De la dépendance affective

Vous posez votre problématique et qui veut répond selon ce que cela lui renvoie.
LeDahu
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Besoin de poser mes idées et ressentis sur le papier. Et autant les partager avec vous.

Pour faire simple, je vis depuis presque deux semaine une relation à distance avec Miss F., que mon mental n'arrive pas à cataloguer et à rentrer dans une case, ce qui ne lui plait pas.

Miss F., je la connais depuis déjà un an, une relation très forte, avec beaucoup de confiance, dans laquelle cette attirance est déjà présente depuis le début , mais sans que nous puissions ni l'un ni l'autre limiter cela à une "simple" attirance physique.Cela semble plus profond.Pour expliquer un peu, lorsque nous sommes juste en présence l'un de l'autre, en nous regardant dans les yeux, je sens une énergie monter dans ma colonne avec le plaisir qui s'exprime dans le corps. Et après que nous en ayons parlé, cela semble aussi cas pour elle.

Nous avons parlé de notre attirance mutuelle, dont nous ne savions pas quoi faire depuis un bon moment, et nous sommes offert le cadeau de la vivre à notre manière.Nous avons donc passé une nuit ensemble dans les bras l'un de l'autre où l'énergie sexuelle s'est exprimée par le toucher et la présence par le contact ( façon "tantra" , orgasme inclus pour ma part ) mais habillé et sans relation sexuelle physique à proprement parler.Cela nous semblait le plus juste pour nous deux et le meilleur moyen de respecter notre propre rythme.Nous ne nous sommes pas embrassé, ce qui n'aide encore moins le mental à mettre une étiquette sur ce qui s'est passée.

Je sens au fond de moi que cette relation est juste ce qu'il me faut, ne me sentant pas encore prêt au fond de moi pour vivre une relation à proximité.En effet, ma dépendance affective me pousse rapidement à poser des exigences, à ne pas accepter le fonctionnement et à être plus dans le besoin de présence de l'autre que dans une vrai rencontre avec l'autre. Un très bon cocktail pour saboter une relation.J'ai toujours eu peur des relations à distance, j'ai toujours évité cela, et là, je n'ai pas envie de fuir celle-ci, appréciant beaucoup cette femme, ayant déjà un lien fort avec elle, beaucoup d'amour s'exprimant déjà entre nous.Je dirai même que c'est la seule personne avec qui je me sens prêt à vivre ce genre de relation, la confiance et l'amour s'étant déjà installé entre nous depuis le temps. Et je l'accepte tel qu'elle est, avec sa manière de fonctionner, assez autonome.

Voilà pour le contexte.
Et depuis, en ayant quasiment le même mode de communication qu'avant cette nuit partagée, je me suis juste autorisé à lui exprimer mon affection une fois par jour par SMS, sans trop m'imposer ni poser des attentes trop disproportionnées provoquées par mon besoin de reconnaissance et d'être rassuré.Elle me répond, à son rythme et m’appelle deux fois par semaine.
Je ne la revois pas avant fin février, pour de nombreuses raisons qui me semblent justes pour elle et moi.De plus, pour ne rien aider, nos projets respectifs de vie ne semblent pas compatibles, ayant tous les deux des désirs de localisation géographiques forts différents ( moi en Bretagne, elle se projetant en Provence). ce qui n'est pas important en soi, me focalisant principalement sur le présent de notre relation et pas sur notre avenir. Même si mon mental aimerait fonctionner différemment.Je comprends bien que cette relation est là pour m'aider à guérir ma dépendance affective , pour arriver à être bien sans l'autre et pour laisser l'autre libre de vivre sa vie sans en souffrir moi-même, même éloigné de cette personne.

Toutefois, cela ne m'empêche pas, depuis quelques jours de ressentir un gros manque, beaucoup de souffrance remonte.Pour explorer cela, je lui ai écris des lettres que je ne lui enverrai pas, j'ai aussi écris à certaines relations du passé pour exprimer ce que j'avais retenu.Le fait qu'elle m'accepte comme je suis et moi aussi est en partie la source du problème ;) .
J'ai d'ailleurs écris dans une de ces lettres , que si elle m'aimait bien, elle essaierait de me changer, elle n'écouterait pas mes besoins, elle me ferait des reproches, me dévaloriserait. Y a pas à dire, mon côté masochiste à encore envie d'être dans une dynamique de proie/prédatrice vis-à-vis des femmes. :o
Je vois ce qui pose problème, mais pour l'instant, je n'ai pas vraiment d'idée pour explorer cela.

