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Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 00:54
par toutoune
Pour ceux qui ont suivi le topic "Rééduquer le mental",c'est ici que ça se passe. ;)

Pour résumer la situation,c'est la question que je me pose en ce moment.En réalité il s'agit de mon père.

A mon sens,ce sujet vient ébranler la structure que ce soit au niveau émotionnel,mental et spirituel en plus du karma familial.A vrai dire,toutes mes constructions s'entrechoquent et semblent se contredire.J'ai l'impression d'être complètement aveugle sur ce qui se passe,et c'est pas évident pour moi de trouver le positionnement "juste".

Je vais essayer de faire simple,même si dans le fond ça ne l'est pas:

En gros,depuis quelques mois,mon père se dégrade au niveau de ses fonctions cognitives.Il est pas en mesure de gérer un budget de manière fonctionnelle ce qui génère des dettes,concernant sa santé le suivi est approximatif ce qui entraine une baisse de son état général et dans sa vie quotidienne,son fonctionnement est assez aléatoire(ce qui entraine une certaine forme de précarité).
Du coup,j'essaie de l'accompagner au quotidien dans ses démarches qu'elles soient financières,d'ordre médical,ou encore de l'aider à améliorer ses conditions d'existence.

Dans ma famille,on a un karma familial d' "intellectuel fauché" parait il(le concernant,c'est pas faute de rentrées d'argent).Je suppose qu'il y a également qqchose à résoudre à ce niveau là dans cette expérience.
Y'a un autre phénomène que je peux observer dans ma famille sur plusieurs générations,c'est que les enfants finissent systématiquement par rompre le lien avec leurs parents parce que la relation devient trop compliquée ou toxique.
Moi,d'un point de vue conscient,ça me gêne pas de pas faire partie de la famille ou de ne pas me trimballer un karma d'intello fauché(au contraire).

-Sur un plan émotionnel:je ressens beaucoup de colère parce que je me sens impuissant vis à vis de la situation(oui,il parait que je devrais lâcher prise)qui malgré mon implication ne change pas voire s'aggrave.
Par ailleurs,j'ai le sentiment qu'en se rendant dépendant,il cherche inconsciemment(?) à rendre son entourage proche dépendant de lui=>je prends le pouvoir sur les autres(surtout sur ses fils) en devenant moi même dépendant d'eux(mécanisme de victime).Une manière comme une autre de créer du lien(toxique).

Il y a le sentiment d'abandon aussi,qui a du naitre dans l'enfance et qui est particulièrement présent dans mon histoire avec lui.
Un truc du genre:je te montre comment faire ce que tu n'as pas su faire en ne t'abandonnant pas,môa.


-Sur un plan mental:dans notre société occidentale,l'idée est que c'est aux enfants de s'occuper de leurs parents.Un juste retour après que ceux ci se soient occupés de nous lorsque nous étions enfants.Il y a le poids du regard sociétal également.
J'adhère plus ou moins à celà dans la mesure où je valide l'entraide(et pas l'assistanat) plutôt que le chacun pour soi et dieu pour tous.
Ca me gêne pas vraiment,que ce soit pour un proche ou pour un inconnu,à condition qu'il accepte d'être aidé.


-Au plan spirituel(là ça se corse):
S'il fait le choix(conscient ou inconscient) de toucher le "fond" et que c'est l'expérience qu'il souhaite vivre(même s'il ne l'exprime pas),qui suis je pour décider à sa place que ce n'est pas le "bon" choix?Le respect du libre arbitre d'autrui,très en vogue en spiritualité.

A niveau de mon héritage judéo chrétien,à cette première option viennent s'opposer les tables de la loi avec le fameux "Honore ton père et ta mère" et le redoutable jugement de Dieu.

