colère contre moi

Vous posez votre problématique et qui veut répond selon ce que cela lui renvoie.
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Corentin
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Bonjour à tous,
suite à un échange que j'ai eu hier avec une amie avec qui j'ai toujours des échanges très intéressants d'ailleurs, des choses sont remontées à la surface (peut-être aussi grâce à l'exo de reconnexion aux mémoires cachées que j’ai commencé ce week-end).

Pour faire court, j'ai réalisé une fois de plus que je joue souvent à “Monsieur-je-sais-tout” et à faire le clairvoyant alors que bien entendu, je suis bien plus dans le mental qu’autre part. Et que ça cache d’après moi un besoin de se sentir important, exceptionnel. Et à côté de ça je peux me sentir inférieur aux autres par moment (ça depend avec qui, en fait).

En plus de ça je ne sais toujours pas ce que je vais faire à la fin de mes études (fin septembre). Je fais une école d’ingénieur mais j’ai plus tant envie que ça d’être ingénieur, c'est balot. Du coup je sens la pression parce que j’imagine la tête de mes parents qui ont financé ces études (“Salut, je veux plus être ingénieur, j’espère que ça vous embête pas.”)

Tout ça pour dire que j’ai une grosse envie d’évoluer pour trouver la voie qui “arrange tout le monde” le plus vite possible. Enfin voilà, je suis paumé et j’ai les boules contre moi-même, pour faire court. Si quelqu’un a un ressenti là-dessus je lui en serai reconnaissant. Et puis s’il y a personne, bah tant pis.

Bonne journée à tous :)
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petit scarabée
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Salut Corentin

Je n'ai pas "un ressenti" sur tout ça mais je pense que j'ai déjà ressenti ce "tout ça", plus ou moins.
Alors je vais de donner quelques pistes de réflexion : à toi de voir ce qui te semble juste pour toi, je n'ai pas la science infuse et je ne détiens pas la vérité absolue mais si mon expérience ressemble un peu à la tienne voilà ce que je peux te dire
Corentin a écrit : En plus de ça je ne sais toujours pas ce que je vais faire à la fin de mes études (fin septembre). Je fais une école d’ingénieur mais j’ai plus tant envie que ça d’être ingénieur, c'est balot. Du coup je sens la pression parce que j’imagine la tête de mes parents qui ont financé ces études (“Salut, je veux plus être ingénieur, j’espère que ça vous embête pas.”)

Tout ça pour dire que j’ai une grosse envie d’évoluer pour trouver la voie qui “arrange tout le monde” le plus vite possible. Enfin voilà, je suis paumé et j’ai les boules contre moi-même, pour faire court. Si quelqu’un a un ressenti là-dessus je lui en serai reconnaissant. Et puis s’il y a personne, bah tant pis.
vécu perso : j'ai effectué au moins deux retours en arrière (réorientation) pendant mes études supérieures, entrecoupées par une année de pause, car j'étais, comme toi, bien paumé et ne savait pas trop quoi faire

""conseil"" : essaie de trouver ce qui est le plus juste pour toi maintenant, sans penser aux études que tu as suivies dans le passé, ni au métier que tu étais supposé faire dans le futur, le tout sans culpabiliser par rapport à tes parents : c'est ta vie, c'est à toi de la choisir, tu n'es pas obligé de faire plaisir et de contenter tout le monde, c'est impossible, mais tu dois obligatoirement te faire plaisir, toi ...(ok ça peut être un peu dur à appliquer comme conseil, mais ça s'apprend)

point bonus anti culpabilité : quoique tu décides de devenir ou de faire et quoique puissent te renvoyer tes parents par rapport à ça, leur amour inconditionnel t'est acquis (privilège d'être leur enfant). Ils auront le droit de ne pas comprendre et/ou d'être décu mais ne doute jamais de leur amour et de leur soutien.

point pragmatique : pas moyen d'être ingénieur tout en trouvant un poste, un projet en accord avec ta quête de sens et ton éthique ? Genre un truc qui fasse la différence dans le monde, qui apporte du beau et du bien ?