Et je sens encore ce poids sur la poitrine, cette douleur, et c'est parfois dur à vivre. Comme ce soir.
Je sens que je dois traverser cela, car cette souffrance a un sens, provient du passé et est là pour être exprimée, cajolée et acceptée. Et je ne veux pas que tout cela pèse dans la relation. Donc j'explore cela sans lui en parler pour l'instant, cela m'appartenant, d'autant plus qu'elle vit pas mal de bouleversement dans sa vie actuellement (déménagement, maladie et baisse d'autonomie de ses parents...).De plus, les relations sentimentales ont été pour moi un domaine très sensible , que j'avais d'ailleurs verrouillé pendant plus d'une dizaine d'années par le passé et que je ne me suis autorisé à explorer de nouveau que récemment.Ce qui me fait jongler entre , d'une part, le besoin de me protéger et de reverrouiller cette partie vulnérable et ,d'autre part, l'envie d'explorer par cette relation cette partie en souffrance pour pouvoir faire de mon mieux pour la guérir et aussi partager de très beaux moments avec elle.
Voilà un résumé assez détaillé de la situation.

Je me tourne donc vers vous pour un partage d'expérience afin de me sentir moins seul dans ce que je traverse, si cela vous parle.
Merci d'avance.

Chaudoudoux à vous.
Profiter de la vie en suivant ses envies.
omanoe
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J'ai d'ailleurs écris dans une de ces lettres , que si elle m'aimait bien, elle essaierait de me changer, elle n'écouterait pas mes besoins, elle me ferait des reproches, me dévaloriserait. Y a pas à dire, mon côté masochiste à encore envie d'être dans une dynamique de proie/prédatrice vis-à-vis des femmes. :o
Je vois ce qui pose problème, mais pour l'instant, je n'ai pas vraiment d'idée pour explorer cela.
Ta blessure semble identifiée par ce passage. Un sentiment de frustration, d'impuissance et d'injustice par peur d'écrasement. Tu dois craindre probablement ta réaction face à son pouvoir ou encore pire, une somme de refoulements.

Oui, ta souffrance résonne en moi et ta blessure m'a tout l'air d'être mûre à être intégrée car tu manifestes une conscience d'être la source de tout ce qui se présente à toi. Sers-toi de ta compassion qui me semble exceptionnelle pour te ressentir davantage, te pardonner et moins focaliser sur l'autre, dédramatiser et t'autoriser à vivre pleinement tes sentiments et tes ressentis. Redonne-toi ce dont tu t'es privé.

Porte simplement ton attention à ton coeur et garde-là quoiqu'il arrive, un ancrage comme la respiration consciente serait utile.

Bises
LeDahu
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Merci omanoe pour ta réaction.

Au début, j'étais prêt à râler, une partie de moi ne voulant pas réellement de conseils, et plus des partages d'expériences. Mais c'est vrai, poser ce message dans la section Questions/réponses montre bien mon ambivalence. ;)

Et étonnamment, j'ai bien accueilli ton message et je te remercie énormément pour la bienveillance et la compréhension que j'ai ressentie dans ta réponse. Elles m'ont fait du bien.
Deux points suivants que tu as pointé m'ont marqués:
Tu dois craindre probablement ta réaction face à son pouvoir ou encore pire, une somme de refoulements.
"la somme de refoulements", j'adore la formule ;) . C'est vraiment ça. J'ai d'ailleurs une croyance qui est remontée récemment sur ma peur de blesser/faire du mal/être violent avec l'autre. Et en parcourant un ancien message de gwen sur le féminin sacré, elle parle "du conditionnement des hommes à être des violeurs", ce qui m'a fortement parlé, C'est vrai que mon rapport à la sexualité en tant qu'homme était loin d'être apaisé il y a encore peu. Je pense c'est vraiment cette peur d'exprimer mes besoins/envies face à l'autre qui d'une certaine manière est cachée derrière. Je vais pas fouiller plus avec le mental, c'était juste pour partager au cas où ça pouvait faire écho chez quelqu'un. Je préfère désormais laisser venir par le ressenti.
Porte simplement ton attention à ton cœur et garde-là quoiqu'il arrive, un ancrage comme la respiration consciente serait utile.
Le conseil que je ne voulais pas étendre, mais que finalement je digère bien. Y a plus qu'à.

