Kervran transmutations biologiques. L à telecharger

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Jean-Pierre Martinez
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A la découverte des transmutations biologiques

C.Louis Kervran

un livre vraiment intéressant qui est à la base des travaux actuels sur les transmutations nucléaires à bas niveau d'énergie
decouverte transmutation kervran.pdf
A la découverte des transmutations biologiques de C.Louis Kervran
(21.53 Mio) Téléchargé 1219 fois
bonne lecture

merci pour le document transmit par Michel

un petit merci, un don (vieux livre, coup de main pour scan de livre, vieille chaussure, camembert ...) ou un commentaire de lecture est parfois sympathique...
Jean-Pierre Martinez

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Jean-Pierre Martinez
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extraits du livre :
En 1935 je fis une observation qui me laissa perplexe : une intoxication mortelle par l'oxyde de carbone s'était produite chez un soudeur et par mes fonctions je menais l'enquête sur les conditions dans lesquelles s'était produit cet accident, afin d'essayer d'en déterminer les causes et d'en prévenir le retour. Rien ne me permettait de voir d'où était venu cet oxyde de carbone. Plusieurs fois par la suite, de tels accidents se produisirent et à aucun moment je ne trouvais trace d'une origine de l'oxyde de carbone qui aurait été respiré. Ces faits restèrent dans mon subconscient car ma perspicacité était mise en défaut et je devais reconnaître mon ignorance des causes exactes de ces accidents. C'est seulement en 1955 que " jaillit l'éclair " qui allait me conduire à l'explication qui faisait défaut. Cette année-là, en l'espace de quelques mois, il y eut dans un arrondissement de Paris, trois décès de soudeurs au chalumeau ; mon collaborateur E. P. chargé de l'inspection des conditions de sécurité chez les travailleurs de cet arrondissement m'avait fourni des rapports détaillés, et des dossiers que je recevais du Parquet, comportant le compte-rendu de l'autopsie, il résultait de toute évidence que ces soudeurs, qui étaient tous les trois des oxycoupeurs, étaient morts par oxycarbonhémie, non par des oxydes d'azote. Avec non moins d'évidence les prélèvements de l'air respiré, au poste de travail, ne montraient que des taux non dangereux d'oxyde de carbone. Il fut décidé, en accord avec les médecins du travail des établissements où avaient travaillé les victimes, de faire un prélèvement de sang de leurs compagnons de travail, bien qu'extérieurement ces hommes paraissaient en bonne santé ; or on trouva que ceux qui faisaient le même travail étaient profondément atteints d'oxycarbonhémie chronique, quelques-uns à des taux voisins de l'accident. Je décidais une enquête plus étendue qui se poursuivit pendant quatre années : toujours, dans ce travail on trouvait une atteinte par l'oxyde de carbone, et toujours les appareils de prélèvement, dont la prise d'air était placée sous le nez des ouvriers, montraient qu'il n'y avait pas d'oxyde de carbone dans l'air inspiré. Lorsque mon collaborateur me fit part des résultats de ses premières recherches, il m'écrivait qu'il hésitait à faire état de telles contradictions : dire que les ouvriers étaient intoxiqués par l'oxyde de carbone et dire en môme temps qu'ils n'en avaient pas respiré. Si on énonce ceci, me disait-il, on voit apparaître chez l'interlocuteur, fut-il médecin, un petit sourire entendu et on est pris pour un farfelu ; il hésitait à envoyer de tels rapports qui seraient classés, avec un haussement d'épaule de nature à nuire à la carrière de l'auteur du rapport, me disait-il.

Je lui répondais au contraire que moi-même, depuis vingt ans, j'avais fait de telles constatations, et qu'il était utile qu'il continue son enquête et me donne les chiffres des teneurs en oxyde de carbone dans le sang des ouvriers, et dans l'air, que j'attachais une grande importance à ses rapports qui seraient étudiés avec soin, et non pas simplement classés par un secrétariat à de seules fins statistiques. Car le rapprochement des trois accidents mortels de 1955 m'avait conduit à une hypothèse qu'il fallait vérifier : puisque le sang contient de l'oxyde de carbone, qu'il n'y en a pas de respiré, que s'il y avait une source quelconque de ce gaz toxique non décelée, on trouverait ce gaz dans le prélèvement fait à proximité des voies respiratoires, c'est que l'oxyde de carbone se formait dans l'organisme. Mais à partir de quoi ?

