Perfection et imperfection sont des notions dans la dualité avec toute l'utilité -relative...- qu'elles ont pour vivre dans ce monde relatif que l'on expérimente
Mais il y a une "perfection" qui coiffe les deux pôles de perfection et imperfection
Et il me semble que c'est ce dont tu parlais au départ dans ce post, Sélénite
C'est un ressenti non duel
Je suis souvent dans le ressenti/vision du "tout est parfait"
Ce "tout est parfait" englobe les imperfections, la souffrance... tout ce qu'on peut classer dans le "camp du mal"
Il y a quelques années, à une période où j'étais dans ce "tout est parfait" pendant des semaines, je me suis retrouvée un jour malade, avec des douleurs énormes dans le corps... et ce "tout est parfait" constamment là en même temps.
C'est très difficile à exprimer, mais je vais essayer quand même : c'était comme si le baricentre de la conscience était sur le tout est parfait, et donc tout, y compris ces grosses douleurs ou autres souffrances, était vu dans sa dimension de perfection, son sens caché, sa beauté
Et en même temps, il y avait la vision claire des "pôles" du bien et du mal, qui n'étaient que relatifs, et sujets à changements éventuels
Juste nécessaires à créer le mouvement, la vie telle que nous l'expérimentons
Les douleurs du corps n'étaient que de l'INFORMATION, neutre, sans notion de bien ou de mal.
La douleur n'était qu'une information relative au corps : effectivement du point de vue du corps, la douleur signalait que quelque chose n'allait pas, et que si on prenait la direction de la conservation du corps, il y avait signal d'alerte pour chercher à remédier au déséquilibre du système
Mais ce qu'expérimentait ma conscience, c'était juste de la jouissance, une perfection absolue, au-delà des histoires de corps, douleur...
A une époque, j'ai essayé pas mal de mettre en mots ce vécu du "tout est parfait"... (d'ailleurs entre autres sur ce forum dans quelque textes) pour finir par renoncer et simplement le vivre
Ce qui est sûr, c'est que dans cette perception, la vie, TOUT dans la vie, l'incarnation ou la désincarnation, la vie ou la mort, TOUT est d'une Beauté absolue, d'une perfection absolue, on ne voit plus que l'Amour en toute chose, tout être, TOUT.
C'est indicible et surtout, je me suis rendue compte, souvent indécent d'en parler.
Surtout face à quelqu'un très pris dans sa souffrance.
Le plus difficile à exprimer, le plus paradoxal et incompréhensible pour quelqu'un qui ne ressent pas au moins un peu ce "tout est parfait", c'est que du côté de la personne que l'on incarne, on peut très bien continuer de souffrir, de pleurer ou avoir des difficultés de tout ordre. (des "imperfections" justement, vu depuis le relatif)
Mais à l'intérieur, au baricentre de la conscience, c'est une extase tranquille. Juste de la PAIX.
On regarde le spectacle et on voit que ce n'est que de l'Amour tout ça... c'est juste magnifique
Bon .......!
Je sais pas si j'arrive mieux qu'avant à exprimer ce genre de chose, décidément...
Chaque fois que je m'y suis essayée, j'ai toujours ressenti l'échec et l'incapacité à mettre en mots tout ça
Une des rares exceptions :
http://www.esprit-de-la-nature.fr/geobi ... html#p6790
Et puis, sur le sujet, il y aussi ce texte de cernus que j'adore, comme toujours si clair et sobre
http://www.esprit-de-la-nature.fr/geobi ... -t822.html
Bon allez, bonne journée parfaite à vous tous