Ce qui est drôle dans ta réponse , c'est que tu as citée une des rares partie du message que j'ai failli supprimer, en me disant qu' elle n'était pas "pertinente". Mais en regardant vraiment ce qu'il y avait derrière, je me suis rendu compte que je voulais supprimer ce paragraphe justement parce que cela risquait de provoquer des réactions et des retours qu'une partie de moi ne voulait pas entendre.

Ça n'a pas loupé :lol: Merci omanoe !!!

Y a pas à dire, je peux de plus en plus me faire confiance pour être prêt à entendre/voir ce qu'une partie de moi ne veut pas voir/entendre. Comme quoi , y a du progrès :o

Bises à toi aussi.
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Jean-Pierre Martinez
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Pour ne pas entrer dans le conseil, je te pose simplement :

Tu aimerais vivre quoi si tu poses ton mental et tes projections du comment cela va "encore être" ?

Bises ;)
Jean-Pierre Martinez

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LeDahu
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Tu aimerais vivre quoi si tu poses ton mental et tes projections du comment cela va "encore être" ?
Juste une relation où on vit les envies du moment, en se laissant porter, sans nous projeter trop tôt dans le futur, en allant à notre rythme, et étape par étape. Avec un rapprochement physique si l'envie est là et une évolution dans la relation ou la dynamique quand cela correspondra à nos envies mutuelles. Pour l'instant, cela me convient bien comme cela ( même si un partie de moi hurle pendant que j'écris cette phrase). Pour être plus sincère, je fais avec les données du moment, et je verrai bien comment cela évolue. En effet, la dynamique sera susceptible d'évoluer après notre prochaine rencontre, vu que son environnement aura changé. ( Je sortirai les détails plus tard si j'en sens le besoin, cette phrase étant très évasive, mais ne voulant pas rentrer trop dans les détails de sa vie privée).

Je sens que je n'arrive pas à vraiment accoucher de l'envie profonde. Et le terme "accoucher" me fait réaliser que le désir de peut-être devenir père, cela n'étant pas possible avec elle pour des raisons d'âge, doit aussi jouer dans la balance.

Donc, finalement, ayant bien insisté sur mon ambivalence concernant les conseils, je viens de me rendre compte que je n'ai plus a avoir peur de ceux-ci, cela étant lié à un de mes anciens fonctionnement.

Et donc, t'aurais pas un petit conseil, à me donner, Jean-Pierre? ;)
Ou quelqu'un d'autre. Maintenant, c'est open-bar pour les conseils. Profitez-en, c'est pas tous les jours :P
En effet, je sens qu'il y a quelque chose qu'une partie de moi ne veut pas voir.

Et puis, il n'y a que les idiots qui ne change pas d'avis. :mrgreen:

EDIT: Un complément qui est venu après la rédaction du message, étant resté bloqué sur ce qu'il est possible de vivre avec elle actuellement. Je dirai que j'ai envie de vivre une relation avec quelqu'un qui est disponible, ce qui n'est pas totalement son cas pour l'instant. Mais je verrai bien comment évoluera la situation, cela étant susceptible d'évoluer.
Profiter de la vie en suivant ses envies.
omanoe
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Coucou Pierre,

Je vais m'amuser un peu à faire une phrase avec les morceaux inondés de sincérité qui m'ont touchés dans tes 2 dernières réponses :
prêt à râler.. je ne voulais pas étendre... une partie de moi hurle
La relation que tu vis actuellement t'a rendu capable d'entendre ta voix que tu étouffais, le message est donc bien là, il te reste à le recevoir sans le repousser ni le déformer.

Il est toujours ingrat de conseiller, car toutes les expériences sont uniques, alors je vais plutôt partager ma propre expérience. Sortir du refoulement par la retenue consciente est une voie que j'explore actuellement. Ce qui en ressort chez moi physiquement ce sont des larmes non versées car "un homme se doit d'être fort". Cela se traduit chez moi par des sinusites avec des douleurs très fortes concentrées sur le sinus frontal gauche.