Un autre truc qui me tracasse au niveau des constructions spirituelles c'est l'analogie entre le terrestre et le Divin.En l'occurence l'analogie à établir entre sa relation au père terrestre et sa relation au père Divin.
C'est un truc qui m'a particulièrement frappé lorsqu'à la banque,mon père m'a signé une procuration sur son compte en banque et que dans les cases que nous devions signé,il y avait respectivement inscrit "bon pour don de pouvoir" et "bon pour prise de pouvoir".
J'me suis dit qu'en sortant de là j'allais probablement vivre au minimum un éveil de kundalini. :lol:
Plus sérieusement,c'est un truc qui me gêne et dont j'ai fait part à mon père qui lui semble tout enclin à me donner le pouvoir(en apparence dumoins,par contre la curatelle il s'y oppose).Moi de mon côté,j'essaie de lui faire comprendre que mon souhait est pas de le prendre sur mon dos ou de le dominer(ou pire encore:de jouer le rôle du père pour lui),mais plutôt de l'épauler en marchant à ses côtés.

Enfin,il y a la fameuse validation du père:lui ne veut pas d'une curatelle sachant qu'aujourd'hui cette solution apparait à mes yeux comme étant la plus fonctionnelle.
Il semble réellement dérangé par cette idée,sachant qu'il a brulé les opportunités que je lui ai proposé de me démontrer que celà pouvait bien se passer sans.

Bref,c'est pas mal le foutoir en moi en ce moment.

Ptêtre que je me prends trop la tête et que je devrais simplement faire ce qui me parait juste(avec le coeur de préférence,encore faut il l'entendre lorsque le mental pédale),quitte à me tromper.

Un coup de main serait pas de refus et je suis ouvert à tout avis sur la question.

Il parait que la nuit porte conseil...

Bonne nuit à tous.

PS:j'ai l'impression que d'avoir couché l'histoire me permet de parvenir à un début de tri.A voir...

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 07:58
par aurablue
Très rapidement, en t'ayant lu je te dirais mais n'attends pas pour la curatelle de ton père.

Il recevra une aide extérieure pour ce qui semble être un réel besoin pour lui et cela te sortira de cette dépendance qui s'est installée entre vous deux.

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 10:55
par alainaparis
Bonjour Toutoune.