L'autre observation importante est que les intoxications les plus graves avaient lieu chez les oxycoupeurs ; le chalumeau n'était pas en cause : sa combustion dégage du gaz carbonique, car il y a apport d'oxygène, bonne combustion, et il y avait le fait indiscutable que de l'oxyde de carbone ne venait pas aux voies respiratoires. Mais les ouvriers sont penchés sur leur pièce à découper qui, du fait du chalumeau puissant, comporte une large surface portée à l'incandescence.

C'était donc, à mon avis, l'air qui a été en contact avec une pièce métallique incandescente qui " s'activait " et qui, respiré, provoquait la formation d'oxyde de carbone dans le sang, au niveau des poumons. Pour en avoir la confirmation, une enquête fut faite dans des ateliers où on travaille des métaux fondus portés à l'incandescence et présentant ainsi une grande superficie de léchage par l'air respiré. On constata que même si le chauffage était électrique, par résistance ou par induction, il en était de même : il y avait imprégnation oxycarbonée des ouvriers ; avec le concours de plusieurs laboratoires officiels, afin de varier les opérateurs et les méthodes d'analyse, ceci fut confirmé ; un appareil à enregistrement continu fut utilisé, laissé en marche jour et nuit. Une contre épreuve fut faite sur des soudeurs : ils furent munis d'un casque de sableur, dont le tuyau d'amenée d'air est derrière la nuque, mais on ne le relia pas à un compresseur, on le laissa pendre dans le dos ; les ouvriers respiraient donc l'air qui était derrière eux ; au bout de peu de temps le taux d'oxycarbonhémie avait largement diminué. C'était donc bien l'air ayant léché un métal incandescent qui était le coupable (d'ailleurs un ouvrier placé à côté des soudeurs, donc non penché sur le métal incandescent, n'était pas atteint).

A titre d'information, la prévention de ces accidents s'en découlait :. il convient d'insuffler de l'air frais sur les ouvriers, placés ainsi dans le courant d'air, en amont par rapport à la colonne d'air montant de la tôle incandescente, tandis qu'une ventilation par aspiration aurait l'effet inverse, nocif. Chimiquement on ne pouvait rien remarquer d'anormal : cet air était toujours un mélange d'azote et d'oxygène.

Comme l'oxyde de carbone est du carbone et de l'oxygène, je pensais à l'éventualité d'une transmutation de l'azote qui donnerait du carbone, " idée révolutionnaire ", me dit-on... ou " c'est impossible ". Mais déjà j'avais fait d'autres remarques sur lesquelles je reviendrais et qui m'avaient conduit à admettre qu'il n'était peut-être pas absurde de penser à cela, malgré toute la science officielle, car immédiatement je voyais que cette idée permettait d'expliquer de façon très claire bien des mystères restés dans mon subconscient. Je cherchais alors dans la littérature si d'autres observations du même genre avaient été faites et pus trouver des documents intéressants. Je constatais que dans plusieurs pays il avait été remarqué que des intoxications par l'oxyde de carbone survenaient dans le travail des tôles au chalumeau (soudure, oxycoupage, formage de tôles qu'on chauffe au rouge avec un chalumeau etc...) et que les prélèvements d'air effectués ne donnaient pas de dose nocive d'oxyde de carbone dans l'air.

