Devenir Soi sans s'ensevelir/s'enliser ?
Posté : lun. 10 oct. 2016 18:43
Bonjour à tous,
Hier, j'ai été danser 4 heures entre hommes sur le thème du rapport à notre masculinité, notre "part d'homme", en explorant dans notre danse nos projections positives et négatives sur le masculin, notre passé, notre environnement social au sens large et l'aspect émotionnel aussi de nous-même. Tout cela pour dire que cela a été pour moi un raz de marée émotionnel( j'en ai usé des mouchoirs
), avec une grosse prise de conscience de ce qui m'empêchait d'accepter d'être un homme, lié à un évènement traumatisant de mon enfance.Et ma vision négative de l'homme m'empêchait de croire possible et de ressentir dans la danse une vision positive du masculin. Sans parler de la prise de conscience par le corps de ma peur viscérale des hommes.
Et dans tous ces domaines, même si on était invité à célébrer le positif de ces aspects, j'ai vraiment eu l'impression que tous ces domaines étaient d'une certaine manière désolés. Même en me connectant au positif, énormément de souffrance et de tristesse sont remontés. Et de même quand j'ai essayé de me connecter à la joie et de me rendre compte , que cet accès me semblait toujours aussi fermé et aussi douloureux.Même si j'ai eu des messages positifs à la fin, que j'ai encore du mal à croire. Je vous passe les détails.
Tout cela pour introduire la question suivante:
Est-ce que ça s'arrête un jour?
Car cela fait quasiment deux ans que je creuse encore plus profondément dans mon inconscient , mon passé, avec ma vie "en pause" ( sans oublier les dix ans de questionnements et 7 ans de psychothérapie précédents)
Et plus je creuse, plus j'en sors. Et du lourd en plus. J'ai vraiment l'impression de réécrire l'histoire de comment j'ai réellement ressenti ma vie, sans me baser uniquement sur les faits.
Et cela me fait me poser la question: est-ce que c'est encore utile de creuser?
Même si je sens au fond de moi que la réponse est oui, cette souffrance étant tellement ancrée en moi et qu'elle me ronge.
Certes, maintenant, j'arrive mieux à l'accueillir et à l'apaiser, mais est-ce qu'il ne serait pas plus simple de me dire, que le passé, c'est le passé et de vivre enfin ?
Une partie de moi aimerait bien, et a même l'impression de l'avoir fait, une autre non.
En gros, l'impression de creuser pour creuser, et de me sentir freiné par le poids de tout ce que je révèle. Ou plus précisément, l'impression que cette recherche intérieure prend le pas sur ma vie, vu le temps et l'énergie que cela me prend pour encaisser et digérer ce que je déterre. En ressentant certes une évolution dans mon comportement.
Mais entre maintenant et il y a un an, sur le concret ( boulot, couple, lieu de vie, visibilité de mes désirs) , il y a peu d'évolution. Et je n'ai pas particulièrement envie de faire le même constat l'année prochaine.
En gros, je suis partagé entre l'envie de continuer cette exploration pour mieux me connaître et celle d'enfin me lancer pleinement dans la vie
Même si on est d'accord, ce n'est pas l'un ou l'autre.
Mais j'ai vraiment l'impression que cela fait deux ans que je suis au port, en train de réparer et repeindre mon bateau. Et avec l'impression qu'il ne sera jamais réparé et que je ne pourrais jamais aller pêcher pour enfin pouvoir parcourir les flots avec.
Et surtout que j'étais arrivé à mettre plus de liens sociaux dans mon quotidien, et qu'avec cette recherche intérieure ( et l'évolution des vies de chacun)l, je me retrouve le plus souventseul. Ce que je vis assez bien , mais que je regrette.
On va arrêter là, sinon je vais encore remplir 15 pages.
Je suis toutefois très content du chemin que j'ai parcouru depuis ces deux ans, mais une partie de moi a vraiment envie de construire et de bâtir et en a marre des préparatifs.
