Merci Corinne pour cette réponse pleine de mots pour réagir. Chic, chic, chic.
AVERTISSEMENT:, la suite est en mode 36 15 code MALIFE . C''est le premier message où je rentre autant dans les détails intimes et je pense qu'il n'y en auras pas des tonnes comme cela. Mais cela m'a semblé nécessaire. Et en plus c'est un pavé
Alors au choix: profitez-en ou passez votre chemin
Part considérée comme "sombre"', je ne dirai pas cela, juste une partie de moi qui s'est exprimé d'une certaine manière par le passé et à laquelle je veux laisser un moyen d'expression plus adapté et plus respectueux de moi. J'ai en effet par le passé été "soupe au lait" ( lointaine origines italiennes du côté de mère) , me mettant en colère de manière explosive, n'ayant pas réussi à entendre mes besoins inassouvis avant que ça déborde. Cela a finit par des actes violents envers mon frère ou des insultes en publiques.
S'ensuivait un sentiment de culpabilité, puis des excuses pour tenter de me faire pardonner, pardon que je n'obtenais pas toujours et à juste titre.
En gros , l'expression de cette colère, suite à une non écoute de mes besoins, était injuste , car c'était surtout une colère contre moi qui ne m'était pas autorisé à fixer et entendre mes limites et besoins à temps . Désormais , j'arrive généralement à les exprimer plus rapidement , sans avoir besoin d'en arriver à la colère. Sauf quand , pour "plaire et être aimé", je me mets à me sacrifier, et à ne plus oser écouter et exprimer mes besoins, par peur du rejet. Mais vu, que maintenant, avec mes parents, je ne recherche plus particulièrement d'amour ou de reconnaissance, c'est beaucoup plus équilibré. Dans les relations sentimentales, c'est un autre sujet. On verra quand j'aurai l'occasion de nouveau d'expérimenter.
D'autre comportement actuellement la remplace, cette colère, une petite tendance à la mise à distance, une légère fuite, mais qui pour l'instant me semble moins destructrice, encombrante, écorchant moins les relations.
Et vu qu'actuellement l'expression artistique a envie d'émerger dans ma vie, cela me semble une belle opportunité pour laisser s'exprimer autrement quelques émotions du passé.
Car c'est bien là ce qui est difficile à gérer vis-à-vis de cette colère qui veut ressortir vis-à-vis de ma famille. C'est que ce sont des émotions liées à des actions du passé et à un ressenti du passé. Actuellement, j'ai très bien accepté comment mes parents fonctionnent, je les prends tels qu'ils sont et cela ne m'agace aucunement. Par contre, si je suis pris d'une tristesse, d'une crise de pleur, d'insomnie,d'un comportement lié à ma sensibilité énergétique ou autre ( ce qui est actuellement quasi quotidien), je me sentirai dans l'impossibilité d'exprimer les choses. En effet, ils ne sont pas du tout ouverts à cela( très cartésiens) , ont été particulièrement marqués par ma période dépressive d'il y a une dizaine d'années et surtout pour ma mère et mon frère , ont tendances à vite se faire du souci. Donc déjà que c'est pas facile à gérer seul, si par-dessus cela , je dois ressentir les émotions que mon état provoque chez eux ( sans parler de leur présence énergétique qui peut au sens propre me piquer), cela fait un peu beaucoup. Sans parler des jugements et des non-dits vis-à-vis de mes choix de vie actuels qui sont très présents dans ma relation avec ma mère. Et contrairement au téléphone, c'est moins facile de mettre fin au contact, surtout qu'initialement, je devais passer une semaine chez eux. Ce serait qu'une journée ,ça irait.
Donc, si j'avais potentiellement des reproches à leur faire, ce serait sur une partie de mon éducation, mais ces reproches seraient liés à leur fonctionnement que désormais j'accepte tel qu'il est. Donc je ne vois pas le besoin d'exprimer des reproches que je ne ressens plus actuellement. Et puis, c'est du passé, nous ne pouvons rien y changer, alors pourquoi l'exprimer? Et pour la plupart des actes auxquels je pense, ils les ont effectués avec la meilleure intention et sans conscience de l'impact que cela aurait pu avoir plus tard. Cette colère, je persiste, elle est surtout contre moi de ne pas avoir osé poser des limites et exprimer mes besoins. Certes, ils auraient pu m'aider à cela, me questionner, m'écouter, être moins cadrant, moins "enfermant" ( c'est le mot qui vient, car c'était loin d'être le cas, c'était moi qui me mettait les barreaux en respectant les règles au pied de la lettre). Mais à quoi bon leur reprocher cela? Ai-je besoin de leur exprimer? Actuellement non.
Certes, je sens que j'ai encore des choses à de leur dire, mais elles ne font pas partie de celle listées au-dessus. Je ne vais pas non plus leur reprocher d'avoir désiré avoir une fille. Ou d'avoir déménagé. Ou que mon père ait été agressé durant mon enfance. Et à quoi bon les reproches?
Et la vraie raison de cette colère, il me semble, qui a d'ailleurs déjà été exprimé, c'est de m'avoir donné la vie. Et je sens ( vu que là, le souffle se coupe, le corps et la gorge se contracte), que c'est vraiment cela mon souci. Ou plus précisément, un autre truc caché en dessous. Allez, on va fouiller. Ou plus précisément , de m'avoir "loupé". Comme on dirait chez moi ,de m'avoir démoulé trop chaud. Ou plus précisément, de m'avoir fait cuire trop longtemps, vu que je suis sorti avec plus de deux semaines de retard sur la date théorique. Alors, franchement, là, je vois pas l'intérêt de l'exprimer.
