Le film : INCEPTION ; Fantasmer n’est pas rêver

Avatar du membre
GeoCosmos
Coévoluant
Messages : 17
Enregistré le : mer. 20 janv. 2010 19:47

Bonjour

Dernièrement fin avril chez JP, on avait parlé d’un film que je considère instructif sur le plan initiatique, et psychologique, dans le sens développement personnel.

En voici un bref résumé
INCEPTION [intégrer le subconscient (rêves d'une personne) pour implanter une idée dans celui-ci] est l’histoire d’un homme qui invente un moyen de pénétrer dans les rêves d’autrui et de le manipuler. Le héros utilise le rêve pour atteindre des buts précis ; sa femme, au contraire, cherche à oublier un traumatisme passé.
Ce film du réalisateur Christopher Nolan (2010) fait partie de ces superproductions américaines qui explorent les confins du réel et du rêve. Là où le monde intérieur d’un héros ne peut plus être distingué de la réalité qu’il parcourt. C’était déjà le sujet de Shutter Island de Martin Scorsese.


Sur le plan psychologique : Fantasmer pour éviter de vivre
Mall (Marion Cotillard), la femme de Cobb (Leonardo DiCaprio) souffrait de ce que Freud nommait une réminiscence : souvenir douloureux associé à la maison où elle avait passé son enfance. Elle désirait s’en débarrasser. Mais comment se débarrasser d’une idée ? Jorge Semprun qui fut déporté pendant la seconde guerre mondiale raconte un souvenir où il aborde la même problématique. Le jour de la libération du camp où il avait été enfermé, les prisonniers se réunirent afin de répondre à cette question : allaient-ils ou non parler de ce qu’ils avaient vécu à leur retour dans la vie ‘‘normale’’. Deux positions s’opposèrent. Certains déclaraient ne pouvoir survivre que s’ils parlaient de ce qu’ils avaient vécu. Mais les autres, au contraire, déclarèrent qu’ils désiraient oublier tout ce qu’ils avaient vécu dans les camps. L’un des déportés qui défendait ce point de vue utilisa même une métaphore. Il allait enfermer ses souvenirs terribles dans un coffre, le fermer à clé, l’enterrer et jeter la clé en espérant ne jamais en retrouver le chemin.
Cobb imagina une autre solution. Il décida de pénétrer dans l’esprit de sa femme afin de changer la valeur émotionnelle qu’elle attribuait à son souvenir. Mais il ne réussit pas à pénétrer dans la maison de son passé et encore moins à y ouvrir le coffre qu’elle contenait. À défaut de pouvoir transformer son souvenir douloureux, il ne réussit qu’à ‘‘injecter’’ à son épouse l’idée que son passé réel, dont ce souvenir faisait partie, n’était qu’imaginaire. Et, pour que l’efficacité de cette greffe soit complète, il la convainquit également que les constructions psychiques par lesquelles elle tentait de détourner sa pensée de ce souvenir étaient la réalité.
Ainsi, pour Mall, le rapport du réel et du rêve s’inversera-t-il complètement. La réalité de son enfance et de sa vie devient un monde imaginaire tandis que les fictions merveilleuses où Cobb l’accompagnait en pensée se firent réelles. Et dans ce monde, le couple construit ce que certains appellent des chimères et qu’ils nommèrent villes, d’immenses villes où ils erraient seuls. On reconnait l’opposition que certains sont aujourd’hui tentés d’établir entre la vie dans le monde réel et la vie dans le monde virtuel, notamment celle des jeux vidéo et autres (beaucoup de choses sont virtuelles sur un forum).


Sur le plan initiatique
Ce que je nomme le rêve conscient est une prise de conscience durant le sommeil que l’on est en train de dormir et de rêver (de l’aspect irréel de ce qui est vécu). Le rêveur se laisse porter par la faculté créatrice inconsciente. En d’autre terme, le rêveur reste spectateur du scénario du rêve.
Ce que j’appelle le rêve lucide et un état de conscience encore plus avancé dans le rêve car c’est notre conscience qui crée le scénario du rêve donc des facultés créatrices bien moins grandes que l’inconscience. En d’autre terme, le rêveur participe à l’élaboration du scénario du rêve.
Le rêve conscient peut être un outil de développement personnel très intéressant dans le sens, il ouvre une porte vers l’inconscience. Par conséquent, cela est un moyen d’accès à une partie de (saisir) nos problématiques. Puis, cela permet de travailler sur soi avec d’autre outil tel que la psyquelquechose afin de résoudre nos problèmes. Sur le plan énergétique, un cauchemar correspond à un blocage, c’est l’énergie qui ne circule pas, l’issu (la solution) de secours ne s’ouvre pas, elle reste bloquée.