Ceci avait frappé, car il y avait là une contradiction apparente. Les Anglais et surtout les Allemands avaient mis en œuvre des moyens puissants pour tirer au clair cette cause d'accidents : les Allemands firent construire un caisson étanche de 100 m3 dans lequel de puissants chalumeaux portaient des tôles au rouge. Les appareils de mesure n'indiquaient aucune trace nocive d'oxyde de carbone au bout de plusieurs heures. Les essais anglais effectués dans le hangar clos d'un porte-avion confirmaient ceci aussi. Comme ce phénomène se produit dans le travail des métaux ferreux, devant les échecs des recherches précédentes, la Communauté Européenne Charbon-Acier (C.E.C.A.) décida, avec de grands moyens financiers, de reprendre cette étude. Ce fut encore un échec ce qui amena le médecin rapporteur de l'étude, faite conjointement par des chimistes et des médecins, à conclure, désabusé : " Les chimistes sont incapables de déceler les traces d'oxyde de carbone dans l'air, alors que nous le décelons dans le sang. " Ce rapporteur se trompait doublement : d'abord parce qu'il admettait comme un postulat que seule la chimie était liée à la biologie : ensuite c'était un jugement injuste qu'il portait sur les chimistes : ceux-ci ne pouvaient pas trouver d'oxyde de carbone qui n'existait pas dans l'air respiré lors de ces expériences, mais c'est par des méthodes chimiques que les médecins trouvaient l'oxyde de carbone dans le sang (ou par des méthodes physiques qu'on aurait pu appliquer aussi à l'air respiré). Les techniques ne sont donc pas en cause.
Jean-Pierre Martinez

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"Mes parents avaient quelques poules, enfermées dans un poulailler en communication avec une cour ; nous habitions à " l'intérieur " de la Bretagne où mon père était fonctionnaire, dans une région de schistes et de granités, absolument dépourvue de calcaire. On ne donnait jamais de calcaire aux poules et cependant à la saison de la ponte elles pondaient chaque jour un œuf à coquille calcaire. Je ne m'étais cependant jamais posé la question de savoir d'où venait ce calcaire de l'œuf (pas plus que celui des os de son squelette). Mais j'étais intrigué par une observation que j'avais faite : lorsque les pondeuses étaient lâchées dans la cour, elle picoraient sans arrêt les paillettes de mica qui jonchaient le sol (le mica est un des constituants du granité, avec le quartz et le feldspath ; tous sont des composés de silice ; c'est tout ce que je savais à cette époque où j'étais à l'école primaire). Je constatais ce choix très net du mica par la poule lorsque le soleil brillait après une averse : bien délavées, ces centaines de paillettes visibles par mètre carré apparaissaient comme de minuscules miroirs et l'impact du bec de la poule était facile à suivre. Personne ne put m'expliquer pourquoi les poules picoraient ce mica et pas les grains de sable ; j'observais ma mère lorsqu'une poule avait été tuée, au moment où elle ouvrait le gésier ; on y trouvait de petits cailloux, du sable, mais jamais de mica — Où passait ce mica ? Dans l'estomac ? Pourquoi ce minéral était-il avalé par la poule ? Ceci me frappait et restait dans mon subconscient comme tout ce qui demeure mystère, car j'aimais des explications " solides ", " logiques " ... les " pourquoi ? " de tous les enfants..."



"L'hypothèse que je venais de faire sur la transmutation du potassium en calcium par la poule demandait à être vérifiée.
Dans un poulailler, au sol d'argile battue, des poules furent laissées sans calcaire ; au bout de quelques jours, ayant épuisé leurs réserves de calcaire, elle pondirent un œuf à coquille parcheminée molle. Le jour même il leur fut apporté du mica épuré et analysé, fourni par la Société des Kaolins d'Arvor de Lorient (Société qui, avec les Kaolins du Morbihan, qui me fournit aussi du mica par la suite, exploite le gisement de kaolin de Ploemeur, de loin le plus important de France —70 % de la production française en 1965 ; le mica est un des constituants du granité, dont le feldspath se transforme en kaolin, et on élimine silice + mica).
Ces poules, élevées en poulailler clos, achetées à l'état de
poussin d'un jour, n'avaient jamais vu de mica.
Elles se jetèrent dessus avec une volupté certaine, le picorant à toute allure, jusqu'à l'essoufflement, puis elles se reposaient tantôt en s'y roulant la tête, tantôt en essayant de le jeter en l'air jusqu'à ce qu'elles recommencent à l'ingurgiter à coups de bec rapides. Elles sentaient d'instinct qu'il y avait là l'élément qui mettrait fin à leur carence.
Dès le lendemain il y avait un œuf à coquille normale. L'expérience fut reprise ailleurs, prolongée 40 jours ; dès qu'on interrompait l'octroi de mica, le jour suivant il y avait une coquille molle, ce qui confirmait ce qu'on savait par ailleurs : le potassium ne se stocke pas, il se forme et
s'élimine rapidement. Ainsi un apport de potassium permettait à la poule de le transformer en calcium, dans les 20 heures qui suivaient (si l'oeuf est formé depuis 8 à 10 jours — on trouve un chapelet d'œufs dans une poule devenant de plus en plus grands vers la sortie — il n'y a jamais deux coquilles d'œuf en même temps : un œuf pondu, le suivant commence la formation de sa coquille dans les heures qui succèdent à la ponte ; la
composition de l'œuf est liée à la nourriture de la semaine qui précède la ponte, mais la coquille est une sécrétion rapide)."



