Bonjour,
En fait, le post aurait pu s’intituler « Rencontres insolites » plutôt que « La Petite Chapelle perdue ».
Rencontres insolites tant pour les personnalités humaines que pour les lieux, les phénomènes énergétiques et présences.
PA100001.JPG
D’aussi loin que je me souvienne, je n’avais pas eu l’occasion de pénétrer dans la chapelle.
Elle était toujours fermée, un peu comme la précédente.
Sa seule vocation était de servir de lieu d’exposition pendant l’été pour les touristes, aucun culte n’y étant pratiqué.
Il faut dire que les expositions m’ennuient un peu, la foule également sans parler des jours de canicule….
Bref, pour une raison ou pour une autre, cela ne s’était pas fait !
Depuis quelques temps, l’envie de pénétrer dans cette chapelle ne me laissait pas indifférent.
Sauf que, en travaux depuis plus de deux ans, entourée de palissades et d’échafaudages, elle était inaccessible.
Et puis……………
passant par hasard devant la semaine dernière, je constate qu’il n’y a plus de barrière à ma vision globale du bâtiment rénové et qu’encore plus fort,
la petite porte est ouverte.
Il y a un utilitaire garé sur le parking.
Je me gare donc à côté de ce dernier et me dirige vers la porte de la chapelle, y pénètre et me trouve face à un échafaudage sur lequel est juché un homme me tournant le dos et très absorbé à priori par son travail.
D’habitude, lorsqu’on débarque sur un chantier, en principe un transistor poussiéreux et crépit de plâtre braille des publicités.
Point le cas ici, une musique douce ténue donnait le contrepoint au silence quasi mystique.
J’avise l’homme qui se retourne par un :
« Bonjour Monsieur ! Je profite de l’opération « porte ouverte » pour venir voir l’intérieur de la chapelle car je n’ai jamais eu l’occasion de le faire ! Cela ne vous dérange pas ? »
« Non ! Non ! Pas du tout ! » Me répond-il, avec un léger accent étranger.
A priori, il restaure les peintures murales !
Nous échangeons quelques mots puis, ne voulant pas le déranger, je le laisse et parcours la nef !
En fait, il tient dans sa main gauche comme un sceptre, un genre de bâton de bois rond avec à son extrémité une boule de cuir rouge ainsi qu’un pinceau.
N’ayant pas fait les Beaux-arts ni l’école Boulle, je ne suis pas habitué aux outils utilisés par les restaurateurs de peintures.
En fait, le scrutant du coin de l’œil, j’observe qu’il prend appui sur le mur avec l’extrémité en cuir rouge au delà de la zone à restaurer de la main gauche, cette même main tenant en même temps le pinceau et le pointant vers la zone du trait à restaurer, la main droite tenant l’autre extrémité du bâton et faisant levier pour établir le contact de la pointe du pinceau avec le mur, technique implacable pour ne pas trembler et dévoyer la retouche tant le travail est minutieux.
Ingénieux ! Je m’en souviendrai pour mes propres retouches !
N’ayant pas mon appareil photo, je me promets de revenir dès que possible.
Je prends congé de l’hôte en le remerciant et repars vers le parking tout en étant reconnaissant à la providence pour l’inspiration d’être passé par cette petite route.
Officiellement, c’est la plus vieille église de la Corrèze, datant du 11ième siècle (1050 environ pour moi) et situé au lieu dit « La Combe », dont le village a été détruit à l’époque de
« La guerre du bien public »
Vers 1465, elle se traduisit par la destruction du village de La Combe, exceptée l'église, sur ordre de Louis XI, avec interdiction de le reconstruire.
Elle se situe sur la commune de Curemonte, l’un des plus beaux villages de France, non loin de Collonge la Rouge, Turenne, etc. (PUB !).
Les vitraux ont été créés et offerts par Madame Michiyo Durt-Morimoto, conçus et fabriqués dans les ateliers de Kobé au Japon puis acheminés jusqu'à Curemonte où ils ont attendu près de 10 ans le moment de leur pose.