point "poire en deux" : dans les pays anglo-saxon, beaucoup de jeunes partent pour une "gap year" entre la fin de leurs études et leur entrée sur le monde du travail. Ça pourrait être un bon compromis : te laisser du temps pour murir ton projet de vie, t'investir dans un projet sympa (souvent ça peut être dans l'humanitaire), réinvestir tes acquis d'école d'ingénieur et, TADA ! te rendre compte que c'est pas si mal et que tu peux être en accord avec "tout ça" et avec toi ...

point Michel Cymes : De toute façon, si tu te mets des œillères (tiens, je n'avais jamais écrit ce mot, pas facile) et que tu t'engages dans une voie qui n'est pas la tienne et te rend malheureux, ton corps et/ou ton psychisme te le fera bien sentir. La colère contre soi-même accélérant même ce processus (je dis ça, je dis rien, tout le monde passe par des crises dans la vie, elles sont salutaires si on en fait bonne usage et la bienveillance pour soi aide dans ce cas ...)
Pour faire court, j'ai réalisé une fois de plus que je joue souvent à “Monsieur-je-sais-tout” et à faire le clairvoyant alors que bien entendu, je suis bien plus dans le mental qu’autre part. Et que ça cache d’après moi un besoin de se sentir important, exceptionnel.
Si tu es présent sur ce forum et que tu t'y retrouves, ce n'est pas un hasard ... Tu dois avoir une "certaine sensibilité". A toi d'apprendre à t'en servir avec discernement ...

vécu perso : :
Il y a longtemps, à quelques occasions, je me suis rendu compte que je pouvais dire des choses à certaines personnes, sans réfléchir car pour moi elles étaient évidentes, et que ces gens me renvoyaient le fait que ça les avait profondément perturbés (sans doute des choses qu'elle ne voulaient pas voir ou qu'elles n'étaient pas prêtes à entendre et que je n'étais pas en droit de leur balancer). Pour celui-là, je plaide la bonne fois.
Après, j'ai eu une "amie" en difficulté et la je me suis pris pour un sauveur mais en fait, j'étais juste un petit con qui la mettait plus en difficulté qu'autre chose avec mon comportement. Pour celui-là, je plaide coupable. En même temps, c'est pratique de s'occuper et de donner des conseils à un autre, et de se croire important pour ça, ça évite de voir ce qui cloche chez soi.
Du coup, retour de baton : je suis tombé sur une personne qui a joué le même rôle et qui m'a renvoyé toutes mes incohérences et mes difficultés au visage. Et là, j'en ai pris plein la g... mais je l'avais cherché. J'aurais sans doute pu apprendre cette leçon avec moins de violence si j'avais été plus honnête avec moi et plus humble.

point humilité : : A toi de voir si tu veux l'apprendre de toi-même rapidement et en douceur ou prendre le risque de l'apprendre bien plus tard de la manière forte ...

comment je fais maintenant (plus ou moins car c'est un peu dur parfois) :
si on me demande de rien, je me tais. Si vraiment je vois un truc qui pourrait aider, je pose une ou deux questions l'air de rien et si ça ne réagit pas en face, c'est que c'est pas mûr. Par contre j'écoute, et pas qu'un peu (va chercher des trucs autour de l'écoute active ou de la communication bienveillante). La plupart des personne ne demande qu'à être écoutée : une fois qu'elles ont été entendues, elles se sentent mieux et ont parfois trouvé leurs réponses par elles-mêmes
Si on me demande et que je sais pas, je le dis (j'invente pas un truc bancal juste pour donner un conseil) et j'écoute (cf point précédent)
Si on me demande et que je pense avoir une réponse/un conseil, je ne dis rien d'abord, je pose des questions orientées (par rapport à ce que je pense) : mieux vaut que la personne trouve ses réponses, elles seront bien meilleures que les miennes (toujours viser l'autonomie) et des fois bien éloignées des miennes.
Si vraiment je vois un truc à dire et que je sens que ça peut passer j'y vais, mais avec parcimonie parce que j'ai encore du mal à doser(dixit le type qui écrit une réponse de deux pages avec des trucs qui te serviront peut-être à rien :mrgreen: )
Et à côté de ça je peux me sentir inférieur aux autres par moment (ça depend avec qui, en fait).
Je suis passé par là aussi le paradoxe entre supériorité et infériorité. Quand tu seras plus en phase avec qui tu es vraiment et ce que tu veux faire de ta vie, ce sentiment d'insécurité disparaitra petit à petit et tu n'auras plus besoin de prouver quoique ce soit aux autres et tu craindras moins le regard qu'ils peuvent avoir sur toi.