Ton histoire résonne fortement, bien qu'elle soit différente, avec ce que je peux vivre actuellement. Du haut de mes 46 piges qui pigent pas tout, je revis actuellement chez mes parents avec ma mère âgée de 87 ans et mon père âgé de 83 ans. Les valises "karmiques" (valeurs et normes morales, sociales exposées ou cachées, bouts d'histoires qu'ils ont acceptés pour se sentir existés, soupes d'uniformisation de l'individu pour être admis dans le clan en compensation au sacré putain de besoin d'amour dont, enfants, ils avaient pleinement besoin et qui a, par carence, forgé une certaine personnalité emmailloté, étriqué, limité) se comptent à la pelle dans ma famille aussi. De part ma nature enfantine naïve et quasi innocente au départ, j'ai choisi de vivre le bob l'éponge dans ce milieu familiale bourrée de tabous et de complexes. Une fois transmutés sur mon ardoise magique, les troubles de la personnalité, (pervers pas si pépère narcissique pour mon père, tête de vache breton astrologiquement lion qui s'encastre avec une belle paranoïaque, don quichotte a moulins, tête de mule espagnole le tout baigné dans une religion modéré et castratrice validé pour l'une, refusé pour l'autre) une fois exercé toutes les positions tour à tour, bourreau, victime, sauveur, le petit poireau que je suis m'emmena dans l'immense chaudron "hercule hélène" d'un tout minus rikiki bout de vie qui n'est pas forcément une partie de rigolade mais l'assurance d'un "on s'est bien poilé, huilé et mariné" mythique façon ally mcbeal, ici bas et que c'est réellement un jeu réel grandeur nature autour de 3 forces aux milliards de possibilités. A ce jeu, actuellement mon père a tiré la carte communautaire, alzheimer (aïe sa mère) ; ma mère, qui a pris le relai de la mère de mon père dans la conscience de celui-ci, a tiré la carte chance "perte temporaire de territoire piquée par une arabe sans foi ni loi à Clichy". Bref ça douille sec dans la maison où je vis et l'énergie circule autant que le "sirop-co, cire haut Co ! - Si Rocco, Sir ! Oh ! K-O" devant l'absence d'un double vitrage au sein du foyer. Les angles mort manifestement irrationnels se font légion mais quand tu te places observateur et que tu écoutes le non verbal des âmes qui font semblant, je t'assure qu'elle s'éclatent grave de leurs jeux glaives, glaires, glaises palliatifs. Maintenant dans l'action, comme je travaille sur mon aspect souverain (je bâti ma vie, c'est mon choix, pas le choix) et que je suis dans le présent à l'écoute de mon corps qui se noue et se dénoue tel "bip-bip ou speedy gonsales" dans l'immédiat du présent de la situation, j'exerce toute la palette de l'acteur sincère avec la conscience centrée physiologique à l'écoute du coeur et cela me permet d'exercer une autorité bienveillante, ferme quand il se doit, spontanée, tendre sans excès émotionnel, départie de la sympathie et en pleine empathie et je vois des changements infimes mais concret dans une réaction plus apaisée moins singesque, plus humaine pour mes prôches. Ca ne marche pas à tous les coups mais l'évolution est là. Il m'arrive d'être encore touché par tel ou tel émotions, sentiments et dans ces cas là, je les accueille, je les observe, je les bois et ils se décortiquent au fur et à mesure pour me donnez leurs chairs sans forcément passé par le nommage, l'étiquette. C'est un côté amusé "Tiens bonjour toi :) ah, tiens t'es là, toi etc..." et le ressenti se fait de plus en plus précis. Je veux vivre le plaisir dans la responsabilité. Le libre arbitre a plusieurs facettes, plusieurs attributs : Le droit à l'erreur (aire heure, tic-toc, toc-toc à la montre du lapin) en est une. Le vrai Non, le vrai Oui, le peut-être, le laisser être en est une autre. Une autre facette aussi est le parfum coupable qui peut être un coup de pouce ou un coup de pied pour matérialiser l'aspect hypocrite, "étymologiquement, sous la crise", j'assume pas, les demis portions qui se disent en contradiction (-tion qui s'entend Sion "Si on", est la montagne du Roi David qui en fait tout un plat) c'est à moi et c'est pas à moi (A moi ! help). Bref, une foule de minimoi cigale et fourmi co-existent en nous et il n'y a que toi qui est le chef d'orchestre de tous ces instrumentistes qui te sonnent, qui t'interpellent dans l'antichambre du concert du maintenant c'est parti. Pour revenir à ton histoire personnel, plusieurs choses me questionne et m'interpelle. Comment se positionnent tes frères, là dedans ? Es tu la seule à l'épauler ? Combien de ton temps cela te prend t-il dans le quotidien ? (la vie est comme un fromage qui eu pu et qui ne forme qu'un cercle de 24 h par jour où chacun peut prendre parts pour y faire venir le vin, le boursin et la table des convives). Concrètement les comportements de ton père te placent-ils otage économique où te devras à l'avenir assurément rembourser ses dettes contractés ? Si il te donne du passif, cela peut s'apparenter à un acte de prédation et ton droit de dire "Non" par le corps peut être pleinement judicieux, peut importe qui te juge ou pas, "Dieu, Dit eux, Di Hablo spanich ? ou que sais-je encore. Quel âge a ton père ? Vit-il avec quelqu'un ? J'ai appris que souvent au jeu dominant-dominé les cascades domino s'y présentaient aussi. Face à cet casse, jusqu'à quel point es tu prête à casquée avec ce super casque "pathé marconi, chaine haute fidélité" ? Dans alerte à Mal y bu, les sauveteurs de par leurs rôles, leurs attributions et leurs fonctions n'hésitent pas à assumer, oups lapsus, assommer le noyé, agité du bocal pour le ramener sur la plage. Es tu l'aînée de la famille ? Cette décision de tutelle te revient-elle de plein droit ou doit-elle se solutionner collégialement, familialement ? Un bon plan spirituel, à mon avis, commence a se vivre quand le plan de la table matériel est posé, dressé sinon l'aspect trepied casse gueule guéridon n'est pas loin. Mon ex femme n'a pas hésité à placer sa mère, malgré les foudres reçus, sous tutelle puisque celle-ci à dilapidé ses biens (environ 10000 euros) auprès d'un sois-disant voyant, médium. Même si sa mère bougonne, cela reste la moins pire des solutions, elle n'en est pas morte et par moment bourgeonne. Mon ex a 2 soeurs et c'est en accord toutes les trois qu'elles ont assumées cette décision. Juridiquement, Il existe 2 encadrements possibles, la curatelle et la tutelle, une est plus souple que l'autre. Vis à vis des rapports affectives que tu entretiens avec ton père, Là où je me place avec mes parents malgré le tumulte qui règne actuellement, l'échange et le partage est bilatéral. Il n'y a pas l'ombre d'une dette ou d'un devoir mais un choix assumé où je récolte autant que je sème et qui me fait grandir et où j'apprends la vie de la vie avec la vie, et cela ce n'est que mon avis même avec ceux qui se placent ou se vivent en survie.