Pour l'aspect relationnel, tant qu'on a tendance à se brancher sur la présence de l'autre et à délaisser la nôtre, nourrissant les attentes et les espoirs, notre intention originale se trouve inconsciemment repoussée et remplacée par une version falsifiée qui manipule pour obtenir de l'attention de l'autre et qui s'appuie sur mécanismes de réaction automatique à tout ce qu'on interprète de l'autre et qui ne "matche" pas ces objectifs d'"attention due" par l'autre. Ces mécanismes proviennent de notre enfance, on le ressent intuitivement mais on n'arrive pas à les démêler, à moins qu'on ne développe la conscience émotionnelle.
Les hommes sont des violeurs des femmes car le mental viole l'émotion, c'est le fondement de notre emprisonnement actuel qui concerne non seulement les hommes mais aussi les femmes car on a tous les deux en nous. Tout ça pour dire, si on a peur de blesser l'autre c'est qu'on a déjà blessé soi, et plutôt que de se demander si un/une autre nous convient on pourrait simplement se demander si nous-même nous nous convenons ;)
Une fois que ce sentiment est rétabli, on ne ressent plus le besoin de chercher une meilleure image de soi-même dans le miroir et d'en vouloir au miroir quand cette image ne nous convient pas. La paix avec soi-même tel qu'il est ici et maintenant retrouvée, on se donne ce dont on a besoin et l'autre c'est juste du bonus; ce n'est pas mon cas, je suis encore en train de me poser des questions tout comme toi, mais l'indicateur de présence avec soi pourrait bien être justement dans la diminution du besoin de se poser des questions sur l'autre ;)
LeDahu
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Merci omanoe pour ta réponse. Marrant, j'ai aussi des douleurs "style sinusiet", mais moi, c'est surtout du côté droit. En essayant régulièrement de prendre conscience de mes tensions au niveau du visage, j'ai réussi à détendre un peu plus celui-ci afin que les douleurs soient moins présentes,moins fortes et moins fréquentes.

Le problème qui se pose actuellement pour moi, c'est faire la différence entre les besoins compulsifs de présence/échange avec l'autre, ou l'autre n'est qu'un objet pour combler un manque, et les réelles envies de partager du temps avec Cet Autre, et pas n'importe quel autre. Et surtout, ne pas m'interdire d'exprimer ou de vivre les deuxièmes envies , sous prétexte que cela pourrait être compulsif, identifié à une dépendance affective, .... . J'ai décidé depuis quasiment un an de me lâcher la grappe, à arrêter de vouloir être parfait, et là, dans cette situation précise, je m'interdis d'exprimer ce manque, ce besoin,

Pour préciser un peu, la question de JP "qu'est-ce que j'aimerai vivre" m'a poursuivi toute la journée. Et la réponse:
Plus de moments de partage avec elle.
Et je m'en fous si cela fait de moi un dépendant affectif. Être doux avec moi, c'était aussi m'autoriser à exprimer cette partie de moi en souffrance. Même si je comprends, même si j'accepte, ça me fait *%?$ de ne pas pouvoir la voir ,de ne pas pouvoir la serrer dans mes bras et d'être limité avec elle à 25 minutes d'échanges vocaux par semaines et 2-3 SMS par jour. J'en ai marre de m'autocensurer et de devoir "être parfait" en gardant ça pour moi, en ne lui en parlant pas,.... Et si vouloir plus fait de moi un dépendant affectif pour un certain modèle, peut-être. Mais pour l'instant, c'est ce dont j'ai envie. Ça ne veut pas dire que je vais pour autant fuir cette relation, mais j'ai besoin de reconnaître que pour l'instant , cela ne me convient pas. Et c'est OK.

Et je n'ai pas l'impression de me poser des questions sur l'autre, j'ai juste besoin de m'autoriser à exprimer ( au minimum à moi-même ) mes envies et mes besoins, même s'ils sont "dysfonctionnels", même si l'autre ne peut pas y répondre. Car me museler et m'interdire de laisser s'exprimer ce qui hurle à l'intérieur, même si cela est inadapté, c'est être "castrateur"/violent vis-à-vis de moi. En gros, je me juge et m'impose la muselière.

Je suis peut-être un dépendant affectif ( selon la définition de chacun). Et alors?

C'est comme pour les besoins sexuels. Est-ce que dès que j'ai plus d'envies sexuelles que l'autre, est-ce que je me mets l'étiquette de "dépendance sexuelle"? Non
Alors pourquoi je le fais pour le coté affectif ? *%!@%*§$
C'est juste peut-être des envies qui s'exprime.