Et si je regarde ce qui se cache derrière, c'est en effet de ne pas m'avoir accepté dès ma naissance en tant que garçon. Même si c'est un sujet dont je n'ai jamais parlé. Mais ma mère m'a tellement rabâché dans ma jeunesse que je me serai appelé Hélène si j'avais été une fille, que je sens qu'il y a eu quand même un travail de deuil difficile de ma mère sur ce point. Et aussi beaucoup de culpabilité de sa part de m'avoir très peu allaité ( en raison d'une mycose . Eh oui, le corps dit des choses que parfois on ne s'autorise pas à voir). Il y a un an environ, j'ai pris conscience de l'impact de tout cela .
Allez , quitte à déballer, déballons. Sans oublier l'opération des testicules, car bien sûr, vu que mes parents voulaient une fille, logiquement, (vu que ce processus se fait normalement in utero ou au plus tard durant la première année), mes testicules ne sont pas descendus. J'ai donc dû subir à cinq ans une opération avec anesthésie générale, en demandant à ma mère de rester avec moi. Ce qu'elle a fait, mais elle me l'a dit après, en ayant fortement trainé les pieds, ayant préféré rester chez elle ( elle a en effet beaucoup de mal à rester en place enfermée entre 4 murs). Cela, certes , je l'ai encore un peu en travers de la gorge. J'ai d'ailleurs qualifié cela dernièrement de "viol chirurgical". En effet, pourquoi cette double peine si on voulait que je sois une fille? On a changé d'avis? Et c'est moi qui subit encore cela? Franchement, vu ce que cela m'a servi d'avoir été opéré jusqu'à maintenant, je vois pas en quoi mon infertilité aurait été un problème.

Certes, il y a le côté hormonal, et l'augmentation de risque de cancer. Mais même avec les testicules bien placés, j'ai pas l'impression que la production testostérone a été dans la norme haute ( vu mon côté limite imberbe et ma faible masse musculaire à l'adolescence).
Et donc, certes, derrière ce que je pourrais reprocher à ma mère, se cache le fait de ne pas encore totalement accepter mon identité, mon incarnation, et mon genre Surtout que ces temps-ci, j'avais tendance à ne pouvoir me visualiser qu'en tant que femme et j'avais tendance à accorder les adjectifs au féminin. Mais au moment où j'écris ces mots, j'arrive à me visualiser en tant qu'homme. Cela semble donc réglé.
De toute façon, j'étais lesbienne, donc cela ne me posait pas de problème sur mon positionnement sexuel.
Donc pour reprendre ta phrase
corinne2.2 a écrit : On excuse avec la tête et on pardonne avec le coeur
Je pense avoir excusé, en grande partie pardonné à mes parents .Mais pas encore totalement pour ce dernier point que je viens d'aborder, qui m'a énormément bloqué dans ma vie, et dont j'arrive juste à commencer à me libérer. N'avoir eu aucune relation sentimental ( et sexuelle) avant mes 36 ans n'est pas anecdotique. Certes, c'est aussi en phase avec du karma, des vies antérieures, du transgénérationnel,.... . Mais j'ai encore du mal à digérer l'impact que cela a eu sur ma vie. Sans oublier qu'ils en ont rajoutés une couche avec "Pas de petite copine avant d'avoir fini tes études". Et surtout , je n'arrive pas non plus à me pardonner de ne pas avoir fait face à cela plus tôt. Car j'ai aussi ma responsabilité dans cet état de fait. Mais on fait cela quand on est prêt. Surtout vu l'état de panique dans lequel je me mettais dès que j'essayais d'agir pour initier une relation sentimentale.
Et en ce qui concerne l'environnement, je pensais à Moi, comme UNIQUE personne pouvant m'offrir cet environnement adéquat, Mais en voulant écrire cela dans mon mon dernier message, je me suis rendu compte que ce n'était pas totalement juste car je trouve également cela auprès de deux amis ,d'une thérapeute et d'une communauté physique (celle de la danse). Mais j'ai une très forte conviction que c'est le moment pour moi d'arrêter de chercher à l'extérieur les réponses et ce dont j'ai besoin. Et je n'ai surtout plus envie de fonctionner comme avant sur un modèle de dépendance affective à l'autre pour trouver mon propre équilibre, ce qui m'a toujours fortement desservi et déséquilibré.
Et au pire, je demande un coup de main au subtil, cela va tout de suite mieux. Faut bien profiter de temps en temps des avantages d'avoir des perceptions et ne pas se contenter uniquement des inconvénients. Et puis , le téléphone des esprits, il est toujours chargé et y a toujours quelqu'un qui répond sans grogner
Et donc, merci encore Corinne pour ta réaction qui m'a fait un peu plus approfondir et lier ce dont j'avais déjà conscience.
En espérant ne pas vous avoir saoulé avec tout ça. Je vous rassure, cela va bien , j'ai la patate, et le fait de ne plus l'autruche et d'arrêter de faire la victime depuis 2 ans fait que même en période de remise en question, de baisse d'énergie et de moral, ça aide pas mal. Et puis , y a pas à dire, avoir la foi et regarder les choses au niveau d'au-dessus, ça aide beaucoup. Car quand on se dit que tout à un sens et sert à quelque chose, ça rend la pilule plus facile à digérer et permet de relativiser. Surtout en période d'envie suicidaire, qui exprime juste un "je n'en peux plus de vivre ainsi/de souffrir" plus que "j'ai envie de mourir". Et souvent, ça permet un déclic, ces périodes de "basses énergies".
Eh bien, si je n'écris pas d'ici là ou si vous ne me lisez pas, je vous souhaite de bonnes fêtes en avance.
Bisous pleins de poils de l'ours dans sa caverne.Sauf pour les allergiques.
J'ai le droit , c'est bientôt Nowel
