Et cette personne d'ajouter après avoir exposé tout cela que : parler de spiritualité à un enfant n'a de sens que si ça va dans le sens de l'aider à construire ce qui devrait être construit selon où il en est. Sinon c'est juste perturbateur, on ne devrait pas en parler. Il y a un temps pour tout.
Propos qui de prime abord, me choquent presque puisque je me souviens de mon enfance comme une période intensément spirituelle et cette part spirituelle était ce qui m'était le plus précieux. Et quand je vois les enfants que je connais, ils me semblent tellement naturellement tournés vers cette facette de leur être !
Mais à y regarder de plus près... justement je n'ai pas très bien construit ce qui est censé (selon Steiner) être construit dans ces phases, et si j'ai développé si jeune cette forte présence de la spiritualité dans ma vie, c'est probablement justement à cause de gros manques et souffrances dans ces autres aspects de la vie, ce qui donne au bout du compte de gros dysfonctionnements. Ce qui fait que à l'âge adulte, une de mes grandes constantes ( mais je me soigne

Le fait de n'avoir pas construit correctement des aspects soi disant simples et basiques ( alors qu'en fait ce sont des aspects infiniment riches et profonds ) c'est en fait de gros freins dans l'évolution. Résultat : je suis toujours en train d'essayer de construire tout ça ... au fil des conscientisations de dysfonctionnements divers !
En ce sens je rejoins complètement les propos de Cernus :
D'ailleurs, au bout du compte, j'expérimente de plus en plus que TOUT est "spirituel" de toute manière, vu sous un certain angle. Manger, respirer, échanges humains, aller faire ses courses ou payer ses factures etc, la moindre chose qu'on vit n'est pas séparée d'un autre plan qui, lui, serait spirituel ... ! On sépare les plans par nécessité de compréhension intellectuelle, mais tous les plans s'interpénetrent en fait.cernus a écrit :L'enfant a besoin de structurer son identité et ensuite de vivre son Ego, le reste fait partie de l'évolution normale de l'homme.
Les adultes qui font du spirituel à fond sont souvent bloqués parce que leur identité n'a pas été correctement structurée et qu'ils n'ont pas vécu leur Ego avant. L
Je pense qu'un enfant est naturellement en train de vivre sa part spirituelle, il n'y a probablement rien à "rajouter par dessus".
Concernant la marche aa, pour l'avoir pas mal pratiquée par périodes, ça me rappelle bien les moments où enfant je restais des heures sur la balançoire ou bien passais du temps à me balancer d'avant en arrière, ou latéralement (assise). Moments délicieux ... mais qui au fond je dois dire étaient délicieux parce que justement en quelque sorte ils m'extrayaient du monde(de nouveau de la "fuite")... c'était parfois limite états modifiés de conscience qui pouvaient empêcher une interaction normale avec le monde. Et , plus douloureux, me vient immédiatement l'image d'une enfant que je côtoyais quand j'étais enfant et qui souffrait beaucoup, qui restait des heures à se balancer d'avant en arrière, assise dans un fauteuil. Enfant, je percevais son comportement comme une recherche de porte de sortie de sa souffrance, de ce monde. Plus tard, j'ai vu des autistes faire la même chose, avec cette même perception de souffrance. Je pense que si on avait proposé la marche aa à une enfant comme celle dont je parle elle s'y serait "noyée", hypnotisée...j'ai l'impression qu'il y aurait risque de coupure du réel
Bien sûr ce ne sont que des suppositions, et des cas bien particuliers. Après chacun sent ce qui est juste ou non pour lui-même et se pose la question pour ses enfants. Chaque cas est unique
Mais je pense que la marche aa est vraiment loin d'être quelque chose d'anodin... c'est très très fort . Et si ça a bien un côté ancrant ça a aussi un côté expansion de conscience qui peut éventuellement être trop fort ..?
Peut-être qu'il faut commencer par avoir une longue expérience de bien savoir marcher en avant avant de se mettre à marcher aussi en arrière en alternance ...?
bon, enfin, au bout du compte, on ne vit rien par hasard, alors.... si on doit se perdre, c'est pour mieux se retrouver avec bonheur après

Après tout, je me retrouve souvent à voir que mes dysfonctionnements et blessures se révèlent avoir été générateurs d'acquisitions d'autres trésors par compensation
