passé ... réel ?

Une prise de conscience, un vécu touchant, bousculant, questionnant, enrichissant... C'est par ici !
vibrazionecosmica
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Bao :
Ouh la la, florence avait raison : la tartinite c'est contagieux... :lol:

bon, allez, je ne résiste pas, je vais encore nourrir un peu de mental... ;)

Quelques réflexions au sujet de ce que tu as écrit :

Au sujet de l'individuel et du collectif :
j'ai une vision de l'individuel et du collectif qui s'interpénètrent, seul l'angle de regard change
C'est souvent assez difficile à formuler du coup, voire impossible
Chaque individu participe à construire le collectif, et le collectif contribue à faire chaque individu comme il est... la poule et l'oeuf, de nouveau


Concrètement, à notre niveau d'individu, seul importe de faire ce qui est vraiment possible à notre niveau.
Faire des choix de vie en essayant de faire pour le mieux, en fonction de notre niveau de conscience actuel.
Chercher sa vérité, mais être toujours prêt à en changer...
Prendre sa responsabilité au niveau individuel est ce qu'il y a de plus puissant à tous niveaux, y compris collectif
bao a écrit :parfois le jeu du déblocage karmique se fait à plusieurs pourquoi? parce que le passé est parfois collectif à un niveau collectif, et il y a un jeu de vieilles énergies collectives qui remontent au présent sans que nous en soyons forcément conscients. (.....) certaines vieilles énergies qui remontent empêchent les nouvelles énergies de se créer et de se transmuter. et on se retrouvent à rejouer les mêmes scénarios et tourner en boucle.
Le monde est un chaos ... : des courants d'énergies qui vont et tirent dans tous les sens dans une sorte de magma cosmique en fusion . Mais dans ce chaos un ordre et un sens se dessinent, vu de plus loin...
Ces forces gigantesques à l'oeuvre sont tellement inouïes que l'individu face à elles n'est rien... un brin de paille dans les courants du Niagara...
Il peut pourtant le percevoir et en avoir conscience. On en tire alors des enseignements et une compréhension des choses renouvelée. C'est là l'intérêt. Mais la "gestion" du chaos ne revient pas à l'individu... ...

L'évolution ne se fait pas de manière progressive et ordonnée, mais de manière circulaire et chaotique. Ce n'est pas un processus linéaire et continu. Ceci quand on regarde de près (notre vie, celle des autres, une société sur un laps de temps relativement court )
De loin apparait le sens du tableau et la direction prise dans l'ensemble.
bao a écrit :on voudrait bien laisser tout le monde en rade et partir seul à la montagne s'éveiller à soi-m^me, mais à notre époque la voie de l'Amour est-elle différente?
-vu d'un point de vue global (niveau collectif et au delà): oui, apparemment... on est poussés globalement à d'autres formes de chemin que celui de l'ermite
-vu d'un point de vue individuel personnel : chaque cas est unique : à chacun de voir quel est l'appel de son coeur...
bao a écrit :les désirs d'hier ne sont pas ceux d'aujourd'hui et ça ne me choque pas.
Nous n'arrêtons pas de changer, à chaque instant... tout et tous obéissent à cette loi
Cesser de croire à une entité individuelle bien solide, figée, déterminée ...
(Je précise : perso, je suis actuellement à la fois dans un processus de clarification et renforcement de l'individualité, et à la fois dans un processus de dissolution progressive de l'individualité... c'est paradoxal, mais les 2 sont présents. Je vois donc les 2 côtés et leurs nécessités respectives. Selon les cas, c'est plutôt l'un ou l'autre qui est une priorité )
En tous cas, les "fidélités" (souvent inconscientes) à ce qu'on était dans le passé, ne sont que des empêchements à découvrir notre vérité actuelle. C'est à chaque instant qu'il faut redéfinir si ce à quoi on adhère est toujours ressenti comme une vérité. Au lieu de figer les choses... (c'est bien sûr le coeur qui peut redéfinir ça... pas le mental qui va tergiverser sans fin.. )
Se laisser l'accès conscient à la pleine liberté dans l'instant présent
bao a écrit :l'ouverture temporelle, relativité? : outil d'aide pour cela? faut-il au préalable "idéalement" débloquer des chakras ou des noeuds. les lieux d'initiations ne sont jamais neutres. que faut-il lâcher que faut-il laisser faire avant de s'y rendre ou après s'y être rendu.
Ah, si JP sortait de son silence de sage... et venait faire un peu de bruit avec nous :lol: (son bruit serait intéressant pour nous, c'est sûr ;) )

