par GeoCosmos » mer. 11 mai 2011 19:42
Bonjour
Dernièrement fin avril chez JP, on avait parlé d’un film que je considère instructif sur le plan initiatique, et psychologique, dans le sens développement personnel.
En voici un bref résumé
INCEPTION [intégrer le subconscient (rêves d'une personne) pour implanter une idée dans celui-ci] est l’histoire d’un homme qui invente un moyen de pénétrer dans les rêves d’autrui et de le manipuler. Le héros utilise le rêve pour atteindre des buts précis ; sa femme, au contraire, cherche à oublier un traumatisme passé.
Ce film du réalisateur Christopher Nolan (2010) fait partie de ces superproductions américaines qui explorent les confins du réel et du rêve. Là où le monde intérieur d’un héros ne peut plus être distingué de la réalité qu’il parcourt. C’était déjà le sujet de Shutter Island de Martin Scorsese.
Sur le plan psychologique : Fantasmer pour éviter de vivre
Mall (Marion Cotillard), la femme de Cobb (Leonardo DiCaprio) souffrait de ce que Freud nommait une réminiscence : souvenir douloureux associé à la maison où elle avait passé son enfance. Elle désirait s’en débarrasser. Mais comment se débarrasser d’une idée ? Jorge Semprun qui fut déporté pendant la seconde guerre mondiale raconte un souvenir où il aborde la même problématique. Le jour de la libération du camp où il avait été enfermé, les prisonniers se réunirent afin de répondre à cette question : allaient-ils ou non parler de ce qu’ils avaient vécu à leur retour dans la vie ‘‘normale’’. Deux positions s’opposèrent. Certains déclaraient ne pouvoir survivre que s’ils parlaient de ce qu’ils avaient vécu. Mais les autres, au contraire, déclarèrent qu’ils désiraient oublier tout ce qu’ils avaient vécu dans les camps. L’un des déportés qui défendait ce point de vue utilisa même une métaphore. Il allait enfermer ses souvenirs terribles dans un coffre, le fermer à clé, l’enterrer et jeter la clé en espérant ne jamais en retrouver le chemin.
Cobb imagina une autre solution. Il décida de pénétrer dans l’esprit de sa femme afin de changer la valeur émotionnelle qu’elle attribuait à son souvenir. Mais il ne réussit pas à pénétrer dans la maison de son passé et encore moins à y ouvrir le coffre qu’elle contenait. À défaut de pouvoir transformer son souvenir douloureux, il ne réussit qu’à ‘‘injecter’’ à son épouse l’idée que son passé réel, dont ce souvenir faisait partie, n’était qu’imaginaire. Et, pour que l’efficacité de cette greffe soit complète, il la convainquit également que les constructions psychiques par lesquelles elle tentait de détourner sa pensée de ce souvenir étaient la réalité.
Ainsi, pour Mall, le rapport du réel et du rêve s’inversera-t-il complètement. La réalité de son enfance et de sa vie devient un monde imaginaire tandis que les fictions merveilleuses où Cobb l’accompagnait en pensée se firent réelles. Et dans ce monde, le couple construit ce que certains appellent des chimères et qu’ils nommèrent villes, d’immenses villes où ils erraient seuls. On reconnait l’opposition que certains sont aujourd’hui tentés d’établir entre la vie dans le monde réel et la vie dans le monde virtuel, notamment celle des jeux vidéo et autres (beaucoup de choses sont virtuelles sur un forum).
Sur le plan initiatique
Ce que je nomme le rêve conscient est une prise de conscience durant le sommeil que l’on est en train de dormir et de rêver (de l’aspect irréel de ce qui est vécu). Le rêveur se laisse porter par la faculté créatrice inconsciente. En d’autre terme, le rêveur reste spectateur du scénario du rêve.
Ce que j’appelle le rêve lucide et un état de conscience encore plus avancé dans le rêve car c’est notre conscience qui crée le scénario du rêve donc des facultés créatrices bien moins grandes que l’inconscience. En d’autre terme, le rêveur participe à l’élaboration du scénario du rêve.