Comment prendre conscience que l’on rêve ?
Le cerveau ne sait pas faire la différence entre la réalité et le rêve tout est perception pour lui.
La méthode que j’ai utilisée pour devenir conscient que l’on rêve consiste à faire régulièrement des vérifications de réalité ou tests de cohérence durant la journée. En effet, dans un rêve il y a toujours des incohérences. Le test de cohérence consiste à vérifier répétitivement (par exemple toutes les heures) l’existence effective de l’environnement ou de ce qui est vécu. Le but est de permettre à l’inconscient d’intérioriser ce phénomène mental et de le reproduire en rêve. Après environ 15 jours d’entrainement, le premier rêve conscient arrive. Le test de cohérence dans INCEPTION est imagé par le totem. Ils ont un peu détourné le truc pour faire tenir le scénario, il teste si on est dans son propre rêve ou dans le rêve d’un autre. C’est pourquoi le totem dans le film ne se prête pas, car le rêveur pourrait facilement rétablir la cohérence.

Cobb a repris le totem de Mall, pour savoir s’il est dans un rêve ou dans la réalité, il fait tourner une toupie. Si elle finit par tomber, il est dans la réalité. Si elle tourne indéfiniment, il est dans un rêve. Il existe beaucoup d’autre possibilité, à vous de faire preuve d’imagination.


Le film est long, attention à quel niveau on se retrouve.
GeoCosmos
Modifié en dernier par GeoCosmos le mer. 21 mars 2012 21:44, modifié 2 fois.
Avatar du membre
Micha
Coévoluant
Messages : 156
Enregistré le : mer. 29 sept. 2010 22:47

Je possède le DVD. Ce que tu décris me fait penser aux Senoi, une tribu de malaisie nommé dreamculture cad qu'ils attachent une grande importance aux rêves et il y'en a d'autres avec les aborigènes d'australie et les Tibétains aussi.
Cela parle aussi du combat dans les rêves qui ne sont autres que nos démons intérieurs: tous nos cauchemars sont donc la manifestation de quelque chose à remettre en place. Il ne faut jamais avoir peur, au contraire faire face et vaincre: cela n'entraîne aucuns maléfices à aucun niveau. Une fois vaincu, l'être de cauchemars peut soit se transformer, être neutralisé ou disparaitre tout simplement et ce jusqu'à ne plus en faire. Mieux, après avoir vaincu, il faut demander à l'adversaire de faire un cadeau qui peut-être de diverse nature soit du plaisir (même sexuel), la solution à un problème diurne ou autre chose touchant à un art etc... voire des alliés qui aident le rêveur lors de prochaines épreuves, un pouvoir spécial. Ainsi, certains Chamans abtiennent la protection de diverses entités d'essences parfois spéciales acquise au cours de hautes luttes oniriques.
Cette approche du rêve permet ensuite d'obtenir des individus sains, équilibrés et forts. Les Senoi ont ainsi atteint un niveau spirituel que nous cherchont vainement à atteindre.

Tu viens d'expliquer tout cela avec un point de vu scientifique.
La clef de l'humanité se trouve dans la fusion de nos différences.
Avatar du membre
GeoCosmos
Coévoluant
Messages : 17
Enregistré le : mer. 20 janv. 2010 19:47

Bonjour

Micha, j’ai une approche radicalement différente de ce que tu écris. En effet, je n’emploie pas les termes tels que : du combat dans les rêves ; faire face et vaincre ; demander à l'adversaire de faire un cadeau ; certains Chamans obtiennent la protection de diverses entités.
C’est le film Blueberry qui fait référence au chamanisme. Néanmoins, quand les deux protagonistes ont pris le breuvage, l’expérience animé par les rythmes induit par le chaman, n’est pas un combat mais bien une vision de leurs peurs et de leurs haines qui sortent parfois par leurs bouches et autres. Puis la morale du chaman est bien : maintenant que tu as vu, tu sauras comment penser.
En aparté, quand il y a un cauchemar, c’est que l’on a un message à comprendre, l’énergie ne circule plus, on aboutit dans ce que j’appelle un cul de sac sensoriel. Si tu sors l’artillerie c’est pour aller au combat, donc tu rencontreras inévitablement ce que tu recherches. La seule sortie possible passe par la paix. Il ne doit pas y avoir de vainqueur ni de vaincu, la notion de vaincre n’existe pas.
Micha dans ta présentation tu écris avoir lu «evolutionspirituelle.over-blog» de Christophe. Je t’invite à relire l’expérience 133 : une nuit en enfer. La conclusion est : comprendre l’expérience dans la paix sans gloire ni défaite.
Après chacun son expérience, sa compréhension, son chemin. Je présente juste ma compréhension de certains phénomènes après les avoirs en partie étudiés puis explorés.
Bon, là on était hors sujet.


