par omanoe » dim. 24 juil. 2016 09:59
Merci JP pour les clés et Elfe de Savoie pour ton partage !
J'ai pas pu répondre rapidement car j'ai été sollicité (mon épouse a eu un problème à la main gauche).
Alors j'y vais :
JP a écrit :
Es tu à l'écoute de ton corps et de ton âme quand tous va bien ?
Si oui pas besoin de douleur
Une 1ère clé précieuse, pourquoi diable attendre d'avoir mal (douleur), voire même d'être mal (souffrance) pour être à l'écoute de soi ? Il y a probablement autant de réponses possibles que de gens qui peuvent s'y reconnaître, pour moi je dirais par habitude de me nier, une habitude de vouloir plaire au monde extérieur qui semble ne s'intéresser qu'aux images superficielles de soi. Ainsi, même si je ressentais beaucoup de choses, je préférais les nier pour être dans la normalité et ainsi tenter d'éviter de me sentir jugé par les autres et montré du doigt comme "faible", "pas fiable", "confus", "pas digne", "en décallage" etc. Il était plus facile de faire semblant d'être comme les autres. Le souci c'est que je devenais un "autre", commes les autres mais en pire car totalement coupé de moi. J'ai ainsi développé une timidité et la peur de rapport avec les autres (surtout s'ils sont en colère, telle une éponge, plus ils étaient en colère plus je ressentais de la peur en moi).
So a écrit :
réintégrer les parts de soi que l'on a mis à l'extérieur pour mieux les voir, en l'occurence sur/chez l'autre ... et ainsi sortir de la position victime/bourreau pour reprendre sa responsabilité et son pouvoir créateur .... avec ce recul et depuis ce point de vue là, est-ce qu'on peut encore parler de souffrance ? et si oui quel est le seuil à partir duquel on bascule de l'inconfort à la souffrance ? peut-être que je remplacerais le mot souffrance par douleur ...
Après, la souffrance a provoqué chez de nombreuses personnes un réveil, des prises de conscience, maintenant est-ce la seule porte ? faut-il obligatoirement vivre la galère pour vivre la joie ? certains pensent que le monde duel est ainsi fait, pas de paix sans guerre, par d'amour si la haine n'existe pas ...je n'ai pas d'avis à ce sujet en revanche, moi je me dis que c'est aussi un inconscient collectif sur la religion bien ancrée culturellement chez nous: si tu en baves bien tu gagneras ton paradis ...
So, je parlais bien de la souffrance (mal-être) et non pas de la douleur (mal-avoir), qui peut aussi être à l'origine d'une compulsion mentale (identification) mais est en général plus facile à remettre à sa place (hors-être). La souffrance est un malaise généralisé auqel on s'identifie si profondément qu'on se sent complètement submergé et qu'on n'a pas tout de suite l’idée qu'il puisse se distinguer de soi. La souffrance c'est le poids dont on finit par se rendre compte avec le temps et c'est la désidentification de ce poids (si elle est consciente) qui est porteuse de lumière. La réintégration de soi projetté sur l'autre ne peut avoir lieu qu'après ce processus de désidentification, et comme c'est du temps qu'il faut pour se désidentifier, ce processus passe justement par l'illusion du temps.
Pour le reste, tu livrais la même clé que JP, à savoir qu'on n'ais pas besoin d'une souffrance pour connaître la jouissance (dualité chère aux religieux) et je t'en remercie car cela vibre vraiment très haut.
JP a écrit :
Et surtout voir si tu t'attache à un instant de bien être tu crée une décalage de temps en voulant garder du passé au présent et donc cela va générer de la douleur.