Alors, c'est grave, docteur ?
PS: si vous trouvez cela nécessaire, je peux rentrer dans les détails personnels, cela ne me pose pas de problème. Mais je ne voulais pas initialement ajouter du pathos à tout cela.
Hier, j'ai été danser 4 heures entre hommes sur le thème du rapport à notre masculinité, notre "part d'homme", en explorant dans notre danse nos projections positives et négatives sur le masculin, notre passé, notre environnement social au sens large et l'aspect émotionnel aussi de nous-même. Tout cela pour dire que cela a été pour moi un raz de marée émotionnel( j'en ai usé des mouchoirs

Et dans tous ces domaines, même si on était invité à célébrer le positif de ces aspects, j'ai vraiment eu l'impression que tous ces domaines étaient d'une certaine manière désolés. Même en me connectant au positif, énormément de souffrance et de tristesse sont remontés. Et de même quand j'ai essayé de me connecter à la joie et de me rendre compte , que cet accès me semblait toujours aussi fermé et aussi douloureux.Même si j'ai eu des messages positifs à la fin, que j'ai encore du mal à croire. Je vous passe les détails.
Tout cela pour introduire la question suivante:
Est-ce que ça s'arrête un jour?
Car cela fait quasiment deux ans que je creuse encore plus profondément dans mon inconscient , mon passé, avec ma vie "en pause" ( sans oublier les dix ans de questionnements et 7 ans de psychothérapie précédents)
Et plus je creuse, plus j'en sors. Et du lourd en plus. J'ai vraiment l'impression de réécrire l'histoire de comment j'ai réellement ressenti ma vie, sans me baser uniquement sur les faits.
Et cela me fait me poser la question: est-ce que c'est encore utile de creuser?
Même si je sens au fond de moi que la réponse est oui, cette souffrance étant tellement ancrée en moi et qu'elle me ronge.
Certes, maintenant, j'arrive mieux à l'accueillir et à l'apaiser, mais est-ce qu'il ne serait pas plus simple de me dire, que le passé, c'est le passé et de vivre enfin ?
Une partie de moi aimerait bien, et a même l'impression de l'avoir fait, une autre non.
En gros, l'impression de creuser pour creuser, et de me sentir freiné par le poids de tout ce que je révèle. Ou plus précisément, l'impression que cette recherche intérieure prend le pas sur ma vie, vu le temps et l'énergie que cela me prend pour encaisser et digérer ce que je déterre. En ressentant certes une évolution dans mon comportement.
Mais entre maintenant et il y a un an, sur le concret ( boulot, couple, lieu de vie, visibilité de mes désirs) , il y a peu d'évolution. Et je n'ai pas particulièrement envie de faire le même constat l'année prochaine.
En gros, je suis partagé entre l'envie de continuer cette exploration pour mieux me connaître et celle d'enfin me lancer pleinement dans la vie
Même si on est d'accord, ce n'est pas l'un ou l'autre.
Mais j'ai vraiment l'impression que cela fait deux ans que je suis au port, en train de réparer et repeindre mon bateau. Et avec l'impression qu'il ne sera jamais réparé et que je ne pourrais jamais aller pêcher pour enfin pouvoir parcourir les flots avec.
Et surtout que j'étais arrivé à mettre plus de liens sociaux dans mon quotidien, et qu'avec cette recherche intérieure ( et l'évolution des vies de chacun)l, je me retrouve le plus souventseul. Ce que je vis assez bien , mais que je regrette.
On va arrêter là, sinon je vais encore remplir 15 pages.
Je suis toutefois très content du chemin que j'ai parcouru depuis ces deux ans, mais une partie de moi a vraiment envie de construire et de bâtir et en a marre des préparatifs.
Alors, c'est grave, docteur ?

PS: si vous trouvez cela nécessaire, je peux rentrer dans les détails personnels, cela ne me pose pas de problème. Mais je ne voulais pas initialement ajouter du pathos à tout cela.