Bon merci de m'avoir permis d'écrire tout ça. Ça m'a permis de mettre au clair des idées qui me sont venues après deux discussions récentes avec mon petit frère (qui commence à son tour à s'ouvrir à plein de choses) et au cours desquelles j'ai bien senti que je n'avais pas forcément fait preuve d'un grand discernement, emporté par l'enthousiasme de pouvoir enfin communiquer vraiment avec lui, en plus sur des sujets qui me passionnent et me touchent au coeur. Avec tout ce que je t'ai écrit, la prochaine fois, je serai plus prudent (pour lui).

A plus

Pierre
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Corentin
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Ouah ! Merci beaucoup pour ta réponse ! J'en attendais pas tant ! Je crois qu'il va falloir plusieurs relectures pour bien intégrer tout ce qui a été écrit. Pour la partie Monsieur je sais tout je bosse dessus. J'ai déjà réussi à me retenir de sortir ma science aujourd'hui, c'est un début^^ Je préfère l'évolution en douceur même si j'ai l'impression que je me suis mangé le retour de bâton hier, justement :)

Quand je regarde ton vécu (c'est cool quand c'est du vécu), je me rends compte qu'il m'arrive parfois la même chose que toi sur les choses qu'on dit sans réfléchir. Au final je pense que la différence entre ça et sortir sa science, c'est la détente sans volonté égotique derrière. En général ça arrive sans qu'on l'attende vraiment. Du coup ça demande de remettre l'ego à sa place.

Pour le coup de l'année de coupure, je suis plutôt chaud (mais niveau revenu c'est à étudier). Surtout que certains amis sont dans le même état que moi. Voir si on peut pas faire un truc ensemble...

Pour l'écoute active et la communication bienveillante, je vais creuser ça. Pour le coup j'ai un ressenti assez favorable là-dessus, ça me parle bien^^

Merci encore pour avoir pris le temps de rédiger ce long message. Je prendrai le temps de le relire demain, après une bonne nuit de sommeil^^

Bonne soirée :)
ChocoBilly
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Bonjour Cotentin !

Tu es sur le point d'obtenir un diplôme d'ingé le mois prochain ? Si c'est le cas, je t'encourage vivement à terminer ce truc !

Je possède un tel diplôme depuis 10 ans maintenant, et je ne me définis pas comme étant Ingénieur, mais comme moi possédant ce diplôme ou moi ayant une activité d'ingénieur. En gros, c'est un papier qui ouvre des portes et il serait dommage de ne pas obtenir cette clé (que tu t'en serves ou pas). Aussi, pour info, j'ai mis quelques mois avant de trouver un job, donc pour ma part, tes préoccupations me semblent naturelles.

Merci Petit Scarabée pour ton intervention.



;)
ChocoBilly
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Corentin
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Bonjour,
je compte bien aller jusqu'au bout. Je suis à la fin de mon stage de fin d'étude (à l'étranger en plus), il me faudrait beaucoup de mauvaise volonté et de stupidité pour ne pas avoir mon diplôme maintenant. :) En fait je suis plus inquiet concernant l'après. Comme tu dis ça ouvre des portes mais je ne suis pas sûr de vouloir les franchir, vues les offres en rapport avec mes compétences (du moins celles que le bout de papier me confèrent).

Mon problème c'est que je ne suis pas en phase avec les "dogmes" imposés par les écoles d'ingés. Ce que je veux dire par là c'est que j'ai ressenti ma formation comme un moulage. Je m'explique. De mon point de vue, les écoles d'ingés, elles recrutent des gens qui ont un "potentiel intellectuel" et forcent ces gens à prendre une forme dans un moule standard en imposant des méthodes, une bonne masse de boulot par moment (pas toujours, de mon vécu, parce que j'étais trop feignant pour taper une grosse école et devenir une "machine de guerre").