Vivre l'instant juste dans l'instant
2è clé, sortir instantanément de la nostalgie du passé positif, de l'anticipation du futur négatif, et de l'interprétation du présent dans sa version la pire. Car c'est bien comme ça que j'ai ressentais la souffrance quand elle était à son apogée. Si on est dans l'instant présent, toute la souffrance disparaît et par moment j'ai pu observer ce phénomène sans comprendre comment c'était possible. D'où cette "révélation" qui vibre si intensément que ça nous propulse vers la vie, ou encore "resurrection" car je me sentais comme "mort" à l'instant d'avant. Et aussi, grâce aux posts de So et JP, de me rendre compte que la souffrance n'aurait même pas pu se manifester si je vivais ce présent réel avant et de façon continue. L'obstacle du mental est encore très fort chez moi, mais cette vibration merveilleuse je commence à y goûter et pas envie de l'abandonner pour une image de soi totalement fausse et qui ne fait que me plonger dans l'agitation (= potentiellement souffrance lorsqu'un évenemenent extérieur réveille une blessure refoulée).
Elfe de Savoie a écrit :
La souffrance peut nous conduire à une évolution de soi si la personne qui traverse cet état prend conscience du pourquoi. Qu'est-ce qui l'a amené à souffrir ? A défaut d'un arrêt pour réfléchir, en conscience, ou demander de l'aide à une personne éveillée pour lui apporter des clefs lui permettant la compréhension, l'acceptation et la libération, ladite personne vivant une géhenne continuera sur ce cheminement.
Il se greffe en plus un puissant égrégore collectif généré par les trois religions monothéistes impliquant une soumission à la souffrance, une nécessité intrinsèque pour obtenir son salut. Une telle prégnance dans les cellules de l'Etre, pousse l'humain baignant dans ce genre de culture à cultiver involontairement cet état et par le jeu de l'attraction, à accroître ses tourments. Dans une telle configuration, la personne endurant ses maux vit dans une dualité : victime versus bourreau, lequel peut-être Dieu d'ailleurs, avec cette autre imprégnation religieuse, admettant implicitement, mais fermement, telle une loi, que c'est la volonté de Dieu .
Quand on souffra de façon prolongée on peut se demander si on n'est pas en train d'aimer le fait de souffrir, surtout si on cherche à donner du sens à cette souffrance par le mental. Les religions nous servent dans ce sens, c'est vrai et le mental a besoin d'une raison. Or, ce qui me fait sortir de la souffrance c'est justement l'absence de besoin de chercher un sens, un pourquoi, un fautif, un responsable : le simple fait de découvrir l'urgence de se ressentir de nouveau est amplement suffisant pour changer son rapport à la souffrance, y voir un cadeau non pas parce qu'il faut souffrir au sens religieux mais qu'elle a son utilité quand on s'égare. Quand Luc Bigé parle de "condition sine qua non", il ne vient pas du tout dire que la souffrance est nécessaire pour connaître la jouissance (dualité) mais simplement qu'elle nous vient comme un guide à un moment où on s'est perdu de soi-même. La réapparition de la souffrance est aussi ce même guide qui vient simplement rappeler que nous n'avons pas assez éveillé notre conscience pour être à même de retrouver le chemin vers soi.
Elfe de Savoie a écrit :
A titre personnel, mes souffrances furent liées à des mémoires karmiques, transgénérationnelles mais également à ce je ne voulais pas entrevoir, ce que je ne voulais pas voir en moi dans l'ici et le maintenant. Le fait de m'en être départies fut une délivrance et une avancée sur mon chemin de vie tant sur le plan humain que sur le plan spirituel.
Notons aussi que nos amertumes sont le fruit de nos attachements à des personnes, des objets et à des situations du passé que l'on veut à tout prix poursuivre, vivre à nouveau dans le présent, immédiatement et éternellement, or la vie n'est pas, par essence, statique et une telle dépendance nous empêche de vivre pleinement et nous coupe insidieusement de nouvelles beautés à humer dans l'ici et le maintenant.
Les afflictions liées à l'amour résultent d'une attente chez son ou sa partenaire, or, dans une telle relation c'est de facto un signe que l'on cherche chez l'autre ce à quoi nous devons acquérir en nous mêmes et nous en libérer. Le ou la partenaire n'a pas pour rôle, me semble-t-il, de combler nos manques notamment affectifs lesquels sont liées à des mémoires nécessitant pour notre bien-être une évacuation.