"Cette question de l'origine du calcaire de la poule continue à intriguer et suscite des recherches variées. Les « régimes » pour poulets « industriels » comportent une addition de calcaire (carbonate de calcium) provenant de roches (craie) ou de coquillages broyés, afin de durcir la coquille des œufs. Mais le docteur Horwitz de l'Institut de Recherche agronomique de Volcani (Israël) a constaté (1965) que si ce calcaire minéral est en partie utilisé pour la formation de la coquille de l'œuf, il se fixe aussi dans des tissus, et notamment dans l'appendice des poules (l'appendice joue un rôle dans la production des anticorps ; sa calcification rend les poules plus sensibles aux maladies) ; ce calcaire parasite freine aussi l'action des hormones de croissance."
Jean-Pierre Martinez

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— Dans la formation de la carapace des crustacés il y avait aussi un mystère... et même plusieurs. On disait bien sûr que l'animal "fixait" le calcaire de l'eau de mer —. Toujours les mêmes affirmations gratuites. Mais les spécialistes qui se sont penchés sur ce phénomène restaient perplexes.

Mes petits enfants me ramenèrent un jour un crabe qui faisait sa mue ; c'est une masse molle ; il fut placé dans une cuvette contenant très peu d'eau de mer pour qu'il continue à vivre ; le lendemain, il avait une carapace déjà plus ferme, achevée le surlendemain. — En une trentaine d'heures un crabe se fait sa carapace qui pour des dimensions approximatives de 17 x 10 cm — pattes non comprises — pèse, au total, avec les pattes et le cloisonnement, environ 350 grammes (frais, eau intercalaire comprise).

La teneur de l'eau de mer en calcaire est très faible (en moyenne Ca == 0,042 %). Le crustacé qui fait sa mue ne peut le prendre aux animaux marins, car très vulnérable, il se cache et ne chasse pas. L'analyse du corps de l'animal a montré que seul son hépatopancréas stocke un peu de calcaire à l'approche de la mue, mais sa carapace contient 40 fois plus de calcaire que cet organe. — Alors ?

Nous avons vu que le magnésium (et le potassium) qu'on trouve dans l'eau de mer (5 %o de sels de magnésium et 0,5 %o de sels de potassium) peuvent donner du calcium (nous négligeons le silicium, car dans l'eau de mer il n'y en a guère : 0,001 %0) et c'est essentiellement le magnésium qui est utilisé par les crustacés pour faire leur carapace. Au laboratoire maritime de Roscoff on plaça une langouste qui allait faire sa mue dans un bassin d'eau de mer d'où on avait retiré par précipitation tout le calcaire ; l'animal fit sa carapace quand même. L'étude des coupes histologiques faites sur des animaux sécrétant leur carapace a montré que le calcaire se forme sur la face externe d'une membrane, où l'analyse chimique décèle le calcaire, alors que sur la face opposée de la membrane, qui est en somme la face d'entrée de la matière, il n'y a pas de calcaire, ce qui a laissé perplexe tous les spécialistes.

Il en est de même pour la formation de l'os et tous les spécialistes honnêtes reconnaissaient que la formation de l'os (ou de la carapace des crustacés) était une énigme. Car on ne cherchait que du calcaire, il était impensable de chercher autre chose...
Jean-Pierre Martinez

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Jean-Pierre Martinez
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L'expérience la plus célèbre de Kervran est sans doute celle de la germination d'avoine. En fait, l'avoine représente un système biologique moins compliqué que celui d'une poule. Le bilan total des minéraux avant et après germination et plus aisé.