Dis plus simplement on prend des gens "qui ont du potentiel" et des façons de fonctionner différentes et on en fait des "robots ingénieurs" du type jeune "cadre dynamique avec du charisme, de l'ambition, un beau costume et les dents blanches" et surtout QUI FAIT UN MAX DE FRIC !!! C'est là que ça coince. Contrairement à d'autres collègues, je ne voue pas un culte particulier à l'argent et le fait de me lever tous les matins en ayant pour objectif d'être performant pour satisfaire Papa, euh pardon, le patron, je n'ai pas spécialement envie.

J'ai conscience que je suis encore pas mal attaché à "Papa" et justement j'aimerais bien gagner en autonomie. Et puis au final ce que je veux dans la vie c'est faire un truc qui me plaise et me permettre de subsister à mes besoins, tout en ayant du temps pour moi (parce que finir le boulot à 18h30 tous les jours, rentrer chez moi, manger dormir et recommencer, je n'ai pas spécialement envie). Je veux une place qui me convienne dans la société pour interagir sereinement avec elle. Et pas juste trouver un job pour faire de l'argent pour quelqu'un d'autre, recevoir ma dose de croquettes à la fin du mois et dire merci à Papa qui est bien gentil de me donner cette chance.

Ces attentes sont assez éloignées de ce que je peux entendre du point de vue de l'école du genre "tu n'as pas le choix, tu es jeune, tu seras peut-être obligé de choisir un job qui ne te plait pas pour évoluer." (vers quoi ? je me le demande). Ma pensée peut sembler un peu trop prétentieuse mais c'est comme ça que je vois les choses.

Merci beaucoup de faire vivre ce post, ça me permet de mettre les choses à plat et démêler tout ça. J'imagine que mon cas peut faire écho chez certains et dans ce cas, tant mieux^^

Bonne journée :D
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MANSO
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Coucou Corentin :-)

Je ressens de l'affirmation dans ton derniers post et cela fait plaisir.
Va vers ce qui te met en joie, ce qui t'anime, ce qui te fait vibrer waouh. Une phrase qui m'a plu de Lilou Macé "je ne fais plus que lorsque j'ai un grand OUI dans mon coeur" Tu es sur la bonne voie et je suis d'accord avec petit scarabée, tes parents te soutiendront toujours même s'ils peuvent être inquiets :-)
Le souhait des parents s'est de voir leurs enfants heureux.
C'est le cas de mes parents qui m'ont dit "nous serons toujours là pour toi". Cela n'a pas empêché mon père de me dire son avis mais il m'a toujours soutenu après.

Je n'ai pas choisi vraiment mon orientation mais j'ai toujours apprécié ce que j'ai fait et suis partie lorsque cela ne me parlait plus.
Je n'ai jamais pu travailler sans mon cœur sauf ces derniers temps car j'avais peur de perdre le confort que j'avais (Cadre supérieur, 25 ans d'ancienneté, une bonne connaissance de mon travail, une reconnaissance, j'étais taguée "performeuse") mais cela ne m'a pas empêchée de faire des cours du soir d'ébénisterie (cela depuis 3 ans) et de faire tout de même le grand saut là.
Pendant ces deux ans d'attente (accueillir mes peurs, faire ma formation) ;-), je sentais en moi des cris de douleur tellement j'en avais marre d'être là où je n'avais plus envie d'être.

Je ne sais pas comment demain sera fait, mais à cet instant, je suis heureuse :-D
Et je te souhaite de trouver ce qui t'animera qui te fera dire "je suis à ma place". :mrgreen:
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petit scarabée
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ChocoBilly a écrit :Bonjour Cotentin !
Besoin de vacances, Choco ? ;)

Pour le reste d'accord avec toi.

Corentin, ne peux-tu pas faire ce métier d'ingénieur sans être un ingénieur (de la façon dont tu le décris) ? En gros, un truc du genre, ce que tu es est bien plus grand et ne se résume donc pas à ce que tu fais et pourquoi ne pourrait-il pas influencer positivement ce que tu fais ?
(Pas sûr d'être clair, là, en plus je ne connais pas assez bien ce milieu et ses contraintes ...)