Bien à toi

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 11:48
par boutdboa
blablablablabla... :)

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 12:33
par filledelair
Salut Toutoune,

Merci pour le partage de ton expérience, vraiment intéressant de voir ce regard extérieur que tu poses sur une expérience quand même bien déstabilisante qui se passe dans le présent.

Voilà ce qui me vient :

je ressens beaucoup de colère parce que je me sens impuissant vis à vis de la situation(oui,il parait que je devrais lâcher prise)qui malgré mon implication ne change pas voire s'aggrave
."

Je ne sais pas comment formuler ma phrase sans donner l'impression d'émettre une vérité ; ce qui me vient est qu'il faut peut être juste accepter que tu ne peux pas tout résoudre, que tu n'es pas responsable de tout et ne pas à tout prix vouloir garder le contrôle de tout ça. Laisse du mou à la corde.


Par ailleurs,j'ai le sentiment qu'en se rendant dépendant,il cherche inconsciemment(?) à rendre son entourage proche dépendant de lui=>je prends le pouvoir sur les autres(surtout sur ses fils) en devenant moi même dépendant d'eux(mécanisme de victime).Une manière comme une autre de créer du lien(toxique).


Juste un truc qui me vient, lorsque qqn prend le pouvoir sur "l'autre" ou "les autres", c'est que les autres sont également en accord avec ça dans leur propre expérience.

Au plan spirituel(là ça se corse):
S'il fait le choix(conscient ou inconscient) de toucher le "fond" et que c'est l'expérience qu'il souhaite vivre(même s'il ne l'exprime pas),qui suis je pour décider à sa place que ce n'est pas le "bon" choix?Le respect du libre arbitre d'autrui,très en vogue en spiritualité.


Fais ce qui te semble "bon" et "juste" pour toi, sois fidèle à toi-même dans tes choix et pas fidèle aux choix des autres.

Au niveau de mon héritage judéo chrétien,à cette première option viennent s'opposer les tables de la loi avec le fameux "Honore ton père et ta mère" et le redoutable jugement de Dieu


Ces tables de loi sont-elles vraiment importantes pour toi ? Qui les a créées ?
Tu peux tout à fait être présent pour ton père et garder un lien avec lui sans avoir à "l'honorer" et à prendre toutes les responsabilités sur les épaules.

Moi de mon côté,j'essaie de lui faire comprendre que mon souhait est pas de le prendre sur mon dos ou de le dominer(ou pire encore:de jouer le rôle du père pour lui),mais plutôt de l'épauler en marchant à ses côtés.
Enfin,il y a la fameuse validation du père:lui ne veut pas d'une curatelle sachant qu'aujourd'hui cette solution apparait à mes yeux comme étant la plus fonctionnelle.
Il semble réellement dérangé par cette idée,sachant qu'il a brulé les opportunités que je lui ai proposé de me démontrer que celà pouvait bien se passer sans.



C'est vraiment beau ce que tu dis...j'entends ton coeur dans ta façon de dire les choses et pas ton mental ;) J'ai l'impression que tu te donnes toi-même tes réponses :)
Si cette solution t'apparaît être la plus fonctionnelle, la plus adaptée au vu de la situation d'autant plus que tu lui as même laissé du "sursis", alors fonce et écoute toi, reste cohérent avec toi-même. Encore une fois, sois fidèle à toi-même et prends ta décision en fonction de toi et pas de ton père.

