Geobiologie : Sam's
Posté : sam. 28 janv. 2012 12:17
Bonjour @toutes & tous,
Cela fait depuis 2009 que je navigue sur le forum et je salue l'action éclairante de Jean-Pierre ainsi que les fabuleux échanges qui y ont lieux entre les membres, chacun et chacune partageant son vécu, ses questionnements, ses expériences tout en s'accompagnant par celles des autres.
Aussi, avant d'intervenir dans les discussions du forum, je tenais à me présenter.
J'ai 52 ans et suis cuisinier en hôpital psychiatrique.
Il n'y a pas si longtemps, j'aimais à me qualifier comme étant cuisinier thérapeute parce qu'à travers la cuisine, il ne s'agit pas seulement de nourrir le corps mais de nourrir aussi l'âme.
Ici à l'hôpital, le moment du repas est considéré comme un soin thérapeutique.
C'est un moment privilégié de la journée au travers duquel il se passe plein de choses.
Au-delà de l'aspect physiologique que procure la nourriture, c'est avant tout un moment de partage convivial attendu, où l'affectif et l'émotionnel revêtent une dimension sous-jacente prépondérante.
La nourriture apporte plaisir, bien être et réconfort, favorisant l'expression émotionnelle (quelle que soit sa polarité)en chacun.
Il me plait à penser que l'attention et le soin que je mets dans la préparation des plats que je cuisine, donne de la joie à mes "convives/patients" et contribue à calmer leurs agitations intérieures.
Aujourd'hui, mon approche est différente de celle du soignant/soigné.
J'ai pris conscience récemment qu'en fait, j'avais autant besoin de mes "convives/patients" que eux dans ce que je leur prépare et sert à manger.
D'ailleurs, il paraitrait que dans une vie antérieure, il n'est pas inintéressant de noter ici, que je me sois retrouvé de l'autre côté de la barrière psychiatrique dans laquelle je suis actuellement, dixit Christophe Allain.
Parfois, il m'est arrivé en cuisinant d'être très agité intérieurement.
La cuisine étant la 1ère des alchimies et dans ce domaine, lorsque je porte mon attention sur ce qu'il se passe, quelque chose opère alors.
En alchimie, on appelle ça le passage au noir.
En clair, décomposer la matière en distinguant le pur de l'impur pour la recomposer.
De la même manière que la transformation de différents aliments donne un plat, je transforme du même coup mes états d'âme pour peu que j'y place mon intention dans cette dimension là.
Je suis à la fois opérant et observateur dans la recherche d'une concordance, un réalignement possible.
C'est une expérience.
Et j'ai la chance d'avoir à ma disposition un laboratoire pour m'y exercer quotidiennement.
Laboratoire d'après Patrick Burensteinas, vient de labeur et oratoire, lieu où l'on enseigne et où l'on apprend tout à la fois.
Comme en physique quantique, chaque expérience est différente quand elle est observée parce que l'observateur s'inclut ou est inclut dans l'expérience et les résultats varient toujours d'une personne à l'autre ou selon l'état d'esprit dans lequel se trouve l'expérimentateur au moment de l'expérience.
On appelle ça, le facteur de charme.
La preuve en est que deux cuisiniers préparant la même recette avec des ingrédients et une recette identiques produiront toujours un plat différent, tant en texture, en saveurs que dans sa présentation.
De même, un plat que je prépare à nouveau ne se présentera pas tout à fait pareil ni n'aura exactement le même goût parce que le contexte et l'état d'esprit dans lequel je me retrouve auront changé.
Grâce à mes "convives/patients" que je dois nourrir, ceux-ci me donnent l'occasion de me transmettre et de partager ce sur quoi j'ai à mettre l'accent pour libérer en moi ce qui a besoin de l'être.
Je ne dis pas que je réussis à chaque fois mais c'est la démarche qui m'anime.
A certains moments, c'est fluide tandis qu'à d'autres, ça bloque, point de cristallisation, OK.
Christophe Allain a relevé que mon problème est que je veuille faire de l'infini avec du fini, manifestation qui pour lui est difficilement atteignable.
