Je ne te parle pas de rentrer dans les ordres, mais il m'a semblé évident qu'il essayait de te faire comprendre quelque chose et j'ai un peu peu que tu sois passé à côté sur l'instant...
Tu trouves normal toi qu'une chapelle à mi chemin d'un ravin ait été érigée ? Et cette rencontre n'est pas fortuite...
Cactus a écrit :Si vous avez du temps à perdre !
Pas facile de pénétrer dans la chapelle.
Sur la porte, une affiche indique que la chapelle est ouverte de 15h à 18h les jeudis pendant les mois de juillet et d’août.
Bien sur, lors de mes passages, ce n’était jamais un jeudi et encore moins en juillet ou en août !
J’y suis donc venu délibérément jeudi 13 juillet.
On peut y accéder de deux façons :
La première par un parking en aval du ravin, auquel cas il faut chausser les chaussures de randonnée, longer le torrent sur un sentier qui le traverse 2 fois et aboutit à la chapelle par une pente conséquente (Je l’ai parcouru dans l’autre sens, il doit falloir compter bien 25-30 minutes).
La deuxième façon, pour les paresseux comme moi qui veulent accéder rapidement, est d’utiliser le parking situé au dessus de la chapelle, distant d’environ 700m mais la pente est également importante.
En fait, la chapelle est suspendue à mi-hauteur du ravin.
J’arrive donc vers 14h30 !
Je fais mon petit tour habituel, vais jusqu’au bout de la terrasse située coté ravin accédée par un genre de chemin de ronde surplombant le vide puis je reviens m’asseoir sur les marches du parvis !
Là ! Je ne risque pas de manquer l’ouverture de la chapelle.
15H ! Rien !
15H15 ! Rien !
Un couple de randonneurs arrivant justement par le bas débarque sur l’esplanade, me salue, va vers la terrasse extrême.
Ils reviennent 10 mn après, constatent que la porte est toujours fermée, se lassent puis repartent.
15h30 ! Toujours rien !
Ils exagèrent, me dis-je en moi-même ! A quoi bon cette affichette si elle n’est pas respectée !
5 mn après, je vois arriver un vieux monsieur brinquebalant, marchant avec difficulté, s’appuyant sur sa canne à main droite et portant dans sa main gauche un sac, genre sac à provisions avec quatre fleurs qui dépassent.
Il va ouvrir un bâtiment annexe.
Au moins, il a des clés !
15h45 ! Le voilà qui arrive doucement au pied des marches du parvis sur lequel je me trouve toujours, il va certainement monter vers moi…
Pas du tout, il continue son chemin comme pour aller sur la terrasse, va jusqu’à l’extrémité des marches, pivote sur sa gauche, prend sa canne de la main gauche, attrape de sa main droite une rampe à laquelle je n’avais pas prêté attention et attaque enfin l’escalade des marches restantes, car le fait d’aller à l’extrémité des escaliers, le terrain remontant, lui a fait éluder au moins deux rangées de marches ! Futé !
Il me salue en arrivant à ma hauteur et introduit (enfin) la CLE dans la porte de la chapelle.
Je jubile ! Je vais pouvoir entrer dans la chapelle à sa suite !
Je veille bien à lui emboîter le pas, de façon qu’un hypothétique courant d’air ne referme pas la porte devant moi !
J’y SUIS !
Il me précède et me dit :
« Venez avec moi ! »
Arrivés tous deux au niveau du transept, il s’arrête, pose son sac sur la marche du chœur, et commence à conter l’histoire de la chapelle, sa genèse, sa destruction, sa reconstruction, en me précisant bien ce qui relevait de la légende d’un côté et de la réalité de l’autre.
D’ailleurs, les vitraux, racontent et illustrent l’histoire de la chapelle, ajoute-t-il !
20 mn plus tard, il me parle toujours de la chapelle, je vois bien qu’elle tient une très grande place dans sa vie, des difficultés rencontrées pour financer les travaux d’entretien, etc.
Ce brave homme était donc le curé qui avait, dans son ministère, la charge de cette chapelle.
« J’ai 86 ans, me dit-il, et je prends ma retraite au mois de septembre ! »
Je suis pris d’un coup d’une grande admiration pour lui car venir entretenir ce lieu ne devait pas être chose facile pour lui, et je me surprends à lui envoyer des ondes de sympathie ou alors est-ce de lui qu’émanent ces ondes ?
Puis, je ne sais comment, nous en arrivons à parler de Rocamadour et des pèlerinages célèbres.
« Pfuit ! Les gens viennent en pèlerinage à Rocamadour et garent leur voiture sur le parking supérieur, au dessus du sanctuaire et y descendent (au sanctuaire) !
Mais, ce n’est pas ainsi que l’on va en pèlerinage !
En pèlerinage, on ne descend pas ! On monte vers le Divin ! » Me dit-il !
Je trouvais alors ses paroles pleines de bons sens quelque part tout en pensant que l’on pouvait peut-être descendre vers le divin………en Soi.
Puis il me quitte, se dirige vers la sacristie, pour vaquer à ses occupations, notamment fleurir l’autel avec ses quatre fleurs, puisque à 17h a lieu la messe.
Je prends donc des photos puis me dirige vers l’entrée de la chapelle, m’assieds sur un banc et prends l’ambiance du lieu.
Ce que je ressens !
Lieu paisible avec une grande sérénité.
Résonne sur
- Tempérance
- Consumations de souvenirs
- Peurs ancestrales
(Il me semble qu’il y a une petite convergence avec Jean-Pierre (que je remercie au passage pour son retour))
Avec PEUT-ETRE.
-Un Courant tellurique
-Une Dragonne de Terre comme gardienne
- Une énergie Archangélique
- Une Présence Celte.
Ce lieu serait-il un ancien lieu de culte celte ?
16h50 ! Je sors de la chapelle et reprends la piste qui remonte au parking, très heureux d’avoir enfin pu pénétrer dans cette petite chapelle perdue au bout de la route en cul de sac et au bord du vide.
Je remonte au parking sans croiser âme qui vive, et je me dis :
« Monsieur le Curé risque d’être bien seul pour célébrer sa messe ! »
Merci de votre patience.
Voici enfin les photos.