J'ai cette impression que mettre ton expérience en mot t'a permis de poser les choses, de poser chaque petit truc qui pose problème dans ta prise de décision et au final de te rapprocher de ce qui te semble juste :)

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 14:48
par toutoune
Tout d'abord,merci à tous pour vos messages,qui de par leur éclairage me font du bien.

@Marion:j'entends bien ce que tu me dis.Sur le fait que ce soit un besoin réel pour lui,ça peut paraitre vrai d'un point de vue matériel.D'un point de vue(que je fais mien) qui ne concerne pas que cet aspect matériel des choses,son entrée en dépendance(sur n'importe quel plan) sont des leviers(ou prétextes) pour obtenir autre chose qu'un confort matériel.
Le fait de te répondre à celà me permet juste de prendre un peu plus conscience du fait que l'aspect matériel doit aussi être intégré,même s'il n'est pas tout.
Merci à toi.

@alain:c'est marrant que tu connectes sur du féminin derrière mon pseudo.Tu es le 2eme en 2 jours(n'est ce pas Thomas?!).
En même temps,ça ne m'étonne pas trop.Doit y avoir un lien avec mon métier d'infirmière qui a probablement été choisi par hasard. ;)
Dans les questions que tu me pose à la fin(sans répondre à tout),l'historique familial est assez complexe.
Je suis l'ainé,mes frères sont des demi frères(que j'ai rencontré pour la première fois l'an passé,lycéens tous les deux),mon père de 67 ans vit seul,et il me semble être le seul à l'épauler(lui épaule encore mes frères).

Le noyé a t'il forcément vocation à être ramené sur la plage,telle est ma question?
N'est ce pas juste une réaction de l'égo qui ne peut supporter l'insupportable,que de vouloir à tout prix ramener sur la plage,alors qu'il ignore les bienfaits du monde sous marin?
J'ai un bouquin dont le genre de philosophie est "Dis moi où tu as mal,je te dirais qui tu es" qui prétend que les entrées en démence ou en Alzheimer touchent des personnes qui ne se sentent plus capables d'assumer les difficultés du quotidien et qui ne sont pas tout à fait prêtes à mourir.Une porte de sortie d'une certaine manière à leurs difficultés d'une certaine manière.

@Thomas:oui,oui;c'est bien ce que je voulais dire par rééduquer le mental=>ne pas s'identifier à ses pensées et celà nécessite de la pratique.Désapprendre à se servir de lui comme gouvernail et le remettre à sa place,en ouvrant parallèlement "autre chose".

De tout le bric à brac dont tu parles,pour moi,ce qui existe vraiment est ce à quoi l'on accorde de l'importance.
Tant que ce n'est pas conscient,tu le subis inconsciemment=>je m'aperçois à postériori que ces différentes constructions ont influencé ma vie,mes choix durant un certain temps de manière inconsciente jusqu'à ce qu'ils soient identifiés puis conscientisés.
En somme,pour en devenir libre,je pense pas qu'il suffise de se dire mentalement que celà n'existe pas et n'est qu'illusion.Faire celà reviendrait simplement à mettre la poussière sous le tapis.
Je pense pour ma part que le bric à brac doit être regardé droit dans les yeux,sans se complaire à se rouler dedans(un autre moyen d'exister).Tu sembles d'ailleurs le valider pour l'aspect émotionnel des choses:je vois,je reconnais,j'accepte et je lâche.Parfois,seule l'expérience qui te met le nez dedans te permet de passer à autre chose(ou pas,au cas ou t'as pas pigé la leçon).=>je crois qu'on dit la même chose en fait.On doit avoir un peu de mal à se comprendre avec la limite des mots,le cadre commun est pas toujours suffisant apparemment. ;)

Je suis sincèrement heureux pour toi si tu as dépassé un certain nombre de choses.
Pour moi,c'est exactement là où me mène mon chemin en ce moment.
Alors j'accepte l'expérience,en fonction de mes capacités du moment et je te rejoins dans le fait qu'il y ait qqchose d'important à en retirer à terme.
Je vais essayer de faire compliqué,même si dans le fond ça ne l'est pas
Ca fait partie du jeu l'ami.Comment tu veux qu'on joue si tu enlèves les cartes? :)

Merci pour ton intervention bénéfique.