Dans le relatif il a sans doute raison.
Mais vu qu'il a un problème avec la nourriture et dans le cas précis de la pratique qu'est mon métier la cuisine, je pense qu'il a tord.
J'ai la certitude qu'il est possible de transmuter la matière (les aliments dans leurs préparations) pour y laisser pénétrer la lumière.
Ça m'est arrivé une ou deux fois.
Autant vous dire que ce fut des moments de jouissances pures.
Mais je comprends le message qu'il a voulu me faire passer.
Que je ne pouvais pas baser tout ce qui constitue l'incarnation de ma vie sur de l'absolu.
Jouir de la vie ici bas, ce n'est pas vouloir tenter de se connecter sans cesse la tête au ciel parce que pour se faire, je ne peux m'y élever sans un enracinement profond dans la matière.
J'ai rencontré Christophe il y a trois mois lors d'un stage en Ardèche au Château de Liviers.
A l'issue de ce stage, mon mental à carrément sauté.
Trop long à exposer ici mais pour celles et ceux que ça intéresse, j'ai mis en partage ce témoignage via ce lien :
"Pétage de plombs du mental et retour de feu de camp".
Pour résumer, il y a des choses inaccessibles au mental.
Arrive un moment où il décroche.
Là apparait alors un état particulier : le ressenti de la perfection du moment présent.
Depuis, je n'ai plus du tout la même perception des choses qui m'entourent lors de mes balades en forêts.
Je serais présent lors du stage de février qu'anime Jean-Pierre en Clunyssois.
Dans cette perspective, mon mental mouline à fond les manettes, sans doute un peu effrayé par ce qu'il devra lâcher mais je le rassure autant que je peux.
Il a toute sa place dans cette aventure, la sienne, celle qui lui revient.
J'ai été un peu long dans ma présentation mais je pense que cela était nécessaire pour que vous cerniez mieux qui je suis et dans quelle démarche j’inscris ma quête et je vous remercie de m'avoir lu jusqu'au bout.
A bientôt à travers nos partages
Bien et bon toujours à toutes et tous,
Sam's
Cela fait depuis 2009 que je navigue sur le forum et je salue l'action éclairante de Jean-Pierre ainsi que les fabuleux échanges qui y ont lieux entre les membres, chacun et chacune partageant son vécu, ses questionnements, ses expériences tout en s'accompagnant par celles des autres.
Aussi, avant d'intervenir dans les discussions du forum, je tenais à me présenter.
J'ai 52 ans et suis cuisinier en hôpital psychiatrique.
Il n'y a pas si longtemps, j'aimais à me qualifier comme étant cuisinier thérapeute parce qu'à travers la cuisine, il ne s'agit pas seulement de nourrir le corps mais de nourrir aussi l'âme.
Ici à l'hôpital, le moment du repas est considéré comme un soin thérapeutique.
C'est un moment privilégié de la journée au travers duquel il se passe plein de choses.
Au-delà de l'aspect physiologique que procure la nourriture, c'est avant tout un moment de partage convivial attendu, où l'affectif et l'émotionnel revêtent une dimension sous-jacente prépondérante.
La nourriture apporte plaisir, bien être et réconfort, favorisant l'expression émotionnelle (quelle que soit sa polarité)en chacun.
Il me plait à penser que l'attention et le soin que je mets dans la préparation des plats que je cuisine, donne de la joie à mes "convives/patients" et contribue à calmer leurs agitations intérieures.
Aujourd'hui, mon approche est différente de celle du soignant/soigné.
J'ai pris conscience récemment qu'en fait, j'avais autant besoin de mes "convives/patients" que eux dans ce que je leur prépare et sert à manger.
D'ailleurs, il paraitrait que dans une vie antérieure, il n'est pas inintéressant de noter ici, que je me sois retrouvé de l'autre côté de la barrière psychiatrique dans laquelle je suis actuellement, dixit Christophe Allain.
Parfois, il m'est arrivé en cuisinant d'être très agité intérieurement.