Le rêve conscient peut être un outil de développement personnel très intéressant dans le sens, il ouvre une porte vers l’inconscience. Par conséquent, cela est un moyen d’accès à une partie de (saisir) nos problématiques. Puis, cela permet de travailler sur soi avec d’autre outil tel que la psyquelquechose afin de résoudre nos problèmes. Sur le plan énergétique, un cauchemar correspond à un blocage, c’est l’énergie qui ne circule pas, l’issu (la solution) de secours ne s’ouvre pas, elle reste bloquée.
Comment prendre conscience que l’on rêve ?
Le cerveau ne sait pas faire la différence entre la réalité et le rêve tout est perception pour lui.
La méthode que j’ai utilisée pour devenir conscient que l’on rêve consiste à faire régulièrement des vérifications de réalité ou tests de cohérence durant la journée. En effet, dans un rêve il y a toujours des incohérences. Le test de cohérence consiste à vérifier répétitivement (par exemple toutes les heures) l’existence effective de l’environnement ou de ce qui est vécu. Le but est de permettre à l’inconscient d’intérioriser ce phénomène mental et de le reproduire en rêve. Après environ 15 jours d’entrainement, le premier rêve conscient arrive. Le test de cohérence dans INCEPTION est imagé par le totem. Ils ont un peu détourné le truc pour faire tenir le scénario, il teste si on est dans son propre rêve ou dans le rêve d’un autre. C’est pourquoi le totem dans le film ne se prête pas, car le rêveur pourrait facilement rétablir la cohérence.
Cobb a repris le totem de Mall, pour savoir s’il est dans un rêve ou dans la réalité, il fait tourner une toupie. Si elle finit par tomber, il est dans la réalité. Si elle tourne indéfiniment, il est dans un rêve. Il existe beaucoup d’autre possibilité, à vous de faire preuve d’imagination.
Le film est long, attention à quel niveau on se retrouve.
GeoCosmos
Bonjour
Dernièrement fin avril chez JP, on avait parlé d’un film que je considère instructif sur le plan initiatique, et psychologique, dans le sens développement personnel.
[b]En voici un bref résumé[/b]
INCEPTION [intégrer le subconscient (rêves d'une personne) pour implanter une idée dans celui-ci] est l’histoire d’un homme qui invente un moyen de pénétrer dans les rêves d’autrui et de le manipuler. Le héros utilise le rêve pour atteindre des buts précis ; sa femme, au contraire, cherche à oublier un traumatisme passé.
Ce film du réalisateur Christopher Nolan (2010) fait partie de ces superproductions américaines qui explorent les confins du réel et du rêve. Là où le monde intérieur d’un héros ne peut plus être distingué de la réalité qu’il parcourt. C’était déjà le sujet de [i]Shutter Island[/i] de Martin Scorsese.
[b]Sur le plan psychologique : Fantasmer pour éviter de vivre[/b]
Mall (Marion Cotillard), la femme de Cobb (Leonardo DiCaprio) souffrait de ce que Freud nommait une réminiscence : souvenir douloureux associé à la maison où elle avait passé son enfance. Elle désirait s’en débarrasser. Mais comment se débarrasser d’une idée ? Jorge Semprun qui fut déporté pendant la seconde guerre mondiale raconte un souvenir où il aborde la même problématique. Le jour de la libération du camp où il avait été enfermé, les prisonniers se réunirent afin de répondre à cette question : allaient-ils ou non parler de ce qu’ils avaient vécu à leur retour dans la vie ‘‘normale’’. Deux positions s’opposèrent. Certains déclaraient ne pouvoir survivre que s’ils parlaient de ce qu’ils avaient vécu. Mais les autres, au contraire, déclarèrent qu’ils désiraient oublier tout ce qu’ils avaient vécu dans les camps. L’un des déportés qui défendait ce point de vue utilisa même une métaphore. Il allait enfermer ses souvenirs terribles dans un coffre, le fermer à clé, l’enterrer et jeter la clé en espérant ne jamais en retrouver le chemin.