Seule chose qui me vient : il n'y a pas de "il faut"... chaque chemin est unique... interroger son coeur à chaque instant, lui a les réponses
Et : ne pas hésiter à demander de l'aide à + haut, et à se laisser guider en confiance...
Ce ne sont pas des conseils ni des réponses, juste ce qui vient pour moi à lire tes mots.
Comment concilier les contraires ? -Seul le coeur le peut
Comment résoudre cette dichotomie ? - Il ne faut rien résoudre, juste être...
vibrazionecosmica
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Encore ... (ben oui... :lol: )
pour définir ce qu'il faut laisser comme bagages au carrefour, et ce qui reste à emmener avec soi au prochain carrefour
En fait on n'emporte jamais rien, mais on ne le sait pas...
Une histoire de croyance à faire sauter

En fait la liberté dont nous disposons est illimitée : elle n'est pas là où on la cherche, simplement
bao a écrit :certaines vieilles énergies qui remontent empêchent les nouvelles énergies de se créer et de se transmuter. et on se retrouvent à rejouer les mêmes scénarios et tourner en boucle.
Ce vécu là, à un niveau individuel : on ne vit cela que parce qu'on le veut bien.
nous ne sommes pas victimes ... ( en ce sens : le collectif ne nous conditionne pas contre notre gré... )
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maori
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je viens de te répondre une longue tartinite aiguë mais ça a été sucré :lol: :lol: :lol: :lol:
kisékaféça? il est ou le petit lutin?

bon, en gros ok, on est tous des hommes libres, on peut faire plein de choses, c'est génial, .... et maintenant il est où le paradis? :lol: :lol: :lol: .
en pratique: il faudrait voir pourquoi dès que le collectif se la ramène on se sent bloqué, on a peur, on n'a pas envie d'y aller. comment appréhender un sens de la liberté quand on se colle aux modèles anciens?

la chance qu'on a à ce moment là est de vivre une période transitoire ou tout est possible. c'est-à-dire: qu'importe, la voie de l'effort ou du non effort. quoi qu'il arrive, c'est une "chance" qu'on s'est créé après un moment de crise, de doute, de questionnement. pour ceux qui croient en là-haut, là-haut aussi par répercussion ils s'activent dans le sens où nous voulons, ils nous attendent au bout du chemin, et ils rigolent doucement de nous voir nous arracher les cheveux sur un "événement" eux qui en gèrent des centaines..

imaginons que j'ai pas envie d'aller me taper un barbecue végétarien chez des gens (parce qu'ils sont pas mes amis, parce que je les connais pas, parce qu'il y en a qui vont etre méchants avec moi) et que finalement j'y vais quand meme à défaut de m'emmerder chez moi.. et bien au bout du compte, si je reste Ouvert, Respectueux, dans l'Amour et la Convivialité,... je vais créer un truc plutôt sympathique et le barbecue il va passer comme une lettre à la poste.
Si je me dit tiens machin quand je lui ai dit que je me suis enfilé un steak il m'a fait une réflexion cui-là j'aime pas, les potentialités qui étaient ouvertes se ferment. relativiser est une sagesse bien populaire, pas besoin d'aller chercher dans les 1000 pages du gautama bouddha cette fois-ci, OUF! (putain quand est ce que je me fait adombrer..)

le collectif c'est un peu ça: une démarche individuelle de part et d'autres, des confrontations ou des enchevêtrements (pas forcément partouzesques) , quelques bonnes intentions, .. un lieu de transition...je dirais d'ouverture... et le collectif change de visage, subtilement mais il change. une goutte de pluie dans l'océan (ou très grossièrement un pixel vert sur mon bel écran plat LCD à 4000 euros )ce n'est pas très anodin...collectivement et individuellement

questions de points de vues, et que de questions devants d'autres points de vue que mes point de vues!! les confrontations (conditionnel +comparaison) sont bien évidement les écueils d'une possible unité, mais quelque fois faut passer par là et repartir par là-bas avant de revenir ici...voyage à la carte oblige...

bon, c'était pas trop long? :lol: :lol:

bises
vibrazionecosmica
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bao a écrit :en pratique: il faudrait voir pourquoi dès que le collectif se la ramène on se sent bloqué, on a peur, on n'a pas envie d'y aller.comment appréhender un sens de la liberté quand on se colle aux modèles anciens?
Dans ce cas là, penser au miroir... Qu'est ce que le monde/l'extérieur/le collectif me reflète de moi même... ?

On a parfois besoin de se débattre un bon moment avant de lâcher...