Ah aussi réflexion sur la "gap year" d'après une observation : Il faut se servir de cette année pour entreprendre des actions et des réflexions constructives et pas pour fuir la peur de s'engager dans le monde du travail, le monde """des adultes""" (ou le monde de/des Papa(s), comme tu dis, et de devenir un ""papa"" à ton tour, mais à ta manière ...)

Et pour les interrogations sur le budget pour la "gap year", il me semble (parce que ça fait longtemps que je ne m'y suis pas intéressé, non plus ...), qu'on peut trouver des missions longues de volontariat pendant lesquelles on est logé, nourri, blanchi, avec parfois même, un peu d'argent de poche ...

Voilà,
Bonne fin de stage (c'est chouette, la Norvège ?)

Pierre
ChocoBilly
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Heu !

Beaucoup de résonnances par ici, merci !

Lol, besoin de vacances oui ! ou envie de quitter mon job pour de meilleurs cieux mais peur de manque de moyens (argent).
Question philosophique à laquelle j'adorerais avoir des réponses pragmatiques :
Comment peut-on détester le fric et à la fois avoir tellement peur du manque d'argent pour la suite ?

Le "moule" pour ma part a été clarifié en comprenant que je construis avec ce qui est et dans la société telle qu'elle est. Si je souhaite évoluer, alors je ne peux pas renier le fonctionnement actuel des choses. Si je le comprend, ce fonctionnement, alors je peux jouer avec, en dehors ou dedans. Et, tant qu'à faire avec bienveillance. Construire par opposition à la société dans un petit monde parallèle de joyeux lurons qui utiliseraient les même lois mais en les plaçant sous le tapis est un choix possible...

A propos de la main de papa ou maman, j'en sais pas grand chose. J'ai l'impression qu'une loi manichéenne est en train de sévir. Sérieusement, est-ce bien ou mal de lâcher la main de papa ou de maman ? Qui s'en donne réellement les moyens sur cette terre ? Quels en sont les résultats ? J'ai essayé, je fais que ça et pas encore réussi comme je l'aimerais. Sniff... Et touché...

Bon... Vraiment cool cet espace !

;)
ChocoBilly
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Corentin
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Merci Manso pour ton témoignage, je sens de l'envie et de la joie de vivre et ça fait plaisir à voir, enfin à lire ! Toi aussi tu es sur la bonne voie :) Sans blâmer personne, je trouve que ce n'est pas évident de trouver sa place dans la société. En effet, à l'école on passe de l'enfance à "Qu'est-ce que tu veux faire dans la vie ? Dépêche-toi faut choisir vite." La marche est un peu trop haute. Et une fois le choix fait, il n'est pas toujours aisé de changer de direction, si on le regrette.

Concernant ton message, Pierre, j'ai saisi le truc qui te semblait pas très clair dans le texte :P. Le problème c'est que je n'ai pas trouvé LE truc qui m'anime. Enfin si, c'est jouer de la musique. Mais vivre de sa musique est plutôt difficile. Ce n'est pas très "connecté" comme affirmation mais il faut savoir garder les pieds sur terre aussi, et voir les choses avec honnêteté. Disons que ça amènerait à faire certains sacrifices que je n'ai pas envie de faire. Ma "détresse" vient de là aussi je pense. Si je savais où aller je ne me poserais pas tant de question. :)

De toute manière je pense que je vais attendre mon retour en France pour me "rebrancher" et me remettre dans l'ambiance avant de prendre une décision. Je n'ai pas tellement envie de m'expatrier et je pense plutôt me faire ma place en France (la fuite des cerveaux, c'est pas pour moi). Mon séjour en Norvège me l'a prouvé. Du coup j'espère que "sentir l'ambiance générale" sur place m'apportera peut-être des réponses et des opportunités, parce que la France et la Norvège, c'est pas du tout le même délire !