Maintenant pour en revenir à INCEPTION et principalement pourquoi j’ai écrit en objet : Fantasmer n’est pas rêver.
Le psychanalyste anglais Donald Winnicott a écrit sur le sujet et il montre combien il est possible à des sujets blessés de tenter de trouver refuge dans des sortes de rêveries éveillées qui n’entretiennent aucun rapport avec le monde concret et qui n’ont pas d’autre but que de leur permettre de se soustraire à une réalité qu’ils vivent comme menaçante. Winnicott propose pour parler de ce phénomène le mot de «fantasmatisation». C’est ce que nous appellerions en français des «rêvasseries». La rêvasserie est un phénomène isolé qui prend du temps, de l’énergie, mais qui ne participe ni à la vie réelle ni à la vie imaginaire. En imagination, on construit des textes, des images, des musiques, qu’on peut partager avec d’autres, mais dans la fantasmatisation, on ne partage rien. Tout y est facile et on y accomplit des choses extraordinaires, mais tout se passe en pensées sans aucune relation avec la vie réelle.
Celui qui s’adonne à cette activité est totalement dissocié à la fois de sa vie et de son imagination. Il a l’illusion que sa vie est trépidante, tente de s’en persuader par la pratique de jeux compulsifs et obsessionnels solitaire, par exemple des mots croisés, des réussites aux cartes ou certains jeux vidéo. Le problème est que tôt ou tard, cette personne sent que les gens qui attendent quelque chose d’elle sont déçus et elle se déçoit elle-même. La fantasmatisation finit par la posséder comme un esprit malin auquel elle ne parvient plus à échapper. Le risque est alors qu’elle se suicide. Le suicide n’apporte évidemment pas de solution, mais il représente pour ces personnes l’arrêt du combat, une façon d’en finir avec la souffrance. Et nous ne sommes pas surpris que Mall choisisse cette voie. Ce n’est pas parce qu’elle croit que son monde fantasmé continuera au-delà de sa mort, mais parce que le monde réel ne peut lui apporter aucune satisfaction, étant donné qu’elle y a renoncé.

GeoCosmos
Avatar du membre
Micha
Coévoluant
Messages : 156
Enregistré le : mer. 29 sept. 2010 22:47

j’ai une approche radicalement différente de ce que tu écris. En effet, je n’emploie pas les termes tels que : du combat dans les rêves ; faire face et vaincre ; demander à l'adversaire de faire un cadeau ; certains Chamans obtiennent la protection de diverses entités.
Il s'agit plutot de l'approche des Senoi ;) . Il n'y a pas que le combat dans les rêves. On peut aussi en connaissant l'aspect illusoire des rêves ne pas lutter, le dénier cad sans effet si le rêveur prend le controle du rêve et ainsi ne peut être blessé par l'agresseur s'il ne le permet pas. Tu a très bien démontré avec le passage "une nuit en enfer". Comprendre l'utilité de ce qui parait comme négatif au premier abord.

Comme pour Matrix ou Inception. Ces films reprennent très bien cela. Ta démonstration me dit que l'on ne peut échapper à la réalité dans le rêve car la réalité est le reflet de quelque chose de supérieur, le rêve étant légèrement au-dessus. Les perso, en rêvant ainsi ou en essayant d'influencer quelqu'un à son insu jouent avec leurs esprits et ce pour ou plutot contre quoi ils luttent, ils l'alimentent d'une certaine façon...

La réalité: le rêve collectif. Le plus grand égrégore que je connaisse :roll: .
La clef de l'humanité se trouve dans la fusion de nos différences.
Avatar du membre
raphael46
Coévoluant
Messages : 11
Enregistré le : jeu. 24 nov. 2011 19:38

Dans le même sujet avec un traitement différent il y a le film d'animation japonais "PAPRIKA" réalisé par Satoshi Kon de 2006

voici la bande annonce :




D'après un spécialiste de l’interprétation des rêves, Tristan Moir, "Paprika est mieux fait que INCEPTION par rapport au mécanisme des rêves" ...
Marie-France
Coévoluant
Messages : 8
Enregistré le : sam. 31 mars 2012 13:30

Bonjour à Tous,

Avant de regarder le film Inception, je voulais laisser un commentaire sur le film NO SOLAR
Je ne trouve plus l'emplacement de ce film donc je laisse le commentire ici Sorry
Le film commence par une vision de suicidés, et la je ne peux adhérer, car Dieu est amour, donc pas de punitions, juste une évolution plus
lente et avec des guides.
Pour moi personnellement il y a des suicides acceptés par Dieu, ou des suicides Karmique, pour terminer qqchose d'interroupu ultérieurement
Par contre j'aime assez la fin du film, et les phrases prononcées par "Chico Xavier"
L'eau est importante dans les réunions spirites.
Répondre

Retourner vers « Films »