. L'adolescent non plus. Pas plus qu'il ne sait que la Jérusalem qu'il cherche n'est pas quelque part en Palestine ou Israel.
Mais si à 30 ou 40 ans passés je veux toujours sauver le monde, alors il y aura un souci: je n'aurai pas grandi.
Une question cruche mais centrale: sauver DE QUOI, au juste?
DE QUOI S'AGIT IL EXACTEMENT?
Il y a je crois beaucoup de confusions de vocabulaire. Ne parle t on pas aussi du Christ Sauveur?
DE QUOI sauve t il ? Que d'illusions à ce sujet - et à son sujet - aussi...
J'ai beaucoup creusé et expérimenté ces choses là, ayant eu jadis un côté "il faut sauver la veuve et l'orphelin". Mais je me suis bien calmé. Il est difficile de ne pas passer par là à un moment ou à un autre; le célèbre triangle relationnel infernal, Victime Bourreau Sauveur. Un coup je suis l'un, un coup je joue l'autre: j'aurai probablement un rôle favori. Si je prends ma carte du Club des Sauveurs, cela témoigne d'un certain choix, d'une façon de trouver une valorisation, ne serait ce qu'à mes propres yeux, et d'une certaine fuite aussi: Moi, victime? Le voir fait trop mal! Moi bourreau? Allons, un si gentil garçon... Et pourtant.
Idem pour ceux qui prnnent leur abonnement au Club des Victimes: nous en connaissons tous...
Le Club des Bourreaux est moins revendiqué, mais tout aussi fourni...
Et à la sortie?
Quitter le besoin de sauver, comme j'aurais certainement eu besoin, enfant, d'être sauvé aussi.
Une fois découvert, après un bout de chemin, et beaucoup de "sauvetages" extérieurs, de quoi aurais je eu tant besoin d'être sauvé, délivré, ça s'est fait tout seul; ou presque...
Et en laissant tomber le rôle, tombent aussi les deux autres: victime et bourreau...
Et une fois libre de cette compulsion, je peux alors choisir, en connaissance de cause, si je m'engage librement ou pas dans une action pour aider à diminuer la détresse de l'humanité ou de la planète. Et non plus par mode de compulsion émotionnelle, pour faire bouger des endroits enfouis de moi.
Pour les tibétains, ceux qui sont trrrrès avancés là dessus deviennent des Boddhisattvas: des êtres éveillés qui n'ont plus besoin de "revenir" sur terre pour leur propre éveil, mais qui reviennent "exprès" pour aider.
Et aider n'est pas sauver....car même ainsi, on ne peut sauver personne malgré lui. (ou elle).
Et si ce n'est pas mon chemin, il n'y aura pas de souci non plus: je porterai témoignage de cette liberté dans une vie simple, dans le professionnel, dans le familial, etc...
Si tout le monde (soyons fous!) se libérait de ses propres démons, je n'ose même pas imaginer de quelle socitété cela serait il porteur... Ca n'a, a ma connaissance, jamais existé.
Après, POURQUOI tant de persones préfèrent elles rester coincées dans le marégcage, quels avantages secrets et non négligeables y trouvent elles, sans parler de ceux qui les y maintiennent, c'est un autre sujet, vaste aussi!
Beaucoup de notions, de regards possibles et de champs d'expérience se rencontrent donc dans cette idée de "sauveur": du "psy", du social, du politique, du spirituel, du théologique, du relationnel...
Alors, si j'arrive à me remettre à peu près d'aplomb, ça libèrera tout simplement une énergie, qui sera disponible pour autre chose. Pour quoi? Là est mon libre arbitre humain... là se vérifiera ou s'expérimentera ma façon de vivre l'amour et la lumière. Sans Absolu.
Là je verrai qu'il n'y a personne à "sauver". Mais tout à construire autrement. A laisser se reconstruire. En commençant par moi même...
J'ai été bavard aujourd'hui...
Belle journée à tous!
BioChant
Bonjour!
Sauver le monde, se sauver soi même: vaste programme. Ou vaste non-programme.