Sinon la Norvège a été une bonne expérience. Déjà la nature y est magnifique et ça m'a permis de me balader et de prendre goût à ça. Je me suis pas mal recentré en m'éloignant de mes connaissances et j'ai gagné en autonomie et en clarté d'esprit, je pense. Cela a aussi été l'occasion de modifier mes habitudes. Sinon au niveau de mon stage, ça m'a permis de réaliser que je n'avais pas du tout envie de faire ça :D C'est déjà un bon point. Et puis j'ai amélioré mon anglais, je le parle quasi couramment maintenant. ça peut toujours servir. Encore quatre semaines et je serai de retour à la maison (ça commence à me peser, l'éloignement).

Donc dans l'ensemble, la Norvège a été la bonne expérience pour moi et est arrivée au bon moment. Avec le recul et comment cette expérience est arrivée, ça montre pas mal quelle vie je me choisis (inconsciemment au départ, un peu plus consciemment maintenant). Une petite digression par rapport au sujet, quoique...

Merci encore pour vos partages, ça me fait vraiment plaisir (voilà le genre de monde dans lequel je veux vivre !)

Bonne journée à tous :D

PS : ChocoBilly je viens de voir ton message au moment où je publie le mien xP Je suis d'accord sur le fait de ne pas renier le fonctionnement actuel des choses. Le seul truc c'est que je ne veux pas alimenter une logique qui ne me motive pas, à travers mon boulot (gagner un max d'oseille et avoir une belle carrière). Je serais plutôt dans une logique de liens et de communication fluides, avec des échanges gagnant-gagnant et où chacun reçoit selon ses besoins, tout en exprimant son feu sacré (ça fait un peu pompeux, faut que je simplifie le truc pour la prochaine fois :P). Donc à voir comment intégrer cette vision dans la société actuelle. Développer un "monde parallèle à la société" peut être intéressant mais je pense que ça doit amener pas mal d'opposition en retour (pas trop envie de ça personnellement, je n'aime pas la bagarre) :)
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MANSO
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J'aimerai rebondir sur le fait de construire avec ce qui est aujourd'hui dans notre société.
Je vais parler là aussi de la France et de mon expérience et le décrire comme un jeu.

Déjà mon fil conducteur, c'est que tout est possible dans la limite bien sur de notre corps. Aujourd'hui, je ne pourrai pas être une danseuse classique ;-)

il y a 4 ans, je vivais comme le dit un peu Corentin. Je jouais le rôle de working girl. j'avais mon petit appartement à Issy les Moulineaux. J'ai mes amis avec qui je faisais des petits resto. On parlait souvent boulot, quotidien, ... Et cela m'allait, j'avais à apprendre de tout ça.
Lorsque j'ai mis mon intention sur ce jeu, tout c'est placé car depuis toute jeune je voulais prouver à ma famille que je n'étais pas que manuelle.
ça fait, j'ai eu envie de jouer à autre chose :-D Donc nouvelle orientation. Et là, tout s'est posé aussi. Même lorsque je vais à des stages énergétique, je rencontre des ébénistes :-) D'ailleurs c'est trop cool.
On ne peut que composer avec ce qui est puisque c'est, mais selon l'orientation du jeu qu'on veut faire on va rencontrer des situations et événements différents.
Tout est là :-)
Le principal comme dit Jean-Pierre, c'est bien savoir quels sont ses besoins. Et j'ajouterai quel jeu on veut jouer.
Mais il est vrai, qu'il y a des créations collectives, il faut juste accepter et si on se sent de vouloir changer les choses, on se met dans ce rôle et pas forcément besoin de se battre.

il y a des personnes comme ceux qui on créé le film en "quête de sens" qui ont eu envie de faire changer ce grand jeu en réalisant un film pouvant amener un changement de paradigme. Il y a plein de personnes dans ce cas sans guerre :-) et d'ailleurs, si j'en parle c'est qu'il y a quelque chose de nouveau dans le grand jeu.
Vouloir changer le jeu, ne veut pas dire être contre mais simplement qu'on veut jouer à quelque chose d'autre. Mais à la base, on pars toujours de ce qui est.

Merci pour ces échanges qui me plaisent bien :-)
Belle soirée
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