par Gilles » mar. 25 avr. 2017 19:44
Depuis quelques jours j'ai décidé de laisser tout mon passé là où il était, càd dans le passé. C'était juste une décision prise fermement et consciement. Car "mon" passé a été difficile, lourd, triste, abandon, manque, pertes etc etc etc... comme beaucoup de gens tout cela me pesait, et franchement j'en avais marre de trainer ça. Tellement marre de voir à quel point cela me faisait fonctionner d'une manière inconsciente dans ma vie de tous les jours, que je l'ai accepté tel qu'il a été, dans son entièreté jusqu'à aujourd'hui. Et ... ça tient! Le gros chariot de casseroles s'est transformé en ballon gonflé d'hélium. C'est un lointain souvenir, diffus, vaporeux, toujours intense mais accepté avec légèreté et tel que cela s'est produit tout simplement. J'ai vécu ça. C'est tout.
Mais il restait encore une gêne, une gêne commune que tout le monde connait, ce grésillement mental. Ces milliers de voix parfois hurlantes, obligeant à croire ceci ou cela, prônant tantôt la rancune, tantôt l'amour, ou bien juge, trahit, compare, sépare. Ces voix, ce mental, je ne pouvais le faire taire en le faisant avec l'outil mental. Il a fallu que je le contourne.
Mais comment ordonner avec les pensées, de stopper le mental. Ou ordonner avec le mental, d'arrêter le ballet incessant des pensées.
Vous suivez? C'est l'ouroboros, le serpent qui se mord la queue. La boucle infinie.
Comment alors, sortir de cette boucle? C'est ce que j'ai cherché à faire.
Et la seule vraie solution que j'ai trouvé est un vrai travail sur l'attention, car l'attention est la porte d'entrée pour contourner ce mental. En partant de l'attention il est possible d'aller très loin et surtout de revenir à soi, à un soi plus léger. L'attention se pose n'importe où sans jugement... sans jugement. Le jugement est une pensée, et lorsque notre attention s'accroche à une pensée, c'est comme si elle fusionnait avec elle et nous emportait dans son monde. Ce monde devient notre monde et nous y croyons. Mais ce n'est pas notre monde, on est juste dans le monde d'une pensée... c'est quoi ce "délire" faut se réveiller là, dit le mental, et nous retombons dans une autre pensée, : je dois me réveiller. Et je me rends compte que c'est le mental qui a dit cela, le mental se dit à lui même : tu viens de te rendre compte que que tu devais te réveiller... bug... Je fais que me parler à moi même, et je m'invente des histoires mentales à chaque fois que je crois ce qui est pensé. Vous suivez toujours?
C'est vraiment difficile de parler de ces mécanismes internes, surtout que c'est récent du coup le recul n'est pas optimal.
Je continue
De nouveau dans l'ouroboros, tadam, c'est comme un super parc d'attraction, sympa mais c'est quand même le bordel avec toutes ces pensées, auxquelles on ne fait que s'accrocher. Alors comment arrêter de s'accrocher?
Par l'attention, par une attention qui part de l'intérieur de soi, je ne peux pas localiser l'endroit mais ce serait +- au niveau du ventre pour mon ressenti. Cette attention court-circuite le mental et nous aide à être observateur, tout en étant dans le corps. Car c'est le corps qui est le récepteur des sensations, et elles sont TRADUITES par le corps, DANS le corps ; AVANT d'arriver au mental. Ressentir par le corps, accueillir, la sensation, l'émotion, l'évènement etc... goûter, sentir cette sensation voyager dans le corps, elle a une odeur, une forme mouvante, vivante, c'est un bout de vie que l'on goûte. Et cela n'a pas besoin d'être repris par une justification mentale, car ce goût nous a fourni l'essentiel, et plus on goûte la sensation à l'aide de cette attention, plus elle nous nourrit. Comme une mère.
J'arrête parce que ça fait long, mais voilà, je tenais à partager ma vision, mon ressenti sur des points encore obscurs mais qui me paraissent essentiels.