La cuisine étant la 1ère des alchimies et dans ce domaine, lorsque je porte mon attention sur ce qu'il se passe, quelque chose opère alors.
En alchimie, on appelle ça le passage au noir.
En clair, décomposer la matière en distinguant le pur de l'impur pour la recomposer.
De la même manière que la transformation de différents aliments donne un plat, je transforme du même coup mes états d'âme pour peu que j'y place mon intention dans cette dimension là.
Je suis à la fois opérant et observateur dans la recherche d'une concordance, un réalignement possible.
C'est une expérience.
Et j'ai la chance d'avoir à ma disposition un laboratoire pour m'y exercer quotidiennement.
Laboratoire d'après Patrick Burensteinas, vient de labeur et oratoire, lieu où l'on enseigne et où l'on apprend tout à la fois.
Comme en physique quantique, chaque expérience est différente quand elle est observée parce que l'observateur s'inclut ou est inclut dans l'expérience et les résultats varient toujours d'une personne à l'autre ou selon l'état d'esprit dans lequel se trouve l'expérimentateur au moment de l'expérience.
On appelle ça, le facteur de charme.
La preuve en est que deux cuisiniers préparant la même recette avec des ingrédients et une recette identiques produiront toujours un plat différent, tant en texture, en saveurs que dans sa présentation.
De même, un plat que je prépare à nouveau ne se présentera pas tout à fait pareil ni n'aura exactement le même goût parce que le contexte et l'état d'esprit dans lequel je me retrouve auront changé.
Grâce à mes "convives/patients" que je dois nourrir, ceux-ci me donnent l'occasion de me transmettre et de partager ce sur quoi j'ai à mettre l'accent pour libérer en moi ce qui a besoin de l'être.
Je ne dis pas que je réussis à chaque fois mais c'est la démarche qui m'anime.
A certains moments, c'est fluide tandis qu'à d'autres, ça bloque, point de cristallisation, OK.
Christophe Allain a relevé que mon problème est que je veuille faire de l'infini avec du fini, manifestation qui pour lui est difficilement atteignable.
Dans le relatif il a sans doute raison.
Mais vu qu'il a un problème avec la nourriture et dans le cas précis de la pratique qu'est mon métier la cuisine, je pense qu'il a tord.
J'ai la certitude qu'il est possible de transmuter la matière (les aliments dans leurs préparations) pour y laisser pénétrer la lumière.
Ça m'est arrivé une ou deux fois.
Autant vous dire que ce fut des moments de jouissances pures.
Mais je comprends le message qu'il a voulu me faire passer.
Que je ne pouvais pas baser tout ce qui constitue l'incarnation de ma vie sur de l'absolu.
Jouir de la vie ici bas, ce n'est pas vouloir tenter de se connecter sans cesse la tête au ciel parce que pour se faire, je ne peux m'y élever sans un enracinement profond dans la matière.
J'ai rencontré Christophe il y a trois mois lors d'un stage en Ardèche au Château de Liviers.
A l'issue de ce stage, mon mental à carrément sauté.
Trop long à exposer ici mais pour celles et ceux que ça intéresse, j'ai mis en partage ce témoignage via ce lien :
"Pétage de plombs du mental et retour de feu de camp".
Pour résumer, il y a des choses inaccessibles au mental.
Arrive un moment où il décroche.
Là apparait alors un état particulier : le ressenti de la perfection du moment présent.
Depuis, je n'ai plus du tout la même perception des choses qui m'entourent lors de mes balades en forêts.
Je serais présent lors du stage de février qu'anime Jean-Pierre en Clunyssois.
Dans cette perspective, mon mental mouline à fond les manettes, sans doute un peu effrayé par ce qu'il devra lâcher mais je le rassure autant que je peux.
Il a toute sa place dans cette aventure, la sienne, celle qui lui revient.
J'ai été un peu long dans ma présentation mais je pense que cela était nécessaire pour que vous cerniez mieux qui je suis et dans quelle démarche j’inscris ma quête et je vous remercie de m'avoir lu jusqu'au bout.
A bientôt à travers nos partages
Bien et bon toujours à toutes et tous,
Sam's