les masques de la souffrance
Posté : jeu. 29 sept. 2016 02:48
bonjour,
j'ai repris contact ce soir avec une simple réunion d'acteurs culturels d'un territoire pour se connaitre, échanger, construire les bases d'un collectif référent, environ 60 personnes (élus, directeurs de services culturels, chargés de missions, intervenant musiques et autres,...). ça faisait très longtemps...
j'étais bien au départ, et avec certaines personnes l'échange était vrai, ou tendait vers un vrai que je ressentais chez certains de mes interlocuteurs, c'est à dire que l'écart que je ressentais entre ce qu'il disait et ce qui vibrait (si je puis dire) à l'intérieur de lui était faible, il ne cherchait pas forcément à me convaincre qu'il ou elle était le plus beau , bien meilleur que ce qu'il ou elle était en vérité; il y avait de la sincérité, le partage d'un vécu, d'une expérience ressentie même si la profondeur était difficile, sans se connaitre, c'est plutôt normal dans ce contexte. Moi, je racontais simplement ce que je faisais, tout simplement des ateliers de clown avec des personnes handicapés et un autre en construction avec des dits "normaux", et que j'avais quelques trucs sous la main...
Puis je croisais rapidement d'autres "profils", certains imposants, un même qui m'a dévisagé de la tête aux pieds (lol), apparemment je lui posais question, un fort en gueule,puis un autre avec de grandes plaisanteries lâchées avec aisance et qui (heureusement pour lui) connaissaient du succès, occupant l'espace par de larges paroles, jouant d'apparences, de séduction, se prétendant être à l'origine de tous les projets, de toutes les réflexions, d'autres moins affirmés mais toujours dans un registre "du sauve qui peut".... terriblement dure de parler alors.... je m'explique: cela sonnait faux, comme et j'avais mal et j'ai encore mal... tout cet effort qui émanait d'eux pour se sentir aimé, reconnu, accepté, devenait douleur et venait me choquer, là, aux bras, aux mains, toutes cette dépense d'énergie pour prétendre et paraitre autre chose que ce qui est devint insupportable pour moi et même agressif, alors je me retirais pour me retrouver et, au final je pensais à eux et leur disais "tais toi, viens dans mes bras, je t'aime", "arrêtes tu ne risques rien, tu es ce que tu es"... Et je suis parti, discrètement... et là je me dis que c'est très difficile pour moi ce genre de contact mais c'est peut être important de les vivre, en simplicité, en étant soi même, peut être que c'est ça 'être en transparence ? peut être que sa puissance va bien au delà des masques de la souffrance, qu'elle les traverse et va toucher la chair, le coeur, et aide le vivant ? peut être non ?
j'ai repris contact ce soir avec une simple réunion d'acteurs culturels d'un territoire pour se connaitre, échanger, construire les bases d'un collectif référent, environ 60 personnes (élus, directeurs de services culturels, chargés de missions, intervenant musiques et autres,...). ça faisait très longtemps...
j'étais bien au départ, et avec certaines personnes l'échange était vrai, ou tendait vers un vrai que je ressentais chez certains de mes interlocuteurs, c'est à dire que l'écart que je ressentais entre ce qu'il disait et ce qui vibrait (si je puis dire) à l'intérieur de lui était faible, il ne cherchait pas forcément à me convaincre qu'il ou elle était le plus beau , bien meilleur que ce qu'il ou elle était en vérité; il y avait de la sincérité, le partage d'un vécu, d'une expérience ressentie même si la profondeur était difficile, sans se connaitre, c'est plutôt normal dans ce contexte. Moi, je racontais simplement ce que je faisais, tout simplement des ateliers de clown avec des personnes handicapés et un autre en construction avec des dits "normaux", et que j'avais quelques trucs sous la main...
Puis je croisais rapidement d'autres "profils", certains imposants, un même qui m'a dévisagé de la tête aux pieds (lol), apparemment je lui posais question, un fort en gueule,puis un autre avec de grandes plaisanteries lâchées avec aisance et qui (heureusement pour lui) connaissaient du succès, occupant l'espace par de larges paroles, jouant d'apparences, de séduction, se prétendant être à l'origine de tous les projets, de toutes les réflexions, d'autres moins affirmés mais toujours dans un registre "du sauve qui peut".... terriblement dure de parler alors.... je m'explique: cela sonnait faux, comme et j'avais mal et j'ai encore mal... tout cet effort qui émanait d'eux pour se sentir aimé, reconnu, accepté, devenait douleur et venait me choquer, là, aux bras, aux mains, toutes cette dépense d'énergie pour prétendre et paraitre autre chose que ce qui est devint insupportable pour moi et même agressif, alors je me retirais pour me retrouver et, au final je pensais à eux et leur disais "tais toi, viens dans mes bras, je t'aime", "arrêtes tu ne risques rien, tu es ce que tu es"... Et je suis parti, discrètement... et là je me dis que c'est très difficile pour moi ce genre de contact mais c'est peut être important de les vivre, en simplicité, en étant soi même, peut être que c'est ça 'être en transparence ? peut être que sa puissance va bien au delà des masques de la souffrance, qu'elle les traverse et va toucher la chair, le coeur, et aide le vivant ? peut être non ?