Recherche des variations du calcium et du potassium dans la culture d'avoine

L'avoine a été retenue parce que c'est la céréale la plus calcifuge que j’ai eu l'occasion d'étudier. Elle pousse bien enterres acides (granitiques par exemple). On peut dès lors la cultiver en laboratoire avec de l’eau extra-pure, qui est presque toujours acide (donc donneur de protons, selon la définition"moderne" de l'état acide et n'oublions pas ce que représente le pH d'un ph-mètre). Il faut donc éviter de la neutraliser, ou de la "tamponner". J'ai utilisé de l'eau extra-pure résultant de la combustion d'hydrogène et d'oxygène, ces deux gaz provenant d’une électrolyse. ils étaient donc rigoureusement purs, ce qui n'est pas toujours le cas quand, par exemple, l'hydrogène provient d'une réaction de l’acide sulfurique sur du zinc. Le zinc est trop souvent impur, sauf s'il a été produit par électrolyse. L'acide sulfurique du commerce résulte, souvent, du grillage de pyrites très complexes comme mélange, ce qui conduit à l'écarter aussi, à moins que ce ne soit un acide "pur"provenant de soufre raffiné. II ne m'a pas toujours été possible d'avoir suffisamment d'une telle eau. J'ai alors utilisé de l'eau bidistillée, car dans l’eau distillée une seule fois il passe, au début de la distillation, une "tête" où sont des pro-duits volatils très divers et qui se condensent aussi les premiers, produits organiques souvent toxiques : mon collègue au Conseil d'Hygiène de Paris, P. Lépine, de l'Institut Pasteur, nous disait n'avoir pas pu conduire à bien certaines expériences en microbiologie, ou en biologie humaine, en utilisant de l'eau de Paris après une seule distillation : il faut rejeter les"têtes d'alambic" et re distiller la partie condensée qui reste.

Les eaux "adoucies", épurées sur des résines échangeuses d'ions, dites aussi "permutées", contiennent encore trop de minéraux pour les recherches que nous effectuons. "Permutées" au mieux elles doivent en plus être distillées par un seul passage. Les analyses de chaque livraison d'eau sont faites par spectrophotométrie d’absorption atomique, sur des prélèvements qui ont varié de un à trois litres par bonbonne, et réduits à 50 ml par évaporation pour s'assurer qu'elle ne contient pas une quantité dosable de Ca++ et de K+ (lorsque les recherches portent sur ces cations) pouvant faire varier les résultats obtenus de plus de l %o. De telles recherches ont été faites aussi sur les matériaux susceptibles d'entrer en contact avec les plantes en culture (pyrex, plexiglas, altuglas, polyéthylène...). Il faut en outre penser aux opérations d'analyses, aux différents stades, afin de veiller à ne pas introduire dans le circuit d'éléments parasites. Il m'a paru bon de citer quelques exemples de telles expériences, d'après des travaux que j'ai diffusés, en général par photocopies, en les amputant cependant de tout ce qui pourrait être des répétitions.