Aspect libération est très riche car il concerne notre structure mentale, mais aussi émotionnelle et physique qui étaient sous l'emprise mentale. Cela résonne beaucoup en moi quand tu dis "ce que je ne voulais pas voir en moi" car j'ai effectivement vécu la souffrance comme une mise au pied du mur pour arrêter de "justifier" car c'est la justification qui le plus souvent sert subtilement à trouver une raison à tout plutôt que de nous voir tels que nous sommes.
Aspect détachement devient aussi une quasi-obligation car le lien attachement --> souffrance devient évident dans nos comportement de tous les jours. On ne peut tout simplement plus continuer à nous mentir, la "sanction" arrive instantanément
Aspect Amour est certainement celui de la plus grande "révolution intérieure" qui a lieu quand on souffre "consciemment" car on s'apperçoit de plus en plus clairement qu'on n'a jamais réellement compris ce que c'était car on cherchait à donner (encore la religion, décidément elle nous a bien conditionnné) POUR quelque chose, même si on attend rien en retour directement, on a inconsciemment l'attente d'un résultat, comme un investissement (dernière religion étant le capitalisme

). La projection d'une partie de soi c'est bien ce côté "je donne parce que je sais que je serai récompensé" ce qui est encore une fois un tour de passe-passe mental qui veut faire passer une émotion pour de l'Amour. Recevoir un résultat décevant provoque une émotion de colère ce qui permet de démasquer (si on vit notre souffrance de façon consciente) l'émotion racine qui nous servait d'illusion d'amour au départ. On commence alors à percevoir que le mental subtil s'en servait comme arme suprême pour nous maintenir dans sa prison, nous faisant croire qu'on suit l'amour tout en continuant sournoisement à dicter nos choix comme avant, à savoir les choix qui le nourrissent de son aliment préféré, la dualité peur-désir. La prise de conscience de non-amour est probablement la plus libératrice de toutes les consciences qu'on peut avoir, aller j'ose, grâce à la souffrance (sans me complaire dedans). Elle nous donne une indication sur le véritable Amour qui passe par la Liberté.
Bises
Merci JP pour les clés et Elfe de Savoie pour ton partage !
J'ai pas pu répondre rapidement car j'ai été sollicité (mon épouse a eu un problème à la main gauche).
Alors j'y vais :
[quote="JP"]
Es tu à l'écoute de ton corps et de ton âme quand tous va bien ?
Si oui pas besoin de douleur
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Une 1ère clé précieuse, pourquoi diable attendre d'avoir mal (douleur), voire même d'être mal (souffrance) pour être à l'écoute de soi ? Il y a probablement autant de réponses possibles que de gens qui peuvent s'y reconnaître, pour moi je dirais par habitude de me nier, une habitude de vouloir plaire au monde extérieur qui semble ne s'intéresser qu'aux images superficielles de soi. Ainsi, même si je ressentais beaucoup de choses, je préférais les nier pour être dans la normalité et ainsi tenter d'éviter de me sentir jugé par les autres et montré du doigt comme "faible", "pas fiable", "confus", "pas digne", "en décallage" etc. Il était plus facile de faire semblant d'être comme les autres. Le souci c'est que je devenais un "autre", commes les autres mais en pire car totalement coupé de moi. J'ai ainsi développé une timidité et la peur de rapport avec les autres (surtout s'ils sont en colère, telle une éponge, plus ils étaient en colère plus je ressentais de la peur en moi).
[quote="So"]
réintégrer les parts de soi que l'on a mis à l'extérieur pour mieux les voir, en l'occurence sur/chez l'autre ... et ainsi sortir de la position victime/bourreau pour reprendre sa responsabilité et son pouvoir créateur .... avec ce recul et depuis ce point de vue là, est-ce qu'on peut encore parler de souffrance ? et si oui quel est le seuil à partir duquel on bascule de l'inconfort à la souffrance ? peut-être que je remplacerais le mot souffrance par douleur ...