Depuis quelques jours j'ai décidé de laisser tout mon passé là où il était, càd dans le passé. C'était juste une décision prise fermement et consciement. Car "mon" passé a été difficile, lourd, triste, abandon, manque, pertes etc etc etc... comme beaucoup de gens tout cela me pesait, et franchement j'en avais marre de trainer ça. Tellement marre de voir à quel point cela me faisait fonctionner d'une manière inconsciente dans ma vie de tous les jours, que je l'ai accepté tel qu'il a été, dans son entièreté jusqu'à aujourd'hui. Et ... ça tient! Le gros chariot de casseroles s'est transformé en ballon gonflé d'hélium. C'est un lointain souvenir, diffus, vaporeux, toujours intense mais accepté avec légèreté et tel que cela s'est produit tout simplement. J'ai vécu ça. C'est tout.
Mais il restait encore une gêne, une gêne commune que tout le monde connait, ce grésillement mental. Ces milliers de voix parfois hurlantes, obligeant à croire ceci ou cela, prônant tantôt la rancune, tantôt l'amour, ou bien juge, trahit, compare, sépare. Ces voix, ce mental, je ne pouvais le faire taire en le faisant avec l'outil mental. Il a fallu que je le contourne.
Mais comment ordonner avec les pensées, de stopper le mental. Ou ordonner avec le mental, d'arrêter le ballet incessant des pensées.
Vous suivez? C'est l'ouroboros, le serpent qui se mord la queue. La boucle infinie.
Comment alors, sortir de cette boucle? C'est ce que j'ai cherché à faire.
Et la seule vraie solution que j'ai trouvé est un vrai travail sur l'attention, car l'attention est la porte d'entrée pour contourner ce mental. En partant de l'attention il est possible d'aller très loin et surtout de revenir à soi, à un soi plus léger. L'attention se pose n'importe où sans jugement... sans jugement. Le jugement est une pensée, et lorsque notre attention s'accroche à une pensée, c'est comme si elle fusionnait avec elle et nous emportait dans son monde. Ce monde devient notre monde et nous y croyons. Mais ce n'est pas notre monde, on est juste dans le monde d'une pensée... c'est quoi ce "délire" faut se réveiller là, dit le mental, et nous retombons dans une autre pensée, : je dois me réveiller. Et je me rends compte que c'est le mental qui a dit cela, le mental se dit à lui même : tu viens de te rendre compte que que tu devais te réveiller... bug... Je fais que me parler à moi même, et je m'invente des histoires mentales à chaque fois que je crois ce qui est pensé. Vous suivez toujours?
C'est vraiment difficile de parler de ces mécanismes internes, surtout que c'est récent du coup le recul n'est pas optimal.
Je continue :)
De nouveau dans l'ouroboros, tadam, c'est comme un super parc d'attraction, sympa mais c'est quand même le bordel avec toutes ces pensées, auxquelles on ne fait que s'accrocher. Alors comment arrêter de s'accrocher?
Par l'attention, par une attention qui part de l'intérieur de soi, je ne peux pas localiser l'endroit mais ce serait +- au niveau du ventre pour mon ressenti. Cette attention court-circuite le mental et nous aide à être observateur, tout en étant dans le corps. Car c'est le corps qui est le récepteur des sensations, et elles sont TRADUITES par le corps, DANS le corps ; AVANT d'arriver au mental. Ressentir par le corps, accueillir, la sensation, l'émotion, l'évènement etc... goûter, sentir cette sensation voyager dans le corps, elle a une odeur, une forme mouvante, vivante, c'est un bout de vie que l'on goûte. Et cela n'a pas besoin d'être repris par une justification mentale, car ce goût nous a fourni l'essentiel, et plus on goûte la sensation à l'aide de cette attention, plus elle nous nourrit. Comme une mère.
J'arrête parce que ça fait long, mais voilà, je tenais à partager ma vision, mon ressenti sur des points encore obscurs mais qui me paraissent essentiels. ;)