l. RECHERCHES SUR K ET SUR Ca, DANS L'AVOINE

J'ai abandonné les recherches sur des plantes calcicoles, comme le ray-grass, faute de temps, de personnel, etc. afin de me limiter aux études sur l'avoine, plante calcifuge type. Je disposais de plus, dans cette voie, de travaux de Zündel et de quelques autres. Je pouvais ainsi faire état d'un très grand nombre de résultats représentant une convergence statistiquement irréfutable par toute personne de bonne foi. Il n'a guère été poursuivi non plus d'études sur des bilans de Mg, ni sur Si qui, dans certains cas (animaux par exemple) ont aussi la possibilité de se transformer en calcium. Déjà en 1799 Vauquelin avait constaté que si la silice diminue et que la "chaux" augmente lors d'un bilan sur la poule, à partir de l'avoine ingérée, la diminution de Si ne compense pas, quantitativement l'augmentation de Ca. Des recherches — trop peu nombreuses peut-être? — ont montré que dans la germination d'avoine Mg et Si n'avaient pas un rôle significatif pour la production de Ca. Par contre, les expériences étaient très nombreuses confirmant qu'il y avait une diminution de K compensant l'augmentation de Ca. Zündel également n'a fait que peu de recherches sur Mg et Si dans ses cultures d'avoine car ses premiers travaux lui avaient montré que la variation de ces deux éléments était trop faible, et insignifiante par rapport à l'augmentation de Ca. lia écarté aussi les recherches sur K, pour deux raisons : • il ne faisait pas lui-même l'analyse de K et ne tenait pas à se porter garant de ce qui avait été fait par d'autres ; • il lui a semblé que les quelques analyses qu'il a fait faire, par spectrométrie de flamme, par activation neutronique, par fluorescence X, notamment, divergeaient de trop selon les méthodes, les opérateurs, les laboratoires, même entre opérateurs d'un même laboratoire utilisant la même méthode ; la re production n'était pas assurée quant aux valeurs numériques de K qui lui furent données, et il n'avait aucun moyen de départager lui-même la fiabilité des analyses, car il faisait essentiellement confiance à l'analyse chimique gravimétrique, pesant des milligrammes de cations : il pouvait ainsi peser au 1/10 de mg la "création" de Ca ; mais à partir de quoi? il ne se pro nonce pas. Je ne donnerai pas ici des résultats obtenus par des méthodes chimiques, qu'elles soient gravimétriques ou colorimétriques. Des analyses rapides de vérification grossière ont été faites par diverses méthodes de complexométrie (par l'E.D.T.A. par exemple). Elles sont plus délicates à réaliser qu'on ne le pense souvent, car le complexant doit être choisi en fonction du rapport entre Mg et Ca. J'ai indiqué dans mon livre de 1975, à propos de recherches sur le homard, pourquoi il fallait rejeter certaines méthodes parce que le rapport Mg/Ca variait beaucoup en fonction du métabolisme de l'animal : après sa mue la méthode était totalement inadaptée en fin d'expérience, ce qui fait qu'il était impossible d'avoir des résultats comparables. J'aurai l'occasion, dans un autre chapitre, d'exposer pour quoi je suis conduit à des réserves sur certaines analyses par activation neutronique (pas sur toutes). Certaines méthodes électroniques aussi sont à rejeter pour une analyse reproductible sûre et finalement j'ai essentiellement retenu les valeurs numériques obtenues par spectrophotométrie d'absorption atomique et encore en n'oubliant pas qu'il y a certaines précautions à prendre pour préparer les échantillons testés, opérations assez souvent confiées à des laborantines qui n'ont nullement été préparées à l'étude de tels phénomènes. Je sais — et j'ai cité des résultats — que des valeurs convergentes, pour Ca, ont par fois été obtenues par spectrométrie de flamme. Mais je ne puis leur faire confiance à priori ; il faut les recouper, car dans certains appareils on utilise une flamme de température insuffisante pour ioniser assez d'atomes de Ca et obtenir des résultats valables et reproductibles. Il est préférable aussi d'avoir le même opérateur afin de mieux contrôler le réglage de la flamme (débit et pression du gaz sont à vérifier).
Jean-Pierre Martinez

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Jean-Pierre Martinez
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Des pierres siliceuses de monuments se mettent à gonfler, et on s'aperçoit qu'il s'est formé une couche de gypse, qui finit par éclater, c'est ainsi que les sculptures de monuments s'en vont (mais assez souvent c'est du carbonate de
chaux qui se forme). L'explication classique est toujours la même ; le soufre du gypse (sulfate de calcium) vient de la terre, de l'air, des excréments des oiseaux, etc...) ; le calcium vient par migration, se concentre à la surface, car il y atoujours un peu de calcium dans la pierre, disait-on (sans l'avoir dosé).
L'inconvénient pour ce « raisonnement » est que des analyses précises ont montré que le calcium ainsi recueilli à la surface de la pierre (sous forme de sulfate ou de carbonate) représentait un poids nettement plus élevé que tout
ce que contenait la pierre non « malade ».On peut encore rappeler que les opérations de ravalement de la Cathédrale Notre-Dame de Paris ont été différées quand on s'aperçut qu'à la surface de la pierre, qui est un calcaire,
sous la couche noire apparente s'était formée une croûte siliceuse protégeant le reste de la pierre. J'ajouterai qu'il n'est nullement certain que la couche
noire sur les pierres calcaires des immeubles de Paris soit due uniquement aux suies, car puisqu'il se forme en surface, donc par des microorganismes aérobies, une croûte de silice, on peut penser à la réaction :

