Réflexion pour moi-même !
Suis-je déjà certain de penser juste ?
Penser juste, c’est détenir une vérité !
Ok ! Mais cette vérité est-elle suffisamment formalisée dans mon esprit pour l’exprimer correctement ?
Premier degré d’incertitude !
L’exprimer, cela veut dire avec des mots !
Ok ! Mais vais-je trouver les mots justes ?
Et puis, on ne peut pas tout exprimer avec des mots !
Pour exprimer certaines choses, il n’y a pas de mot !
C’est pourquoi dans les religions ou certaines philosophies pour exprimer l’inexprimable, on n’utilise pas de mots mais des symboles !
Deuxième degré d’incertitude !
Et puis je donne une certaine acception à chaque mot, bien sûr !
Pas évident que l’autre accorde la même signification aux mots !
Troisième degré d’incertitude !
Enfin, communique-je par lettre/correspondance, par liaison téléphonique ou directement face à face ?
L’intégration des propos n’est pas du tout la même en fonction de chaque situation, et l’esprit gamberge entre temps et échafaude des schémas en fonction de sa culture !
Quand la situation dérape, elle prend rapidement de la vitesse sur la pente de l’incompréhension !
Quatrième degré d’incertitude !
Cela fait beaucoup d’incertitudes pour un résultat que je souhaite net et sans bavure.
Dur dur de communiquer quand je suis dans un discours autre que « passe-moi le sel ! »
Et dans tout cela ; il est où le « parler du cœur » ?
La pensée précède-t-elle toujours la parole ?
Pas nécessairement !
Et là, réaction par impulsion !
(Il parait qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler !)
En fait, peut-être en est-il comme de tout, à savoir que parler, c’est quelque part agir, exprimer une action sur un « sujet » de façon à obtenir un certain effet !
A condition de bien connaître le sujet (ou l’objet) !
S’il s’agit d’enfoncer une pointe jusqu’à un certain niveau, il ne faut pas prendre n’importe quel marteau ni taper n’importe comment !
Il s’agit donc de le faire, mais avec discernement, et dans la masse du marteau, et dans la force que l’on délivre, parce que l’on connait la nature de la pointe, son diamètre mais également la nature du bois ou du support !
Peut-être en est-il de même avec autrui quand nous lui envoyons des salves de mots percutants à impact variable ?
Peut-être faut-il connaître à l’avance la façon dont l’autre va appréhender ce qu’il va recevoir ?
Sinon, pourquoi discuter ?
Déjà, la meilleure façon d’échanger est certainement le vis-à-vis car on ne communique pas uniquement avec des mots, mais avec des intonations, des regards, des postures, une proximité pour ne pas dire une promiscuité, qui à mon sens, peuvent réduire les malentendus rapidement par rapport aux communications distantes.
Voilà, je ne crois pas qu’il y ait de solution ou de recette miracle pour « le parler du cœur », c’est plutôt tout un état d’être, une suggestion, une approche qui doit toujours aller vers l’apaisement et non l’excitation, sinon de l’autre, du moins de soi !
Alors oui, quelque part, il y a une sensation physique !
Mais plutôt que de chercher à appliquer une réponse générique, peut-être qu’il serait plus simple d’illustrer le propos avec un exemple précis ?