Après, la souffrance a provoqué chez de nombreuses personnes un réveil, des prises de conscience, maintenant est-ce la seule porte ? faut-il obligatoirement vivre la galère pour vivre la joie ? certains pensent que le monde duel est ainsi fait, pas de paix sans guerre, par d'amour si la haine n'existe pas ...je n'ai pas d'avis à ce sujet en revanche, moi je me dis que c'est aussi un inconscient collectif sur la religion bien ancrée culturellement chez nous: si tu en baves bien tu gagneras ton paradis ...
[/quote]
So, je parlais bien de la souffrance (mal-être) et non pas de la douleur (mal-avoir), qui peut aussi être à l'origine d'une compulsion mentale (identification) mais est en général plus facile à remettre à sa place (hors-être). La souffrance est un malaise généralisé auqel on s'identifie si profondément qu'on se sent complètement submergé et qu'on n'a pas tout de suite l’idée qu'il puisse se distinguer de soi. La souffrance c'est le poids dont on finit par se rendre compte avec le temps et c'est la désidentification de ce poids (si elle est consciente) qui est porteuse de lumière. La réintégration de soi projetté sur l'autre ne peut avoir lieu qu'après ce processus de désidentification, et comme c'est du temps qu'il faut pour se désidentifier, ce processus passe justement par l'illusion du temps.
Pour le reste, tu livrais la même clé que JP, à savoir qu'on n'ais pas besoin d'une souffrance pour connaître la jouissance (dualité chère aux religieux) et je t'en remercie car cela vibre vraiment très haut.
[quote="JP"]
Et surtout voir si tu t'attache à un instant de bien être tu crée une décalage de temps en voulant garder du passé au présent et donc cela va générer de la douleur.
Vivre l'instant juste dans l'instant ;)
[/quote]
2è clé, sortir instantanément de la nostalgie du passé positif, de l'anticipation du futur négatif, et de l'interprétation du présent dans sa version la pire. Car c'est bien comme ça que j'ai ressentais la souffrance quand elle était à son apogée. Si on est dans l'instant présent, toute la souffrance disparaît et par moment j'ai pu observer ce phénomène sans comprendre comment c'était possible. D'où cette "révélation" qui vibre si intensément que ça nous propulse vers la vie, ou encore "resurrection" car je me sentais comme "mort" à l'instant d'avant. Et aussi, grâce aux posts de So et JP, de me rendre compte que la souffrance n'aurait même pas pu se manifester si je vivais ce présent réel avant et de façon continue. L'obstacle du mental est encore très fort chez moi, mais cette vibration merveilleuse je commence à y goûter et pas envie de l'abandonner pour une image de soi totalement fausse et qui ne fait que me plonger dans l'agitation (= potentiellement souffrance lorsqu'un évenemenent extérieur réveille une blessure refoulée).
[quote="Elfe de Savoie"]
La souffrance peut nous conduire à une évolution de soi si la personne qui traverse cet état prend conscience du pourquoi. Qu'est-ce qui l'a amené à souffrir ? A défaut d'un arrêt pour réfléchir, en conscience, ou demander de l'aide à une personne éveillée pour lui apporter des clefs lui permettant la compréhension, l'acceptation et la libération, ladite personne vivant une géhenne continuera sur ce cheminement.
Il se greffe en plus un puissant égrégore collectif généré par les trois religions monothéistes impliquant une soumission à la souffrance, une nécessité intrinsèque pour obtenir son salut. Une telle prégnance dans les cellules de l'Etre, pousse l'humain baignant dans ce genre de culture à cultiver involontairement cet état et par le jeu de l'attraction, à accroître ses tourments. Dans une telle configuration, la personne endurant ses maux vit dans une dualité : victime versus bourreau, lequel peut-être Dieu d'ailleurs, avec cette autre imprégnation religieuse, admettant implicitement, mais fermement, telle une loi, que c'est la volonté de Dieu .