calcium - carbone = silicium ; autrement dit cette formation de silice serait accompagnée d'une « extraction » de carbone à partir du calcium
de la pierre, d'où l'apparition simultanée de la couche superficielle noire de charbon et de la couche sous-jacente de silice. Cette couche noire uniforme s'observe même sur des constructions du siècle dernier et nombreux sont actuellement les spécialistes qui pensent qu'il ne faut pas accuser
seulement l'atmosphère souillée des grandes villes, car on a observé le même phénomène dans les campagnes. Je signale d'ailleurs qu'on peut constater que les rares monuments de Paris en granit — par exemple, place Fontenoy, et des socles de statues n'ont pas cette couche noire ; c'est donc une « maladie » microbienne du calcaire et non pas seulement un dépôt d'origine atmosphérique (mais, dans certaines circonstances, le granit peut aussi être « malade » — v. photos du porche de l'église de Sizun, Finistère, dans «Transmutations Naturelles ».

Je dois dire ici de suite que ces altérations de la pierre sont dues à des microorganismes (champignons, souvent de la famille des aspergilles ou moisissures ; des algues microscopiques ; des bactéries ; des actinomycètes, qui vivent comme les bactéries, mais se reproduisent comme des champi-
gnons, par exemple les streptomyces). Il y a donc dans ces phénomènes intervention d'agents vivants, suivie de réactions chimiques diverses entre ces éléments obtenus par une transmutation biologique. Est-ce à dire que seuls les microorganismes, les êtres vivants sont capables d'avoir transformé la Terre ? Non et on verra dans « Transmutations Naturelles » comment le granité naît des schistes, avec des transmutations d'éléments, mais sous l'action de forces physiques que nous connaissons encore mal (pression et température combinées probablement) et à une échelle énergétique sans commune mesure
avec celle des forces biologiques, qui, à faible température, à faible pression, sous l'action catalytique des enzymes des cellules (animales, végétales ou des microorganismes) sont capables de produire aussi les mêmes transmutations (comparons avec le fait qu'il faut des températures très élevées
ou de très fortes pressions pour obtenir la combinaison chimique de l'azote et de l'oxygène in vitro, alors que la cellule vivante fait cette réaction à froid).
Pour le moment, nous n'avons pas pu mettre au point une méthode physique facile et incontestable pour produire ces transmutations et nous n'avons pu les vérifier 172 vitro que par l'intermédiaire biologique, même sur les minéraux, sur les métalloïdes et métaux, et c'est pourquoi nous ne ferons état, dans cet ouvrage que des transmutations biologiques.
Jean-Pierre Martinez

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amida
Coévoluant
Messages : 2
Enregistré le : sam. 5 déc. 2009 05:54

PRODIGIEUX!!!
GRAND MERCI POUR TA GÉNÉROSITÉ!!!!!!!!!
Namasté!
amida
capoverde
Coévoluant
Messages : 1
Enregistré le : sam. 22 mai 2010 15:15

Oui, un grand merci de ma part aussi!

Il est difficile de trouver les oeuvres de C. L. Kervran à ce jour, malgré leur valeur. Il est bien clair que ce Rechercheur était bien trop intelligent et libre pour la "science" officielle... Vous lui rendez justice.
Pierre73
Coévoluant
Messages : 1
Enregistré le : mar. 8 mars 2011 07:00

Salut,

Trois ans après l'ouverture de ce post, il fait encore des adepte...

Un grand merci pour ce livre qui est désormais introuvable, et pourtant tellement instructif.

Pierre
huduboi
Coévoluant
Messages : 1
Enregistré le : mer. 16 mars 2011 13:50

très heureux de pouvoir enfin lire ce livre dont j'ai cherché longtemps un exemplaire un grand merci à la personne qui nous en donne l'accès
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