Et les modèles anciens ne sont lâchés que quand on est arrivé au point de maturité où ils tombent d'eux mêmes...

"Où est le problème maintenant si vous n'y pensez pas ? "
Le mental crée les problèmes ... c'est sans fin...

+++++++++++++++

Soigner l'émotionnel : se donner beaucoup d'amour ; s'accepter soi même exactement tel qu'on est maintenant.
Calmer l'enfant paniqué ...

Une pratique intéressante : au lieu de mettre systématiquement un jugement sur ce qui survient, (pensées, actes, événements, paroles et agissements de l'autre etc), à chaque fois revenir à juste regarder ce qui est là, tranquillement. Le vivre, sans commentaires (intérieurs). L'assurance que c'est à chaque fois ce qui est mis sur ma route par le hasard (= le doigt de Dieu) ;)
C'est très puissant comme pratique...
Déjà, ça fait se rendre compte de tous les jugements qu'on colle sans arrêts sur les choses... et que c'est ça qui crée les problèmes...


En même temps ... l'insatisfaction est un moteur pour avancer...
(jusqu'à ce qu'on fonctionne différemment. éventuellement)
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Florence
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vibrazionecosmica a écrit :Une pratique intéressante : au lieu de mettre systématiquement un jugement sur ce qui survient, (pensées, actes, événements, paroles et agissements de l'autre etc), à chaque fois revenir à juste regarder ce qui est là, tranquillement. Le vivre, sans commentaires (intérieurs). L'assurance que c'est à chaque fois ce qui est mis sur ma route par le hasard (= le doigt de Dieu)
C'est très puissant comme pratique...
Déjà, ça fait se rendre compte de tous les jugements qu'on colle sans arrêts sur les choses... et que c'est ça qui crée les problèmes...
OUI et quand on y arrive ne serait-ce qu'un petit peu...ça fait des vacances au mental et on "grandi" très vite ;)
vibrazionecosmica
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J'ouvre hier soir un livre que je n'ai pas encore lu.
Voilà les passages sur lesquels je tombe :



"Penser vient souvent d'un refus de sentir, d'une peur d'être simplement avec ce qui est là"
(...)

"Cela veut dire qu'il ne faut pas trop se poser des questions ?

Cela veut dire de sentir. Quand les questions viennent, on se les pose : de toute façon, a-t-on le choix ? Je ne dis pas de ne pas se poser de questions, au contraire. Mais voilà des années que nous nous posons des questions et qu'avons-nous vraiment compris ? Ce ne sont pas les questions qui sont problématiques ; ce sont les réponses qui nous embrouillent !(...) Demandez-vous pourquoi vous n'êtes pas à l'aise avec la question, pourquoi vous cherchez à vous abriter derrière la réponse d'un guru, d'un livre ou d'une quelconque philosophie. C'est par peur que nous nous ruons sur une réponse : par peur du vide que la question nous fait pressentir.(...)
Si vous demeurez avec la question, au lieu d'aller grelotter de peur derrière une réponse ou auprès d'un enseignant qui prétend avoir la réponse, si vous sentez au lieu de penser et de fabuler, alors il se pourrait que les écailles vous tombent des yeux. (...)
Si nous avions vraiment compris, d'une compréhension totale et immédiate, dans une intelligence qui n'implique pas le temps, nous ne serions pas encore en train de chercher quelque chose que nous pensons ne pas avoir."


" La souffrance est intimement liée au temps. Les deux viennent ensemble : il ne peut pas y avoir de souffrance s'il n'y a pas de durée, avec l'idée d'un passé et d'un futur. Comment êtes-vous maintenant, si vous ne construisez pas l'idée d'un futur ? Voyez comment vous vous sentez bien, tout de suite. La souffrance est liée au temps. Le temps, lui, est lié à quoi ? À nos images. Ces images sont des fabrications, de complètes fabrications. Pour fonctionner dans la vie de tous les jours, elles sont non seulement utiles, mais indispensables. Si on n'a pas une image visuelle, auditive ou tactile du monde, comment le corps peut-il se déplacer ? Mais nous sommes pris dans ce réseau complexe d'images."