Je pense que je vais explorer pour moi cette vision des choses et arrêter de juger ces envies en les rangeant dans la catégorie des envies inadaptées. J'arrive à être doux avec moi-même quand j'ai une alimentation pas toujours saine pour moi,quand je me remet à fumer ponctuellement, à accepter donc tous ces moments où je ne suis pas au plus juste pour moi. Pour ces envies-là, je pense que je vais faire pareil.
C'est pas parce que , ici, mes choix ont un impact direct sur l'autre, que je ne peux pas être doux avec moi-même en acceptant mon comportement tel qu'il est pour l'instant, même s'il n'est pas des plus adapté et adéquat. Bienvenue à ces envies, adaptées ou non, cela n'a donc pas d'importance.

L'autre est assez grand pour fixer ces limites, et je me fais assez confiance pour mettre suffisamment de conscience dans mes actes pour que ceux-ci soient respectueux des autres et de moi. J'en ai ras-le-bol de penser à la place des autres. Aux autres de s'exprimer, je n'ai pas besoin de penser pour eux, Vu comment je fonctionne, c'est plus en me retenant que je fais mal aux autres, car alors j'explose. Si je laisse les choses s'exprimer spontanément, j'ai l'impression que ça ne peux être que mieux.

A bas l'autocensure, vive l'autoexpression, mes valeurs servant de garde-fou.
D'ailleurs , j'en suis un beau, je parle tout seul devant mon écran. ;)
Voilà un message posé à chaud. Cela soulage.

Merci omanoe pour ta réaction qui m'a permis d'ouvrir les vannes.

La suite au prochain coup de gueule.
Profiter de la vie en suivant ses envies.
omanoe
Coévoluant
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Le besoin de mettre des étiquettes est mental, tout comme tes douleurs situées à droite pourraient indiquer un besoin de lâcher-prise mental.
La 2ème partie de la question de JP me paraît aussi importante que la 1ère ;)

Et rassure-toi, tu n'es pas tout seul, on est plein devant nos écrans à te lire et entendre ton appel ;) Et apprécier ton auto-dérision :D

La retenue doit être consciente, sinon c'est effectivement un refoulement déguisé et implosion garantie. Mais l'explosion n'est guère différente, tu peux certes évacuer temporairement seulement cela reviendra.
La retenue consciente ne porte jamais sur tes envies ni tes émotions quelles qu'elles soient, mais uniquement sur les réactions impulsives face à une sollicitation de l'extérieur. En se retenant de réagir et en portant notre attention sur nos ressentis, on s'ouvre à nos envies (et émotions plus généralement) mais aussi on découvre ce qu'elles recouvrent. Inversement, en réagissant on recouvre davantage nos émotions ce qui procure le plus souvent un soulagement au mental. Dans une tourmente mentale, le dis-cernement (sortie de la boucle mentale) permet d'y voir plus clair ;)

Ceci étant dit, t'exprimer bien sûr ! Et partager aussi ! Seulement, distinguer ce qui est réactif de ce qui est responsif permet d'être plus en phase avec ce que tu t'envoies authentiquement.
LeDahu
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Des Pistes pour poser mon mental et les projections du comment cela va "encore être" ?

D'autant plus que dans le domaine affectif, j'ai beaucoup de mal à le faire. GGGGRRRRRRRRRR!!!!! (Ours qui grogne)

Et merci omanoe pour ta réaction, mais j'ai du mal à la comprendre avec tous ces termes de psychologies qui mes semblent très abstraits. Et dans le concret, ça donne quoi? ;)
Profiter de la vie en suivant ses envies.
omanoe
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Observe simplement tes drames que tu appelles avec l'étiquette "dépendance" et la façon dont tu as pris l'habitude de construire tes histoires. Nos drames sont enracinés dans ce que nous nous racontons pour tenter désespérément à donner du sens par des estimations basées sur ce qui s'est produit selon nous dans le passé et ce que nous supposons que cela signifie pour l'avenir.
Nous déterminons alors que la qualité de notre expérience doit être conçue sur ces estimations. Or, ce ne sont que des interprétations mentales de nos charges émotionnelles de nos situations et elles ne peuvent que boucler encore et encore sur ces estimations. S'accrocher à une histoire c'est s'accrocher au passé.

Poser le mental c'est laisser tomber l'histoire. Ce n'est qu'à partir de là que tu pourras identifier ce qui tend à réduire ta conscience d'inconfort et te pousse à réagir, produisant un nouveau inconfort.
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