[/quote]
Quand on souffra de façon prolongée on peut se demander si on n'est pas en train d'aimer le fait de souffrir, surtout si on cherche à donner du sens à cette souffrance par le mental. Les religions nous servent dans ce sens, c'est vrai et le mental a besoin d'une raison. Or, ce qui me fait sortir de la souffrance c'est justement l'absence de besoin de chercher un sens, un pourquoi, un fautif, un responsable : le simple fait de découvrir l'urgence de se ressentir de nouveau est amplement suffisant pour changer son rapport à la souffrance, y voir un cadeau non pas parce qu'il faut souffrir au sens religieux mais qu'elle a son utilité quand on s'égare. Quand Luc Bigé parle de "condition sine qua non", il ne vient pas du tout dire que la souffrance est nécessaire pour connaître la jouissance (dualité) mais simplement qu'elle nous vient comme un guide à un moment où on s'est perdu de soi-même. La réapparition de la souffrance est aussi ce même guide qui vient simplement rappeler que nous n'avons pas assez éveillé notre conscience pour être à même de retrouver le chemin vers soi.
[quote="Elfe de Savoie"]
A titre personnel, mes souffrances furent liées à des mémoires karmiques, transgénérationnelles mais également à ce je ne voulais pas entrevoir, ce que je ne voulais pas voir en moi dans l'ici et le maintenant. Le fait de m'en être départies fut une délivrance et une avancée sur mon chemin de vie tant sur le plan humain que sur le plan spirituel.
Notons aussi que nos amertumes sont le fruit de nos attachements à des personnes, des objets et à des situations du passé que l'on veut à tout prix poursuivre, vivre à nouveau dans le présent, immédiatement et éternellement, or la vie n'est pas, par essence, statique et une telle dépendance nous empêche de vivre pleinement et nous coupe insidieusement de nouvelles beautés à humer dans l'ici et le maintenant.
Les afflictions liées à l'amour résultent d'une attente chez son ou sa partenaire, or, dans une telle relation c'est de facto un signe que l'on cherche chez l'autre ce à quoi nous devons acquérir en nous mêmes et nous en libérer. Le ou la partenaire n'a pas pour rôle, me semble-t-il, de combler nos manques notamment affectifs lesquels sont liées à des mémoires nécessitant pour notre bien-être une évacuation.
[/quote]
Aspect libération est très riche car il concerne notre structure mentale, mais aussi émotionnelle et physique qui étaient sous l'emprise mentale. Cela résonne beaucoup en moi quand tu dis "ce que je ne voulais pas voir en moi" car j'ai effectivement vécu la souffrance comme une mise au pied du mur pour arrêter de "justifier" car c'est la justification qui le plus souvent sert subtilement à trouver une raison à tout plutôt que de nous voir tels que nous sommes.
Aspect détachement devient aussi une quasi-obligation car le lien attachement --> souffrance devient évident dans nos comportement de tous les jours. On ne peut tout simplement plus continuer à nous mentir, la "sanction" arrive instantanément ;)
Aspect Amour est certainement celui de la plus grande "révolution intérieure" qui a lieu quand on souffre "consciemment" car on s'apperçoit de plus en plus clairement qu'on n'a jamais réellement compris ce que c'était car on cherchait à donner (encore la religion, décidément elle nous a bien conditionnné) POUR quelque chose, même si on attend rien en retour directement, on a inconsciemment l'attente d'un résultat, comme un investissement (dernière religion étant le capitalisme ;)). La projection d'une partie de soi c'est bien ce côté "je donne parce que je sais que je serai récompensé" ce qui est encore une fois un tour de passe-passe mental qui veut faire passer une émotion pour de l'Amour. Recevoir un résultat décevant provoque une émotion de colère ce qui permet de démasquer (si on vit notre souffrance de façon consciente) l'émotion racine qui nous servait d'illusion d'amour au départ. On commence alors à percevoir que le mental subtil s'en servait comme arme suprême pour nous maintenir dans sa prison, nous faisant croire qu'on suit l'amour tout en continuant sournoisement à dicter nos choix comme avant, à savoir les choix qui le nourrissent de son aliment préféré, la dualité peur-désir. La prise de conscience de non-amour est probablement la plus libératrice de toutes les consciences qu'on peut avoir, aller j'ose, grâce à la souffrance (sans me complaire dedans). Elle nous donne une indication sur le véritable Amour qui passe par la Liberté.
Bises