"On ne parle pas d'une obsession, mais bien d'une observation tranquille et lucide. Imaginez que vous observez deux joueurs d'échec se livrer une belle lutte sur l'échiquier. Vous êtes là, profondément tranquille, et vous observez avec passion. Vous observez ! C'est cela qu'il convient de faire avec sa vie : c'est passionnant. Comment est-ce que je réagis quand on me dit que je suis brillant ou idiot, ou quand on me coupe la route de façon cavalière en voiture ? Qu'est ce qui se passe en moi quand les choses ne vont pas à mon goût ? C'est de voir à chaque moment, comment je suis en train d'essayer de sauvegarder mon image, mon personnage. C'est un cirque ! Tout le monde joue dans ce cirque, mais très peu le voient. Quand on le voit, c'est très peu souvent et pas très longtemps, et on se dépêche d'y retourner. C'est étonnant, fascinant.
En même temps, c'est très beau. C'est du grand art. Mais tant qu'on ne le voit pas ainsi, on souffre. Dès que le cirque nous apparait dans toute son évidence de cirque, la beauté de tout apparait aussi. (...)
Qu'y a-t-il donc à faire ? Il n'y a pas vraiment de techniques ou de trucs à apprendre, sauf porter un regard juste, clair et honnête sur soi-même. Il ne s'agit donc pas d'une technique; insister sur une technique, c'est la peur. Ce qu'il convient de faire, c'est vivre, apprendre l'art de vivre. C'est l'art de sentir les choses telles qu'elles sont, sans constamment faire appel au commentaire et au jugement. C'est l'art de laisser la vie être telle qu'elle est, sans constamment réagir et intervenir dans les éléments de "sa vie "."

"La pratique, puisque nous utilisons ce mot, est celle de la fluidité, celle du regard honnête de l'attention. Il s'agit de faire attention, d'être là, d'être présent. C'est de se ramener le plus possible dans le présent et demeurer persévérant."

"Tout est occasion. Ce qu'on est en train de faire maintenant, c'est cela le chemin et rien d'autre. Ce qui est là dans notre vie n'est pas là par hasard : c'est cela même qu'il convient de faire, mais clairement. "

"C'est inouï la joie que nous gâchons à chaque instant par nos constructions mentales. L'instant présent est débordant de joie, et nous travaillons très fort à le gâcher, dans le but d'arriver, peut-être un jour, à une joie très quelconque et extrêmement fugace. Donc, toujours revenir à ce qui est là, maintenant. Il faut persister en cela. Comment y arrive-t-on ? Seulement si il y a de l'enthousiasme, de la passion, pour la liberté. Dans toutes les sphères d'activité - en art, en science, dans les domaines techniques-, ce sont des gens passionnés qui ont fait des découvertes et ont permis des transformations durables dans l'humanité."

"Que reste-t-il une fois nos images vues comme des images ? Rien. Rien en termes de cristallisation, de peur, de poids à transporter d'un instant à l'autre. Il ne reste rien de tout cela. Il apparait alors une joie énorme."

Jean Bouchart d'Orval, Au coeur de l'instant





Des variations sur les mêmes thèmes... plus claires, d'une formulation plus pure, plus directe (il me semble)

Synchronicités ...


Je nous souhaite à tous une bonne jouissance du moment présent en ce beau dimanche :)
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maori
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WOUAOU bien entendu tu as ouvert le livre par hasard...
ta réponse sous forme de suggestion dépasse mes espérances
merci pour ton petit texte!

:mrgreen:
b
aurablue
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Enregistré le : ven. 29 août 2008 12:13
Localisation : haute savoie
Contact :

Il était connecté ce monsieur.
Je ne connaissais pas le texte, merci du partage, il exprime très bien
Descente dans la matrice ♥
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Taupezen
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Enregistré le : mer. 10 juin 2009 22:23

Florence a écrit : une petite couche en plus? parfois j'entends hurler au fond de moi... :o c'est l'ego/mental qui veut encore s'imposer et me faire pèter les plombs? ou cette partie de moi qui veut sortie de là, sortir de sa prison, de cette camisole de force que sont ma vie, mon corps, mes questionnements? pas toujours facile hein... ;)
cette partie qui hurle est-elle indentique à celle dont parle cernus, celle qui est terrorisée ?
Je te comprends ! oh oui !! Je connais cette "violence", cette "force", cet orgasme défensif de l'égo (oui ! plus grand que toi, que vous tous, qu'Obama :twisted:) pour sa propre survie.
Ça arrive bien moins souvent depuis que je me suis approprié ce que I. X. Lungold décrit dans les niveau émotionnel/conscients... et finalement ce qui était une tempête est désormais une averse qui est d'autant plus brève que j'ose plonger mes yeux rapidement sur elle...

douce nuit
:mrgreen:
Rien n’existe qui n’ait au préalable été rêvé, Ismaël Mérindol
Loin de la nature, le coeur de l'Homme devient dur, Chef Ours Debout
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