Il y a quelque chose de juste et d'émouvant chez l'adolescent qui "veut sauver le monde": il faut bien trouver un "support" à une énergie d'idéal pas encore mûrie. Le chevalier qui part sauver sa dame ou Jérusalem, voilà un beau principe, ou un bel archétype, pour causer chic. C'est une partie du masculin importante, je crois, à réveiller. Pour se mettre en route. Vers soi, certes, mais cela, le chevalier ne le sait pas au départ. L'adolescent non plus. Pas plus qu'il ne sait que la Jérusalem qu'il cherche n'est pas quelque part en Palestine ou Israel.
Mais si à 30 ou 40 ans passés je veux toujours sauver le monde, alors il y aura un souci: je n'aurai pas grandi.
Une question cruche mais centrale: sauver DE QUOI, au juste?
DE QUOI S'AGIT IL EXACTEMENT?
Il y a je crois beaucoup de confusions de vocabulaire. Ne parle t on pas aussi du Christ Sauveur?
DE QUOI sauve t il ? Que d'illusions à ce sujet - et à son sujet - aussi...
J'ai beaucoup creusé et expérimenté ces choses là, ayant eu jadis un côté "il faut sauver la veuve et l'orphelin". Mais je me suis bien calmé. Il est difficile de ne pas passer par là à un moment ou à un autre; le célèbre triangle relationnel infernal, Victime Bourreau Sauveur. Un coup je suis l'un, un coup je joue l'autre: j'aurai probablement un rôle favori. Si je prends ma carte du Club des Sauveurs, cela témoigne d'un certain choix, d'une façon de trouver une valorisation, ne serait ce qu'à mes propres yeux, et d'une certaine fuite aussi: Moi, victime? Le voir fait trop mal! Moi bourreau? Allons, un si gentil garçon... Et pourtant.
Idem pour ceux qui prnnent leur abonnement au Club des Victimes: nous en connaissons tous...
Le Club des Bourreaux est moins revendiqué, mais tout aussi fourni...
Et à la sortie?
Quitter le besoin de sauver, comme j'aurais certainement eu besoin, enfant, d'être sauvé aussi.
Une fois découvert, après un bout de chemin, et beaucoup de "sauvetages" extérieurs, de quoi aurais je eu tant besoin d'être sauvé, délivré, ça s'est fait tout seul; ou presque...
Et en laissant tomber le rôle, tombent aussi les deux autres: victime et bourreau...
Et une fois libre de cette compulsion, je peux alors choisir, en connaissance de cause, si je m'engage librement ou pas dans une action pour aider à diminuer la détresse de l'humanité ou de la planète. Et non plus par mode de compulsion émotionnelle, pour faire bouger des endroits enfouis de moi.
Pour les tibétains, ceux qui sont trrrrès avancés là dessus deviennent des Boddhisattvas: des êtres éveillés qui n'ont plus besoin de "revenir" sur terre pour leur propre éveil, mais qui reviennent "exprès" pour aider.
Et aider n'est pas sauver....car même ainsi, on ne peut sauver personne malgré lui. (ou elle).
Et si ce n'est pas mon chemin, il n'y aura pas de souci non plus: je porterai témoignage de cette liberté dans une vie simple, dans le professionnel, dans le familial, etc...
Si tout le monde (soyons fous!) se libérait de ses propres démons, je n'ose même pas imaginer de quelle socitété cela serait il porteur... Ca n'a, a ma connaissance, jamais existé.
Après, POURQUOI tant de persones préfèrent elles rester coincées dans le marégcage, quels avantages secrets et non négligeables y trouvent elles, sans parler de ceux qui les y maintiennent, c'est un autre sujet, vaste aussi!
Beaucoup de notions, de regards possibles et de champs d'expérience se rencontrent donc dans cette idée de "sauveur": du "psy", du social, du politique, du spirituel, du théologique, du relationnel...
Alors, si j'arrive à me remettre à peu près d'aplomb, ça libèrera tout simplement une énergie, qui sera disponible pour autre chose. Pour quoi? Là est mon libre arbitre humain... là se vérifiera ou s'expérimentera ma façon de vivre l'amour et la lumière. Sans Absolu.
Là je verrai qu'il n'y a personne à "sauver". Mais tout à construire autrement. A laisser se reconstruire. En commençant par moi même...
J'ai été bavard aujourd'hui...
Belle journée à tous!
BioChant