Cobb imagina une autre solution. Il décida de pénétrer dans l’esprit de sa femme afin de changer la valeur émotionnelle qu’elle attribuait à son souvenir. Mais il ne réussit pas à pénétrer dans la maison de son passé et encore moins à y ouvrir le coffre qu’elle contenait. À défaut de pouvoir transformer son souvenir douloureux, il ne réussit qu’à ‘‘injecter’’ à son épouse l’idée que son passé réel, dont ce souvenir faisait partie, n’était qu’imaginaire. Et, pour que l’efficacité de cette greffe soit complète, il la convainquit également que les constructions psychiques par lesquelles elle tentait de détourner sa pensée de ce souvenir étaient la réalité.
Ainsi, pour Mall, le rapport du réel et du rêve s’inversera-t-il complètement. La réalité de son enfance et de sa vie devient un monde imaginaire tandis que les fictions merveilleuses où Cobb l’accompagnait en pensée se firent réelles. Et dans ce monde, le couple construit ce que certains appellent des chimères et qu’ils nommèrent villes, d’immenses villes où ils erraient seuls. On reconnait l’opposition que certains sont aujourd’hui tentés d’établir entre la vie dans le monde réel et la vie dans le monde virtuel, notamment celle des jeux vidéo et autres (beaucoup de choses sont virtuelles sur un forum).
[b]Sur le plan initiatique[/b]
Ce que je nomme le rêve conscient est une prise de conscience durant le sommeil que l’on est en train de dormir et de rêver (de l’aspect irréel de ce qui est vécu). Le rêveur se laisse porter par la faculté créatrice inconsciente. En d’autre terme, le rêveur reste spectateur du scénario du rêve.
Ce que j’appelle le rêve lucide et un état de conscience encore plus avancé dans le rêve car c’est notre conscience qui crée le scénario du rêve donc des facultés créatrices bien moins grandes que l’inconscience. En d’autre terme, le rêveur participe à l’élaboration du scénario du rêve.
Le rêve conscient peut être un outil de développement personnel très intéressant dans le sens, il ouvre une porte vers l’inconscience. Par conséquent, cela est un moyen d’accès à une partie de (saisir) nos problématiques. Puis, cela permet de travailler sur soi avec d’autre outil tel que la psyquelquechose afin de résoudre nos problèmes. Sur le plan énergétique, un cauchemar correspond à un blocage, c’est l’énergie qui ne circule pas, l’issu (la solution) de secours ne s’ouvre pas, elle reste bloquée.
[b]Comment prendre conscience que l’on rêve ?[/b]
Le cerveau ne sait pas faire la différence entre la réalité et le rêve tout est perception pour lui.
La méthode que j’ai utilisée pour devenir conscient que l’on rêve consiste à faire régulièrement des vérifications de réalité ou tests de cohérence durant la journée. En effet, dans un rêve il y a toujours des incohérences. Le test de cohérence consiste à vérifier répétitivement (par exemple toutes les heures) l’existence effective de l’environnement ou de ce qui est vécu. Le but est de permettre à l’inconscient d’intérioriser ce phénomène mental et de le reproduire en rêve. Après environ 15 jours d’entrainement, le premier rêve conscient arrive. Le test de cohérence dans INCEPTION est imagé par le totem. Ils ont un peu détourné le truc pour faire tenir le scénario, il teste si on est dans son propre rêve ou dans le rêve d’un autre. C’est pourquoi le totem dans le film ne se prête pas, car le rêveur pourrait facilement rétablir la cohérence.
Cobb a repris le totem de Mall, pour savoir s’il est dans un rêve ou dans la réalité, il fait tourner une toupie. Si elle finit par tomber, il est dans la réalité. Si elle tourne indéfiniment, il est dans un rêve. Il existe beaucoup d’autre possibilité, à vous de faire preuve d’imagination.
Le film est long, attention à quel niveau on se retrouve.
GeoCosmos