PA100030.JPG
Hier, donc, beau temps !
C’est le bon moment, me suis-je dit, pour y retourner (malgré un bon rhume).
La première chose que j’ai scrutée du plus loin que je puisse voir fût, non pas la chapelle, mais la présence de l’utilitaire blanc !
Il était là !
Je me suis garé de nouveau à côté de lui, puis j’ai commencé par les photos d’extérieur en contournant la chapelle par la face opposée à l’entrée.
En déboulant du mur pignon du fond de l’église pour déboucher sur la face sud et donc l’entrée, je me trouve soudain vis-à-vis de « l’artisan-artiste » qui prenait sa pause en fumant une cigarette.
Je le salue en lui rappelant que j’étais passé quelques jours avant, et en lui demandant si cela le dérange que je prenne quelques photos.
Il se souvient parfaitement de moi et non, cela ne le dérange pas que je prenne des photos.
Ce que je me suis empressé de réaliser, regrettant simplement la présences des échafaudages.
PA100011.JPG
PA100021.JPG
Puis, l’homme a repris son travail minutieux.
Revenant à proximité de lui, je lui ai posé je ne sais plus quelle question.
C’est alors qu’il m’a expliqué quelques bribes de secret des peintures superposées sur quatre ou cinq couches s’échelonnant entre les XIV ième et XVIII ième siècles.
Ayant parfois quelque difficulté de compréhension du fait de son accent, il se peut que j’ai décroché de son discours où il n’était pas question de symbolique malgré quelques tentatives de ma part.
PA100014.JPG
Au bout d’un moment, je le remercie et prends congé.
Je vais dans l’ex cimetière attenant de manière classique et m’assieds sur le socle de la croix en pierre qui fait face au chevet de la chapelle pour être tranquille et mener mon « enquête » habituelle du lieu.
Mais il y a un peu de vent, et mon rhume n’a pas besoin de cela pour l’instant.
Je me replis donc vers ma voiture !
Au moins, je serai à l’abri des courants d’air et confortablement installé !
De toutes façons, une fois connecté, le lieu où l’on se pose des questions sur un autre n’a pas d’importance.
Je commence mes investigations et constate qu’à tous les niveaux émane du féminin, phénomène, présences…
Au bout d’une bonne heure, me reviennent les paroles entendues comme un bruit de fond émanant de la bouche de mon hôte :
« Dames, …….., genre de confrérie…………Malte……. 18ième »
De quoi ? De quoi ?
Dans le bon ordre :
« Il y aurait eu un genre de confrérie (consoeurie, consorie ?) dite des « Dames de Malte» jusqu’à la deuxième moitié du 18ième siècle se réunissant dans cette chapelle ! »
Voilà bien les paroles de mon hôte !
Ni une, ni deux, je saute de la voiture et reviens le voir, imperturbablement juché sur son échafaudage.
Il me confirme bien tout cela mais n’en sait pas plus, et donc ne peut rien me rajouter pour satisfaire ma curiosité.
Un peu frustré, je le remercie et prends de nouveau congé puis regagne ma voiture.
PA100029.JPG
Que pouvaient bien faire des Dames réunies dans cette chapelle ?
Qui plus est, se réclamant de Malte, avec des croix de Malte dans la chapelle ?
Qui dit croix de Malte dit Templiers !
Qui dit Templiers, dit experts en ce que l’on appelle aujourd’hui « phénomènes géobiologiques »
Mesdames, en particulier, si vous ressentez quelque chose qui vous interpelle sur ces photos, merci d’avance de bien vouloir faire un petit retour.
(et Messieurs également ! Il n’y a pas de raison !)
Pour ma part, je reste à l’affût d’infos complémentaires sur ces « Fameuses Dames».
Une chose amusante est la suivante :
Un artiste sculpteur a réalisé cette sculpture devant l’autel tout récemment.
Sans le savoir, il semble qu’il a été inspiré par une certaine énergie avec les sept têtes.
PA100026.JPG