@Fi delair ;) :
Juste un truc qui me vient, lorsque qqn prend le pouvoir sur "l'autre" ou "les autres", c'est que les autres sont également en accord avec ça dans leur propre expérience.
Oui,jusqu'à ce qu'ils ne le soient plus(une autre leçon à tirer de cette expérience).
En moi,ta phrase entre en conflit avec un idéal de partage de pouvoir plutôt que de prise ou de don(ce qui conduit à une situation toxique je pense).
Ces tables de loi sont-elles vraiment importantes pour toi ? Qui les a créées ?
Tu peux tout à fait être présent pour ton père et garder un lien avec lui sans avoir à "l'honorer" et à prendre toutes les responsabilités sur les épaules.
Même si j'ai envie de te répondre que consciemment elles ne le sont pas,je m'aperçois avec l'expérience qu'elles ont un réel impact(inconscient jusqu'alors) sur mon positionnement,mes choix concrètement parlant.
Pour moi ça s'est incrusté en moi à un moment ou à un autre.
Une histoire d'inconscient collectif(celui de la société occidentale judéo chrétienne bienpensante)? :lol:
J'ai cette impression que mettre ton expérience en mot t'a permis de poser les choses, de poser chaque petit truc qui pose problème dans ta prise de décision et au final de te rapprocher de ce qui te semble juste :)
En effet,je crois que toi et moi avons déjà évoqué les bienfaits de l'échange.

Merci à tous,il me semble y voir plus clair.

Salut,et belle fin de journée. ;)

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 16:12
par Jean-Pierre Martinez
merci pour les echanges, interessant, je vais juste rajouter une petite phrase au Hasard.

"Le beau dia-ment est en eclat pour mieux refléter le lumière de l'extérieur du poulailler sur les cailles en je-laid"

bonne journée

jean-pierre

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 19:08
par boutdboa
blablablablabla... :)

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : sam. 21 avr. 2012 22:33
par YQUEM
Bonsoir

Une petite question pas anodine du tout : Dans la mise sous curatelle, vas tu demander à être le curateur ou bien vas tu laisser ce soin à un organisme ?

Que disent tes frêres sur cette question ?

Re: Mise d'un proche sous curatelle?

Posté : dim. 22 avr. 2012 08:09
par toutoune
@Yquem:l'aspect des choses que tu abordes ne me parait en effet pas anodin.

J'ai pas de réponse vraiment précise à te fournir concernant le premier point.
La décision finale qui ne m'appartient pas(c'est le juge qui décide à priori) va dépendre d'un tas de choses,comme par exemple la manière dont il va réagir au moment de l'annonce de ma décision(qui va impacter son désir à lui de me m'accorder sa préférence ou non,qui va être prise en compte lors de l'audition).

Je n'ai pas vraiment de préférence.Tout ce que je peux dire au vu de la situation actuelle c'est que si je devenais son curateur,ça serait une forme d'officialisation d'un rôle que j'occupe déjà partiellement aujourd'hui.

Concernant mes frères,je ne leur en ai pas encore parlé.
Le contact avec eux est pas forcément aisé et j'ai essuyé un premier rejet de mon frère qui est désormais majeur lorsque j'ai tenté de l'aborder pour discuter de la situation de mon père.Ceci dit,je suis convaincu qu'il faille retenter pour que les choses soient claires et posées,et pour prendre la température à leur niveau.

Mon second frère est mineur,mais il semble plus soucieux de la situation de mon père que l'ainé des deux.

J'avoue que le contact est pas forcément simple avec eux,car si au niveau de l'état civil nous sommes frères,je les vois plutôt comme des inconnus dans mon quotidien(première et unique rencontre entre nous l'an passé).